[Dossier] 10 come-back spectaculaires

DOSSIERS | 13 novembre 2016 | Aucun commentaire
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À Hollywood, tout est possible. On peut devenir une star du jour au lendemain, mais on peut aussi toucher le fond en un claquement de doigts. Les exemples sont nombreux. Quelquefois, c’est un scandale qui précipite la chute mais parfois, pas du tout. Dans certains cas, la popularité s’étiole jusqu’au jour où tout repart. Le fameux come-back ! Hollywood, le pays des phénix qui n’en finissent plus de renaître de leurs cendres…

Mickey Rourke
Rusty James, Angel Heart, L’Année du Dragon, Barfly… Mickey Rourke a enchaîné les chefs-d’œuvre très rapidement. Il s’est élevé puis a explosé en plein ciel. Il s’est mis à la boxe, s’est fait défoncer la tronche, a fait confiance à des chirurgiens qui lui ont façonné un nouveau visage, s’est mis à la musculation au point de ressembler à une version destroy de Musclor et a enchaîné les navets de seconde zone que personne ou presque n’a vu. Et puis il est revenu. Dans Sin City tout d’abord puis dans The Wrestler, où l’histoire de son personnage, un catcheur au bout du rouleau, fait écho à la sienne. Un Golden Globe et une nomination aux Oscars à la clé. Depuis, il a à nouveau changé de tête et tourne toujours. Dans du très bon et du moins bon.

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Michael Keaton
il fut Batman (2 fois), mais aussi Beetlejuice. Michael Keaton, outre ses deux rôles cultes chez Tim Burton a tourné dans un grand nombre de bons films. On l’a vu chez Tarantino (Jackie Brown) et chez Ron Howard (Le Journal). Et puis on ne l’a plus trop vu. Keaton s’est alors vu obligé de jouer dans des films comme Jack Frost, où son personnage se change en bonhomme de neige. Marrant mais anecdotique. Son parcours chaotique à pris fin quand Birdman lui a donné l’occasion de revenir au sommet en interprétant presque son propre rôle (un acteur au fond du seau connu pour son rôle de super-héros tente un come-back). Bingo ! Keaton enchaîne sur le remarquable Spotlight et sera le méchant du prochain Spider-Man, où il jouera… le Vautour. Ironie quand tu nous tiens.

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John Travolta
Associé à la vague disco, après son succès dans La Fièvre du Samedi Soir, Travolta voit sa carrière tomber en lambeaux à la fin du mouvement. Les boules à facettes sont décrochées tandis que l’acteur éprouve du mal à trouver de bons rôles. Dans les années 80, après avoir cartonné dans Blow Out et tourné sous la direction de Sylvester Stallone dans Staying Alive, la suite de La Fièvre, seuls les Allo Maman ici Bébé lui assureront un certain succès. Cela dit, c’est Quentin Tarantino qui le sortira de l’impasse avec Pulp Fiction, en 1994. Travolta est de retour et, comme au bon vieux temps, les opportunités se multiplient. Pour le meilleur et pour le pire. On l’a vu dernièrement dans la série American Crime Story, où il est excellent.

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Sylvester Stallone

On est jamais mieux servi que par soi-même. Une maxime que Sly a eu vite fait d’appliquer, lui qui a créé le personnage de Rocky, orchestrant son ascension du mont Hollywood, pour devenir l’un des action men les plus populaires des années 80. Rambo a bien sûr lui aussi contribué au rayonnement de l’acteur, qui, avec Arnold Schwarzenegger, est vite devenu le roi de sa catégorie. Sly qui a connu sa première traversée du désert au début des années 90, après l’échec de Rocky V. C’est à cette époque que Cliffhanger lui permet de renouer avec le succès. Plus tard, en 1997, Copland le rachète aux yeux de la critique, même si le film marque le début d’une longue période où il aura bien du mal à trouver de bons projets. Fidèle à lui-même, Stallone revient aux origines et orchestre le retour sur le ring de Rocky, son alter-égo. C’est un triomphe. Idem pour John Rambo, le quatrième volet de la franchise, qui renoue avec la rudesse des débuts et tourne le dos à l’aspect « porte drapeau ». Vient ensuite la trilogie Expendables, toujours créée par Stallone. L’acteur originaire de Hell’s Kitchen a de nouveau pris les choses en main et pour lui ça marche. Considéré comme une sorte de parrain d’un genre qui tente de revenir à la mode, il chaperonne les petits nouveaux, écrit un film pour son ami Jason Statham, offre un rôle à Mel Gibson et inspire à un réalisateur phare de la nouvelle génération (Ryan Coogler), un vibrant spin-off de Rocky, qui lui vaut un Golden Globe et une nomination aux Oscars. À 70 ans, Stallone est aujourd’hui serein. C’est le self made man par excellence. Le rêve américain personnifié, qui prouve que tout est potentiellement possible pour ceux qui s’en donnent la peine.

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Drew Barrymore
Découverte dans E.T., la petite Drew Barrymore, 7 ans, devient une superstar. Néanmoins, la célébrité a un effet dévastateur sur la gzmine dont les parents se désintéressent visiblement. Elle commence à picoler à 9 ans, fume du shit à 10 et se met à la cocaïne à 12. Par la suite, Drew Barrymore touche vraiment le fond et tente de mettre fin à ses jours. À seulement 14 ans. Le tout après avoir fait une cure de désintox. Rebelote à 17 ans, quand ses parents lui interdisent le retour à la maison. Rien ne va plus. Néanmoins, elle s’accroche et finit par regagner l’adhésion du public au fil de films de plus en plus remarqués. Son petit rôle dans Scream amorce son vrai retour, qui passe aussi par la création de sa propre maison de production. Suivent ensuite Charlie et ses Drôles de Dame et College Attitude. Drew Barrymore est sortie d’affaire.

