[Critique] ARNAQUE À LA CARTE

CRITIQUES | 23 juillet 2013 | Aucun commentaire

Titre original : Identity Thief

Rating: ★★½☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Seth Gordon
Distribution : Melissa McCarthy, Jason Bateman, Amanda Peet, Robert Patrick, Jon Favreau, Genesis Rodriguez, John Cho, Clark Duke, Maggie Elizabeth Jones, Eric Stonestreet, Ben Falcone…
Genre : Comédie
Date de sortie : 12 juin 2013

Le Pitch :
La spécialité de Diana, c’est l’usurpation d’identité. Grâce à ses combines, elle mène la vie de château et se paye les objets les plus luxueux, sans éprouver le moindre remord. À l’autre bout du pays, Sandy Patterson, un père de famille paisible, voit ses comptes se vider sans explication alors que sa vie s’écroule à la suite des agissements de Diana qui a « emprunté » son identité. Devant l’impuissance de la police, Sandy se met alors en route, avec l’idée de retrouver Diana et de la traîner devant les tribunaux. Commence alors pour lui une aventure aux nombreuses péripéties…

La Critique :
Malheureusement, malgré sa bonne bouille, Jason Bateman n’est pas l’acteur le plus passionnant qui soit. Un fait probablement imputable à la « clairvoyance » de ses choix de carrière, qui le poussent, tout particulièrement ces dernières années, vers des films fades et terriblement ordinaires. Extract, Thérapie de Couple, Une famille très moderne, Comment tuer mon boss ?, Échange Standard, autant de longs-métrages plats, pas véritablement mauvais, où Bateman joue plus ou moins toujours le même type : celui qui est dépassé par les événements et qui cherche à faire rentrer les choses dans l’ordre. Même quand il joue dans des trucs un peu différents, comme Hancock ou Paul, Bateman ne fait pas de vagues. Arnaque à la carte s’inscrit dans la stricte lignée de ces films et de cette démarche.

Ce n’est pas que le bonhomme soit antipathique, bien au contraire. Avec sa coupe de cheveux impeccable, son sourire ultrabrite et son regard malicieux et rassurant, Jason Bateman est l’américain moyen typique. Dans ses films, c’est d’ailleurs cette figure classique qu’il incarne. L’idée de l’opposer à la tornade comique trash Melissa McCarthy, révélée par l’excellent Mes Meilleures Amies, semblait donc avisée. Au final, l’idée était peut-être bonne, mais le film lui est loin de l’être. Nous avons une fois de plus affaire à une œuvre fadasse, gentillette et ô combien balisée.

Road movie à travers l’Amérique, Arnaque à la Carte est une variation à peine déguisée du Date Limite de Todd Phillips. Un buddy Movie où deux personnages que tout oppose doivent cohabiter pour à la fin, s’entendre et devenir les meilleurs amis du monde. Bateman fait du Bateman, il est gentil, c’est la victime et jamais il n’arrive vraiment à dépasser sa simple condition de spectateur d’une intrigue qu’il ne pilote pas, tandis que Melissa McCarthy en fait des caisses, comme d’habitude depuis qu’elle a percé dans le milieu. Difficile de lui en vouloir. Ce qu’elle fait, à savoir jurer, se casser la figure et en gros incarner le pendant féminin de Zack Galifianakis, elle le fait bien. Le truc, c’est qu’elle le fait trop. En une poignée de films, l’actrice s’est déjà enfermée dans un schéma épuisé et si pour l’instant le public applaudit toujours, il y a fort à parier que la lassitude ne soit pas loin.
L’abattage de Melissa McCarthy reste néanmoins drôle. Parfois. Si tant est que l’on soit client de ce genre d’humour, ça passe gentiment et après on oublie.

On peut alors se raccrocher aux nombreux seconds rôles sympathiques. De Robert Patrick à l’incendiaire Genesis Rodriguez, tous égayent un peu le paysage, même si leur fonction est réduite au minimum, histoire de ne pas faire de l’ombre au tandem vedette.
Bâti sur une intrigue qu’on est en droit de trouver astucieuse à défaut d’originale, Arnaque à la carte propose un spectacle farci de clichés et, c’est là où c’est plus gênant, pas aussi drôle que prévu (voulu). Personne ne vous en voudra de décrocher vu la durée excessive et au final, le film vient grossir les rangs de ces métrages qui se voient aussi vite qu’ils tombent dans l’oubli. Gros carton au box office américain, Arnaque à la Carte n’a pas fait recette en France et c’est logique…

Alors Jason, à l’avenir surprend-nous !

@ Gilles Rolland

Identity-Thief-arnaque-à-la-carteCrédits photos : Universal Pictures International France

Par Gilles Rolland le 23 juillet 2013

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