[Critique] 12 HEURES

CRITIQUES | 25 juillet 2013 | Aucun commentaire
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Titre original : Stolen

Rating: ★★½☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Simon West
Distribution : Nicolas Cage, Josh Lucas, Danny Huston, Malin Akerman, Sami Gayle, Edrick Browne, Mark Valley, Barry Shabaka Henley, M.C. Gainey…
Genre : Thriller
Date de sortie : 24 juillet 2013

Le Pitch :
Alors qu’il vient, avec son équipe, de dérober 10 millions de dollars à la suite d’un braquage audacieux, Will Montgomery se fait arrêter par la police. Ses complices ayant réussi à s’échapper, il est le seul à savoir où se trouve le butin.
Huit ans plus tard, à sa sortie de prison, Will est contacté par Vincent, son ex-partenaire de crime. Ce dernier est prêt à tout pour récupérer sa part du braquage. Y-compris à kidnapper la fille de Will et de poser un ultimatum à ce dernier : s’il ne lui livre pas l’argent dans les 12 heures, la fille de Will en paiera les conséquences…

La Critique :
Passage en revue des troupes :

Will Montgomery : au fond, c’est un type bien. Il braque des banques, jouit d’une réputation infaillible dans le milieu et aime écouter Creedence Clearwater Revival avant de passer à l’acte. Audacieux, courageux, Will aime l’argent, mais il préfère sa fille, avec laquelle il n’a jamais passé beaucoup de temps. Quand celle-ci se fait enlever par son ancien pote, Will voit rouge, mais reste un type bien. Nicolas Cage est Will Montgomery.

Vincent : Vincent n’est pas un type bien. Dans l’histoire, le méchant, c’est lui. Au début il est gentil néanmoins, mais après, il change de coiffure, raconte tout un tas de conneries qui le font paraître encore plus suspect, conduit un taxi et imite en permanence (et mal), Robert De Niro dans Taxi Driver et parle beaucoup trop afin de laisser aux gentils l’occasion de foutre ses plans bien huilés en l’air. Josh Lucas est Vincent.

Riley : Riley est une fille bien. En plus, elle est super canon. Blonde, élancée, elle bosse dans un bar mais est aussi l’ancienne partenaire de Will, avec lequel elle commettait des braquages. Depuis que Will est parti purger sa peine, Riley a changé de vie, mais pas de silhouette. Serviable, elle boit de la téquila le matin, n’est pas alcoolique pour autant, et conduit comme une pro. Riley incarne à elle seule la caution féminine du film. Malin Ackerman est Riley.

Tim : Tim est un flic. Un agent du FBI pour être précis. Il porte un chapeau ridicule, prend des décisions ridicules, et des postures qui le sont tout autant. Il consacre son quotidien à pourchasser Will, mais il en a un peu marre parce que lui aussi est un mec bien et c’est connu : entre eux, les mecs bien se reconnaissent. Danny Huston est Tim

Fletcher : Fletcher aussi est un agent du FBI. Complètement aux fraises, Fletcher est le bras droit de Tim, mais il possède deux mains gauches (il est droitier). Maladroit, il se laisse déborder, et se trouve être ce qui se rapproche le plus du personnage comique typique, sans être drôle. Mark Valley est Fletcher.

Alison : Alison est la fille de Will. Il ne l’a pas vu depuis huit ans et c’est une ado rebelle. Elle se retrouve assez vite enfermée dans le coffre de la voiture de Vincent, son ravisseur, et se pose comme LA victime de l’intrigue. Sami Gayle est Alison.

Tout ce joyeux monde s’ébat sous la direction de Simon West qui retrouve Nicolas Cage, six ans après Les Ailes de l’enfer. Entre temps, West a mis en scène Expendables 2. Un film d’action mouvementé qui l’a complètement séché. Du coup ici, il fait un peu le minimum syndical, mettant en avant la psychologie des personnages plutôt que l’action pure. Entre le film de braquage et le film d’action à la Taken, 12 Heures tente aussi de jouer sur un plan psychologique plus profond. Mais comme le scénario tient sur un timbre poste, la marge de manœuvre est réduite au minimum.

Après Le Pacte et Effraction, Nicolas Cage se ramasse encore une fois au box office. Aux États-Unis, où le film est sorti en septembre 2012, il n’a récolté que 300 000 dollars, soit dix fois moins que son budget. Le fait que 12 Heures soit un film dénué de toute originalité a certainement beaucoup joué. Une impression de déjà-vu subsiste tout du long, mais au fond ce n’est pas grave. 12 Heures n’est pas désagréable non plus. C’est aussi fin qu’un sandwich au lard bourré de mayonnaise, c’est prévisible, poussif, bâclé la plupart du temps et parsemé de gags involontaires. Nicolas Cage lui, est à son aise. Il ne force pas. Il est là et ça suffit. Les fans comprendront, les autres ne feront même pas le déplacement. À ranger dans la catégorie de ses films les plus anecdotiques, 12 Heures ne fera pas date c’est sûr, mais au fond, il peut très bien faire l’affaire pour une chaude soirée d’été (ou pour une froide soirée d’hiver).

@ Gilles Rolland

12-heures-nicolas-cageCrédits photos : Metropolitan FilmExport

Par Gilles Rolland le 25 juillet 2013

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