[Critique] HIGH FLYING BIRD

CRITIQUES | 15 février 2019 | Aucun commentaire
High-Flying-Bird-poster
Rating: ★★☆☆☆

Titre original : High Flying Bird

Origine : États-Unis

Réalisateur : Steven Soderbergh

Distribution : Andre Holland, Melvin Gregg, Zazie Beetz, Sonja Sohn, Caleb McLaughlin, Bill Duke, Michelle Ang, Kyle MacLachlan…

Genre : Drame

Date de sortie : 8 février 2019 (Netflix)

Le Pitch :

La NBA est à l’arrêt. Un lockout bloque toute la machine et joueurs et dirigeants rongent leur frein. Ray Burke, un agent particulièrement pugnace, cherche une solution pour débloquer la situation. Un jeune joueur à peine recruté lui sera d’une grande aide pour mettre son plan en œuvre et espérer parvenir à une solution qui pourrait bien redéfinir entièrement le système…

La Critique de High Flying Bird :

Il n’y a pas si longtemps, Steven Soderbergh était lessivé, prêt à tout arrêter pour élever des chèvres, allant même jusqu’à annoncer sa retraite de metteur en scène. Puis il est revenu. À la télévision tout d’abord, avec la formidable série The Knick, avant de faire un come-back plutôt prévisible mais flamboyant au cinéma. Récemment, Soderbergh s’est aperçu qu’il pouvait partiellement contourner le système en s’affranchissant des schémas classiques et tourner avec son téléphone portable. C’est comme ça qu’est né Paranoïa, le thriller mou du genou et un peu à la ramasse avec Claire Foy. Plutôt content de lui et de son iPhone, Steven le chargea à bloc et récidiva. High Flying Bird, son drame sur le basketball est ainsi lui aussi tourné à l’iPhone 7. Et si il s’avère un petit plus convainquant sur la forme, grâce à quelques plans plutôt chiadés, il peine par contre franchement à convaincre au niveau du fond.

High-Flying-Bird-Zazie-Beetz.

Air ball !

High Flying Bird est un film Netflix dans lequel il est question d’un type cherchant à dynamiter de l’intérieur une grosse machine pour imposer d’autres règles. En gros, High Flying Bird est davantage une métaphore qu’un long-métrage. L’agent du film, qui veut aller à l’encontre des règles de la NBA, c’est Soderbergh lui-même, qui se réfugie chez Netflix, tournant le dos aux grands studios historiques, pour faire ce qu’il veut. Et en plus, à un moment donné, le personnage incarné par Andre Holland cite carrément Netflix, quand il souhaite se détourner de la ligue principale pour en quelque sorte en créer une autre… Bref, tout ceci est bien joli mais ce n’est non seulement pas très fin mais en plus relativement ennuyeux…

Hors jeu

Car oui, on cause beaucoup dans High Flying Bird. Rien à voir avec un film plus dynamique comme Blue Chips, pour rester dans le basket. Ici, on ne joue pas et quand on croit que ça va jouer, et bien non, Soderbergh esquive et recommence à filmer avec son iPhone des gens en train de causer. Ils causent dans des bureaux, ils causent dans des appartements et dans des voitures et ils causent aussi au restaurant. On voit Andre Holland, par ailleurs toujours solide, causer avec Melvin Gregg puis Melvin Gregg va ensuite causer avec Zazie Beetz. Bill Duke arrive, on est bien content de le retrouver, mais lui aussi cause avec Andre Holland. Tous ces personnages s’évertuant à faire vivre un scénario bien feignant et surtout très prétentieux. Une partition qui n’a rien de passionnant et dont les enjeux auraient pu être stimulants mais en fait pas du tout.

Au fond, rien de plus à dire sur High Flying Bird. Cinématographiquement quelconque, narrativement mou du genou, il devient certes un petit peu plus excitant à la fin mais c’est déjà trop tard, on s’est endormi.

En Bref…

Gros coup d’épée dans l’eau, High Flying Bird se veut subversif mais il n’est qu’ennui…

@ Gilles Rolland

High-Flying-Bird-ANdre-Holland
Crédits photos : Netflix
Par Gilles Rolland le 15 février 2019

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