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Robert Downey Jr.
Révélé par John Hughes dans Une Créature de rêve, remarqué dans Neige sur Beverly Hills, un film adapté de Bret Easton Ellis et consacré grâce à Chaplin, Tueurs Nés et une poignée d’autres films, Robert Downey Jr. a vite cramé la bougie par les deux bouts. Il a tout fait. Drogue, alcool et taule. Tricard à Hollywood où il n’a néanmoins jamais vraiment cessé de tourner, il est revenu par la petite porte, dans la série Ally McBeal, a brillé chez Shane Black dans Kiss Kiss Bang Bang, puis s’est définitivement racheté chez Marvel en campant Iron Man. Il est aujourd’hui l’un des poids lourds du studio, est aussi à la tête de la franchise Sherlock Holmes, et dort sur un gros tas de dollars. Quand on parle de chute et de renaissance, son nom est incontournable et fait figure de parfait exemple.

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Hugh Grant
Il y a longtemps, Hugh Grant était le parfait fiancé. L’anglais typique, charmant, un peu gaffeur, drôle et attachant. Et puis il s’est fait prendre en pleines préliminaires tarifées dans une bagnole, avec une prostituée qui du coup, a eu droit à son quart d’heure de gloire. L’affaire a fait grand bruit et Grant a d’un coup d’un seul changé de statut. Nous sommes en 1995 et même si il apparaît dans Mesure d’urgence en 1996, il faudra attendre 1999 pour le voir exécuter son spectaculaire come-back, avec Coup de foudre à Notting Hill. Cela dit, c’est vraiment avec Le Journal de Bridget Jones que Grant commence à changer et passe du statut de bon garçon bien propre à celui de sale type charismatique en quête de rédemption. Précisément le genre de mec qu’il interprète dans l’excellent Pour un garçon (mais aussi dans Le Come-Back). Plus rare ces dernières années, Hugh Grant symbolise quoi qu’il en soit la renaissance à l’anglaise, où comment profiter d’un bon vieux scandale sexuel pour se défaire d’une image encombrante et muscler un peu son jeu.

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Mel Gibson
On pensait Mel Gibson intouchable. Charmeur, drôle, influent, il a régné en maître sur les années 80 et 90 avec des films cultes comme ceux de la saga L’Arme Fatale et les trois Mad Max. Un acteur qui passe avec succès à la réalisation, avec L’Homme sans visage, un drame touchant, mais surtout avec Braveheart, qui s’impose partout où il est projeté. Mais dans l’ombre, Gibson est un homme torturé. L’alcool fait partie intégrante de sa vie, au point de le pousser, un soir de juillet 2006, a proférer des insultes à un policier. Le début d’un scandale d’envergure où sont révélés des documents qui incriminent Gibson dans des affaires de mœurs. Le carton planétaire de La Passion du Christ n’ayant pas eu que des avantages pour le réalisateur, qui est aussi taxé d’antisémitisme. Il faut dire que les propos qu’il a tenu et qu’on lui reproche vont aussi dans ce sens. Il n’en faut pas plus pour qu’on lui tourne le dos. Autrefois vu comme un type charmant, il est désormais considéré comme un fou furieux agressif et dépendant. Les excuses n’y changeront pas grand chose, ni l’importante implication de Gibson dans des causes humanitaires. Tricard, il tourne néanmoins dans quelques films, ne fait pas trop de vagues et peut compter sur le soutien de quelques amis comme Jodie Foster et Stallone. À l’affiche de Blood Father en 2016, il revient surtout par la grande porte en réalisant Tu ne tueras point. Un chef-d’œuvre définitif où transparaissent toutes ses obsessions. Calmé, serein, Mel Gibson a payé le prix fort de ses excès et regarde dans le rétro avec lucidité. Il prépare la suite de La Passion

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Rob Lowe
Il faut avoir vécu dans les années 80 pour mesurer la popularité dont jouissait Rob Lowe à cette époque. Révélé grâce à Outsiders, de Francis Ford Coppola, au même titre que Tom Cruise, Matt Dillon ou Patrick Swayze, Lowe a tout pour plaire. Il est beau et a du talent. Tout se casse la gueule quand une vidéo le montrant en plein partie fine avec deux jeunes filles fait son apparition. Vidéo qui en précède une autre, dans laquelle Lowe joue aussi le premier rôle dans une partie à trois. Le public lui tourne le dos et il doit alors se contenter de petits rôles, comme dans Wayne’s World. Son salut viendra avec À la Maison Blanche. On l’a vu depuis dans Ma Vie avec Liberace, dans Sex Tape et dans plusieurs autres films où il capitalise souvent sur son image d’ex-gendre idéal libidineux avec une belle autodérision.

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Winona Ryder
Ex-enfant chérie des années 80, petite fiancée de l’Amérique, Winona a marqué les esprits au fil de rôles emblématiques dans Beetlejuice, Edward aux mains d’argent, Dracula ou Génération 90. Quand elle se fait pincer en flagrant délit de vol à l’étalage, sa carrière s’effondre. Il se trouve qu’elle est aussi méchamment accro aux médicaments. Son procès, très médiatisé et tout ce qui s’ensuit, suffisent à la tenir éloignée des plateaux de tournage. Elle finit néanmoins par revenir, timidement, dans A Scanner Darkly, Les Vies Privées de Pippa Lee, Star Trek ou The Iceman. Cette année, on a pu la voir au premier plan dans la série Stranger Things et vérifier qu’elle n’avait rien perdu de son talent.

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@ Gilles Rolland

Par Gilles Rolland le 13 novembre 2016

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