[Critique] FERRELL TAKES THE FIELD

CRITIQUES | 11 octobre 2015 | Aucun commentaire
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Titre original : Ferrell Takes the Field

Rating: ★★★★☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Brian McGinn
Distribution : Will Ferrell, Sarah Beth Comfort, Craig Pollard, Billy Beane…
Genre : Documentaire/Comédie/Sport
Date de sortie : 12 septembre 2015 (OCS)

Le Pitch :
Grand fan de base-ball, l’acteur américain Will Ferrell décide de relever un défi de taille, afin de lever des fonds pour l’association caritative Cancer for College : jouer à tous les postes, durant 5 matchs de base-ball professionnels, pour 10 équipes de major ligue. Le tout en une seule journée…

La Critique :
On connaît Will Ferrell le comique. Celui qui fit ses premières armes au Saturday Night Live et qui est rapidement devenu l’un des hommes les plus drôles du monde, au fil de longs-métrages dont beaucoup sont désormais considérés comme de purs objets de culte (Zoolander, Retour à la Fac, Présentateur vedette et sa suite, Ricky Bobby, Roi du Circuit, Frangins malgré eux…). Ce que l’on sait moins, c’est que Ferrell est aussi un passionné acharné de base-ball et un authentique philanthrope. Proche du champion Craig Pollard, qui fut obligé de mettre un terme à sa carrière de sportif à cause du cancer, Ferrell a donc décidé de fédérer autour d’un « exploit » qui permettrait de récolter 1 millions de dollars destiné à l’association Cancer for Collège, dont l’action consiste à offrir des bourses d’études à des jeunes malades.
L’occasion pour Will Ferrell de revêtir les tenues de 10 équipes différentes (dont les Giants, les White Sox, les Cubs…) et de jouer à tous les postes, durant 5 matchs, tout en, on s’en doute et c’est tant mieux, saisissant la balle au vol pour nous faire rire.

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Il semble nécessaire d’aimer et de comprendre le base-ball pour profiter pleinement de Ferrell Takes the Field. À l’instar de tous les films focalisés sur un sport en particulier, une certaine compréhension est plus ou moins nécessaire. Plus ou moins, car on peut tout à fait y trouver son compte si on ne comprend rien et si on n’a jamais vu un seul match en entier à la télé. Le truc, vu la passion avec laquelle Ferrell nous parle de ce sport, c’est qu’il est certainement encore plus jubilatoire de profiter du spectacle en étant soi-même mordu de base-ball. Mais pas de panique car les règles du jeu ne rentrent jamais en compte pour ce qui est de la compréhension de l’ensemble. La production a pensé à tout le monde et quand Ferrell accomplit des actions sur le terrain, la voix off et les commentaires se chargent de nous éclairer.
Par contre, il est indispensable d’aimer Will Ferrell. Cela peut paraître évident, mais vu qu’il est de tous les plans et que tout tourne autour de son légendaire (mais néanmoins particulier) sens de l’humour, ceux qui n’aiment pas l’acteur peuvent passer leur chemin. Il a beau jouer son propre rôle, Ferrell campe un personnage assez proche de ses meilleures performances au cinéma. En plein décalage, il est un grand gamin de 47 ans qui, tout en accomplissant une bonne action, se fait vraiment plaisir.
Ses commentaires, en off, où lors des passages « interviews » disséminés tout au long du documentaire, sont ainsi autant d’occasions d’esquisser un sourire ou de se marrer franchement. Les fans retrouveront son humour et sa façon si spéciale de communiquer des émotions et des ressentis, et se délecteront des quelques clins d’œil toujours savoureux. À ce sujet, restez vraiment jusqu’au bout, pour assister à l’un des meilleurs gags, qui fait directement écho au passage de Ferrell chez les Athletics d’Oakland, managés par le célébré Billy Beane (qui eut droit à son biopic, avec Le Stratège, de Bennett Miller).

Co-produit par HBO et Funny or Die, le site créé par Will Ferrell, Ferrell Takes the Field est un documentaire drôle et concerné. Rendant du même coup indirectement hommage au base-ball et aux hommes qui le font, il met en lumière le boulot d’une association caritative jusque-là plutôt discrète et profite de l’humour dévastateur d’un acteur multi-talents, qui ne semble avoir peur de rien. Très court (environ 45 minutes), il passe comme une lettre à la poste et s’avère aussi agréable qu’original, grâce à son concept de toute façon assez efficace pour étendre son champ d’action au-delà du large cercle des fans de base-ball. Un beau home run !

@ Gilles Rolland

ferrell-takes-the-fieldCrédits photos : HBO/Funny or Die

 

Par Gilles Rolland le 11 octobre 2015

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