[Critique] ALEX, LE DESTIN D’UN ROI

CRITIQUES | 26 avril 2019 | Aucun commentaire
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Titre original : The Kid Who Would Be King

Rating: ★★★★☆

Origine : Grande-Bretagne

Réalisateur : Joe Cornish

Distribution : Louis Serkis, Tom Taylor, Rebecca Ferguson, Patrick Stewart, Dean Cahumoo, Rhianna Dorris, Angus Imrie, Denise Gough, Myra McFayden…

Genre : Fantastique/Aventure

Date de sortie : 10 avril 2019

Le Pitch :

Alex, 12 ans, est un enfant comme les autres. C’est du moins ce qu’il croit jusqu’au jour où il trouve une épée solidement enfoncée dans un bloc de pierre. Une épée qui le choisit, lui, le descendant du légendaire Roi Arthur, pour contrer la maléfique Morgane alors que celle-ci s’apprête à revenir sur terre pour faire sombrer le monde dans le chaos…

La Critique d’Alex, le destin d’un roi :

Scénariste des Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne et du Ant-Man de Peyton Reed, Joe Cornish est surtout le réalisateur (et scénariste) de l’excellent Attack The Block. Un film déjà sorti il y a 8 ans qui avait installé Cornish dans la catégorie « à suivre », même si ce dernier a mis un moment à revenir aux manettes. Mais aujourd’hui, c’est chose faite. Avec Alex, le destin d’un roi, Joe Cornish prouve à nouveau de quel bois il est fait et livre un film grand public généreux et enlevé. Une comédie familiale « à l’ancienne » évoquant les plus belles pages du cinéma d’Amblin des années 80. Et ce même s’il n’est pas dénué de quelques (menus) défauts…

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King in the North

L’une des qualités du scénario d’Alex, le destin d’un roi est de s’ancrer dans une réalité tangible. Le monde dans lequel prend pied l’histoire de ce gamin pas comme les autres est ainsi le notre, Joe Cornish exploitant des thématiques comme l’urgence climatique et les guerres afin de nourrir la morale de son récit et ainsi de renouer avec un esprit chevaleresque bel et bien old school mais pourtant ici parfaitement incarné. On voit donc rapidement qu’Alex, le destin d’un roi n’a rien d’un blockbuster bête et méchant. C’est un film qui pense mais qui n’hésite pas non plus à donner aux spectateurs ce qu’ils sont en droit d’attendre, à savoir du grand spectacle, avec des monstres, des batailles et des effets-spéciaux. Cela dit, il le fait toujours en allant dans la bonne direction et n’oublie pas de faire exister ses personnages à travers leurs failles, leurs espoirs, leurs contradictions et leurs motivations. Des personnages par ailleurs très bien incarnés par des acteurs visiblement heureux de participer à cette belle aventure. Louis Serkis en tête, à savoir le fils d’Andy « Gollum » Serkis. Parfait du début à la fin, il fait souffler avec ses compagnons un vent de fraîcheur appréciable alors que Rebecca Ferguson fait une méchante tout à fait à la hauteur et que Patrick Stewart campe un Merlin facétieux à souhait.

Excalibur

Parcouru de références plus ou moins appuyées aux cadors du genre, avec un beau clin d’œil à l’Excalibur de John Borman, la référence du film arthurien, Alex, le destin d’un roi se savoure donc comme un divertissement joliment désuet, complètement dénué de cynisme et totalement calibré pour passionner les enfants, mais aussi les parents. En gardant le cap, se donnant les moyens de ses ambitions, Joe Cornish a bien saisi l’essence du style qu’il s’efforce sans démériter de ranimer. Alors oui, certes, certains effets-spéciaux ne sont pas du plus bel effet et le dénouement est relativement prévisible, mais au fond, ce n’est pas très grave. Ici, ce n’est pas l’esbroufe qui compte, même si le film sait aussi mettre en avant de beaux morceaux de bravoure. Ce n’est pas non plus la volonté d’à tout prix se démarquer de la concurrence qui prévaut. Non, ici, le voyage a plus d’importance que la destination. Un voyage épique, drôle et rythmé comme on aimerait en vivre plus souvent dans une salle de cinéma.

En Bref…

Généreux, fédérateur et enlevé, Alex, le destin d’un roi rend également un bel hommage à ses racines arthuriennes et s’impose sans mal comme une excellente surprise digne des attentes suscitées par Attack the Block, le premier film de Joe Cornish.

@ Gilles Rolland

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Crédits photos : Twentieth Century Fox France
Par Gilles Rolland le 26 avril 2019

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