[Critique] LA COULEUR DES SENTIMENTS

CRITIQUES | 21 janvier 2012 | 1 commentaire

Titre original : The Help

Rating: ★★★☆☆
Origine : États-Unis / Émirats Arabes / Inde
Réalisateur : Tate Taylor
Distribution : Emma Stone, Viola Davis, Jessica Chastain, Bryce Dallas Howard, Allison Janney, Octavia Spencer…
Genre : Comédie/Drame/Adaptation
Date de sortie : 26 octobre 2011

Le Pitch :
Dans les années 60, à Jackson Mississippi, une jeune journaliste se lie d’amitié avec deux servantes. Ensemble, elles vont rédiger un livre visant à dénoncer un racisme toujours tenace, en particulier dans les états du sud des États-Unis. La conception douloureuse et difficile de l’ouvrage va faire l’effet d’un séisme dans la petite ville de Jackson et remettre en cause les conventions sociales les plus sensibles. Histoire vraie.

La Critique :
Le sujet est idéal pour attirer l’attention. Surtout si, comme ici, il est inspiré par un best-seller, vendu à foison dans le monde entier. Le titre français, de son côté, rappelle La Couleur Pourpre de Spielberg. Au final, le box-office parle de lui-même. Le film est un carton aux États-Unis et ailleurs, tandis que les spécialistes avisés prédisent une pluie d’Oscar début 2012.
Il faut dire que Tate Taylor a tout fait pour s’attirer les faveurs de l’Académie des Oscar. Gros sujet donc, traité avec un académisme ultra conventionnel et appuyé par des comédiennes convaincues. C’est d’ailleurs ces dernières qui tirent cette partition ô combien classique vers le haut. Toutes très justes, les actrices qui composent la belle distribution de La Couleur des Sentiments donnent un supplément d’âme à ce qui aurait pu rester un traditionnel pamphlet qui enfonce des portes ouvertes. Emma Stone, qui confirme ici tout le bien qu’il faut penser d’elle, trouve en Octavia Spencer et en Viola Davis de formidables partenaires, tandis que Bryce Dallas Howard et Jessica Chastain campent ici des personnages à la hauteur de leur talent et de leur charisme.
De quoi oublier le caractère un peu “facile” de l’entreprise, qui s’attaque certes à un sujet grave, mais qui se montre un peu trop souvent manichéenne pour pleinement convaincre. Un détail qui vaut au film des critiques en dents de scie et qui pourra rebuter certains spectateurs.
Les autres, ceux qui restent sensibles aux belles histoires et qui vibrent toujours devant le cinéma américain grand public , risquent bien d’être touchés en plein cœur. Il suffit juste pour cela de se laisser aller et de profiter du récit. Un récit trop long mais -j’insiste- porté par une distribution en état de grâce. C’est déjà beaucoup.

@ Gilles Rolland

 

 

 

Par Gilles Rolland le 21 janvier 2012

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