[Critique] LA CHUTE DU PRÉSIDENT

CRITIQUES | 28 août 2019 | 2 commentaires
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Titre original : Angel Has Fallen

Rating: ★★★½☆

Origine : États-Unis

Réalisateur : Ric Roman Waugh

Distribution : Gerard Butler, Morgan Freeman, Danny Huston, Lance Reddick, Jada Pinkett Smith, Piper Perabo, Nick Nolte, Tim Blake Nelson…

Genre : Action/Thriller/Suite

Durée : 2h01

Date de sortie : 28 août 2019

Le Pitch :

Des terroristes tentent de tuer le président des États-Unis mais échouent suite à l’intervention de Mike Banning, le meilleur agent des services secrets. Le problème, c’est que ce dernier est rapidement accusé d’avoir monté toute l’opération. Pourchassé, il va alors devoir prouver son innocence tout en empêchant les ennemis de la nation de terminer le boulot…

La Critique de La Chute du Président :

Contrairement à ce que son nom semble l’indiquer, La Chute du Président ne raconte pas comment le chef du monde libre s’est pété le col du fémur en sortant de sa baignoire. Non, il s’agit en fait du troisième volet de la trilogie Mike Banning, débutée par La Chute de la Maison-Blanche en 2013. La Chute du Président faisant donc suite à La Chute de Londres. À chaque fois un truc chute et Banning, le super agent des services secrets à lui seul plus burné qu’une escouade de légionnaires, se présente au garde à vous pour sauver la situation. Ici, c’est donc le président qu’il doit secourir. Tout en essayant de prouver son innocence car en cours de route, les méchants se sont arrangés pour faire de lui le coupable idéal. Bref, ce troisième volet s’inscrit dans le genre à part entière « accusé à tort » et entend complexifier un peu son propos tout en offrant une orgie d’action.

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Pour autant, la saga évolue un peu en dehors des sentiers battus par rapport à des blockbusters boostés par de très gros budgets comme le récent Hobbs & Shaw. La Chute du Président étant produit par Millenium, une boite spécialisée dans les petits blockbusters comme le faisait un peu en son temps la Cannon. Du coup, Mike Banning, c’est un peu l’outsider de l’été. Celui qui fonce dans le tas à l’ancienne, même si, à l’instar du précédent volet, ce nouvel épisode souffre aussi d’incrustations numériques bien dégueulasses. Sur la fin particulièrement. Mais rassurez-vous amateurs de bourre-pifs décomplexés ! Cela ne gâche en rien le plaisir que ce film un peu con-con mais assurément généreux, procure.

Bourrin de père en fils

Pas de grosses nouveautés au tableau. La Chute du Président obéissant à à peu près tous les clichés du genre. On voit venir le bad guy à des kilomètres avec sa tronche renfrognée de méchant, l’intrigue ne présente qu’un intérêt relatif et rien ne semble fait du côté du scénario pour tenter de sortir un peu du lot. Comme précédemment donc. Malgré tout, le fait que le héros, bien sûr toujours incarné par Gerard Butler, est cassé en deux, perclus de douleurs, en permanence à deux doigt de s’écrouler, rajoute une petite dramaturgie à l’ensemble. Petite car il ne faut pas déconner non plus, on n’est pas devant Othello. Mais voilà, l’âge aidant, Butler confère une humanité bienvenue à son personnage de sauveur providentiel et ne s’économise pas. Ni du côté de l’action, ni du côté des punchlines, pour la plupart plutôt amusantes. Derrière la caméra, le nouveau venu Ric Roman Waugh, auquel on doit le thriller carcéral Shot Caller, ainsi que le brutal Infiltré, fait le job avec ce qu’on lui donne. Il s’acquitte de sa tâche avec beaucoup d’énergie et si son film ne contient pas de morceaux de bravoure comme le super plan-séquence de La Chute de Londres, il en fait tout de même assez pour proposer une alternative savoureuse aux fans d’action un peu dégoûtés par la profusion orgiaque de films de moins en moins réalistes comme Hobbs & Shaw. Ici, c’est simple : un bon Américain (incarné par un Anglais) comme on en fait plus, qui jure et pète au lit, se fritte avec des ennemis de la nation pour sauver un président bienveillant. Ce dernier point, vous en conviendrez, relevant tout de même de la science-fiction en ce moment. Et puis il y a Nick Nolte qui joue ici le père de Banning. Un Nolte en pleine bourre, plus barbu que jamais, parfait dans les frusques miteuses d’un homme des bois un tantinet rebelle. La scène qui voit le paternel et le fiston se retrouver avant l’attaque des bad guys étant en cela plutôt réjouissante.

Dans la plus pure tradition du genre, La Chute du Président fait donc bonne figure. C’est débile, mais ça va vite et ça tape fort, et on ne s’ennuie pas.

En Bref…

Un troisième volet parfaitement cohérent, peut-être même un tantinet plus réussi que les épisodes précédents, avec de vrais morceaux d’action à l’ancienne dedans et quelques punchlines qui font mouche. Et puis on aura beau dire, mais Gerard Butler est parfait en sauveur de la dernière chance.

@ Gilles Rolland

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Crédits photos : SND
Par Gilles Rolland le 28 août 2019

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Chucky
Chucky
4 années il y a

“La Chute du Président étant produit par Millenium, un boite spécialisée dans les petits blockbusters comme le faisait un peu en son temps la Cannon”

Millenium a été créer par Avi Lerner qui avait bossé chez Cannon. ^^