[Critique] CRAZY, STUPID, LOVE

CRITIQUES | 21 janvier 2012 | Aucun commentaire

Titre original : Crazy, Stupid, Love

Rating: ★★★★☆
Origine : États-Unis
Réalisateurs : John Requa et Glenn Ficarra
Distribution : Steve Carrel, Ryan Gosling, Emma Stone, Julianne Moore, Marisa Tomei, Kevin Bacon…
Genre : Comédie romantique
Date de sortie : 14 septembre 2011

Le Pitch :
Lorsque sa femme lui annonce qu’elle souhaite divorcer, Cal perd tous ses repères. Un soir, alors qu’il tente de renouer avec le périlleux exercice de la drague, Cal tombe sur Jacob, un trentenaire séduisant et très sur de lui. Ce dernier propose alors à Cal de le prendre en main et de lui enseigner l’art délicat de la séduction. Quand Jacob tombe amoureux, les choses se compliquent considérablement…

La Critique :
La première bonne idée de Crazy, Stupid, Love est d’avoir centré l’action sur le personnage de Steve Carell, quadra pépère brisé par une séparation qui pourrait déboucher sur divorce et non sur celui de Ryan Gosling, tombeur hyper-sexué et prof de drague à ses heures perdues. Une bonne idée car les tribulations de cet homme forcé de remettre en cause tous les fondements de sa vie sentimentale sont en fait le pivot central d’un ensemble global ou s’entrechoquent les destinés amoureuses d’une foule de personnages. Carl (Carell) donc, mais aussi sa femme (Julianne Moore) et son amant (Kevin Bacon), l’une de ses nouvelles conquêtes (Marisa Tomei) son fils, la baby-sitter de ses enfants, son mentor (Ryan Gosling) et l’une des  cibles de ce dernier (Emma Stone) tentent d’une manière ou d’une autre de trouver l’âme sœur et in fine d’offrir à leur existence un sens nouveau.

Sur un schéma choral, assez proche de celui de Love Actually (la référence absolue du genre) le film alterne comédie et émotion et opte pour un ton enlevé, reposant sur une écriture affutée et souvent redoutable. Le résultat est alors sans appel : les répliques font mouche et les situations, souvent justes, renforcent l’identification et l’immersion. Saute alors aux yeux la deuxième bonne idée du film.

En effet, en proposant un panorama de caractères très large, le film est à peu près sûr de toucher le plus de personnes possibles et s’inscrit donc dans une logique universelle, ici très convaincante car ne donnant pas l’impression de vouloir ratisser large à tout prix. Les quiproquos vaudevillesques coulent de source dans Crazy, Stupid, Love et rien ou presque n’est poussif.

Une réussite donc, peut-être moins piquante que prévue et tout juste embrumée par quelques longueurs, qui bénéficie d’une somme impressionnante de talents. Outre Steve Carrel qui livre peut-être sa meilleure performance depuis 40 ans toujours puceau, Ryan Gosling fait des merveilles dans le rôle casse-gueule du golden boy outrecuidant (on passera sur les ressemblances flagrantes avec le Barney de How I met your mother), tandis que Marisa Tomei est comme toujours étonnante en prédatrice sexuelle hystérique. Le reste de la distribution s’aligne et confère au film, non seulement un prestige flagrant mais aussi et surtout une justesse plus fine qu’à l’accoutumée.
Un film juste donc, qui tient la dragée haute aux comédies romantiques basiques, sans pour autant se prendre la tête. Non, car Crazy, Stupid, Love n’est au fond qu’un miroir d’une époque où la recherche de l’amour s’apparente souvent à une quête du Graal semée d’embuches. Un périple existentiel parfois drôle et parfois tragique… à l’image du film.

@ Gilles Rolland

Emma-Stone-Crazy-Stupid-Love

 

Par Gilles Rolland le 21 janvier 2012

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