[Critique] COWBOYS ET ENVAHISSEURS
Titre Original : Cowboys and Aliens
Rating: 
Origines : États-Unis
Réalisateur : Jon Favreau
Distribution : Harisson Ford, Daniel Craig, Olivia Wilde, Clancy Brown, Sam Rockwell, Paul Dano, Keith Carradine…
Genre : Science-Fiction/Western/Action/Aventure
Date de sortie : 24 aout 2011
Le Pitch : Un homme se réveille en plein désert. Il ne se souvient de rien, ne sais pas qui il est et découvre un curieux bracelet à son poignet. Peu de temps après, des vaisseaux extra-terrestres commencent à détruire une petite ville. De quoi forcer les cowboys et les indiens à unir leurs forces…
La Critique :
Cowboys et Envahisseurs amène une première constatation : Jon Favreau n’est pas Steven Spielberg. Définitivement pas. Est-ce vraiment gênant ? Non (Tonton Steven est tout de même à la prod).
Car si un cinéaste de l’envergure du grand Steven aurait certainement pu tirer autre chose du formidable postulat de départ du film, Favreau limite les dégâts et livre un produit certes calibré, mais qui n’oublie pas d’être globalement divertissant.
De toute façon, il n’y a pas vraiment de surprises, tant la filmographie de Favreau confirme son statut de disciple de Spielberg acquis à la cause du tout-Hollywwod.
Mais le type sais tenir une caméra, c’est indéniable. Son film est ainsi traversé de fulgurances, que ce soit au travers des magnifiques paysages ou des effets-spéciaux pour la plupart convaincants.
Ce n’est peut-être pas suffisant pour étouffer une certaine frustration, mais ça l’est largement pour toucher au plus grand nombre. Car elle est là la véritable vocation de Cowboys et Envahisseurs : ratisser large, et non comme Favreau a pu l’affirmer, convaincre à la fois les fans de western et ceux de S.F. Les plus hardcore des deux clans seront bien évidemment déçus tant le survol des figures mythiques est flagrant. Un deuxième constat s’impose alors : Jon Favreau n’est pas Sergio Leone non plus. Mais encore une fois, ce n’est pas vraiment le propos du long-métrage.
Mais le blockbuster n’a -t-il pas pour raison de vivre principale, celle de divertir à tout prix ? Et là, Cowboys & Envahisseurs fait mouche. Une réussite qui garde l’ennui à distance respectable si on accepte un tant soit peu les règles du jeu. Une réussite qui bénéficie d’un casting grande classe, mené par le trio efficace Ford/Craig/Wilde. Le premier confirme sa bonne forme et, même s’il continue de baliser son personnage d’ours mal léché au grand cœur, le bougre a suffisamment de charisme pour emporter la mise. A ses côtés Craig laisse entrevoir un fort potentiel de justicier de l’Ouest , tandis que la troublante Olivia Wilde incarne finalement le personnage le plus encombrant du film sans pour autant s’en montrer gênée. Le reste de la distribution est tout aussi recommandable et permet entres autres de retrouver les excellents Keith Carradine (le frère de) et Clancy Brown, décidément trop rare au cinéma.
Pourquoi donc bouder son plaisir ? Des aliens bien badass, des cowboys burinés, des indiens, des clichés à la pelle et un chien fidèle : c’est tout cela à la fois Cowboys et Envahisseurs et forcement un tel mélange ne pouvait qu’être fun. A défaut d’être barré, grandiose et/ou jubilatoire…
@ Gilles Rolland
