[Critique] LINCOLN

CRITIQUES | 25 janvier 2013 | 1 commentaire

Titre original : Lincoln

Rating: ★★★★½ (moyenne)
Origines : États-Unis/Inde
Réalisateur : Steven Spielberg
Distribution : Daniel Day-Lewis, Sally Field, David Strathairn, Joseph Gordon-Levitt, James Spader, Hal Holbrook, Tommy Lee Jones, John Hawkes, Jackie Earle Haley, Tim Blake Nelson, Jared Harris, Gloria Reuben, Adam Driver, Lukas Haas, Stephen McKinley Henderson, Dane DeHaan, David Oyelowo…
Genre : Biopic/Drame/Adaptation
Date de sortie : 30 janvier 2013

Le Pitch :
La vie et l’œuvre d’Abraham Lincoln, le 16ème Président des États-Unis, durant les derniers mois de son existence. L’histoire d’un homme bien décidé à faire souffler le vent du changement sur un pays déchiré par la Guerre Civile, à ramener la paix, et à mener à son terme son grand combat, à savoir l’abolition de l’esclavage…

La Critique (Gilles) Rating: ★★★★☆ :
Retour à la fac ! Installez-vous bien confortablement. Aujourd’hui, exceptionnellement, votre professeur d’histoire ne va pas assurer son cours comme à l’accoutumé. C’est Monsieur Spielberg qui va se charger de vous conter le sujet qui nous intéresse, à savoir le combat du Président américain Abraham Lincoln, pour imposer le 13ème amendement, visant à abolir l’esclavage, dans un pays divisé par la question et déchiré par la Guerre Civile (et par là même à rétablir la paix). Steven Spielberg connait bien son sujet ne vous inquiétez pas. Cela fait de nombreuses années qu’il nourrit le projet d’illustrer cette page cruciale de l’histoire américaine. Et bien sûr, cette fois-ci, c’est promis, aucun vampire ne viendra tenter de planter ces vilaines ratiches pointues dans la carotide du Président…

C’est en 1999 que Spielberg découvre l’ouvrage de Doris Kearns Goodwin, Team of Rivals. Un livre qui permet au réalisateur surbooké de commencer à concrétiser (dans son esprit en premier lieu) son envie de monter un film sur la vie de Lincoln. Mais comme il croule sous les projets, Spielberg repousse. Il rattache Liam Neeson au film, entreprend d’autres chantiers, Liam Neeson, se jugeant trop vieux, renonce, et le tournage finit par débuter, alors que Spielberg vient de sortir coup sur coup Tintin et Cheval de Guerre. Investi d’une mission qui a germé dans son esprit quand il n’était qu’un petit garçon fasciné par la statut de Lincoln qui trône à Washington D.C., le papa d’E.T. savait précisément où il mettait les pieds et le film qui résulte de ce long cheminement pesé et réfléchi, s’avère totalement conforme à l’attente qu’il pouvait susciter chez les spectateurs familiers du style de Spielberg.

Et c’est peut-être là où le bas blesse. En tout cas, en ce qui concerne les spectateurs pas franchement friands de classicisme à l’américaine. Lincoln est un grand film. Et tel un grand film traitant d’un grand sujet, il s’avère relativement balisé. Un constat à deux facettes, puisque on sait, dès les premières minutes (et même dès la bande-annonce), que le spectacle sera grandiose, mais on sait aussi, tout aussi rapidement, qu’il n’y aura pas beaucoup de surprises.
Dans la lignée de son précédent Cheval de Guerre, Lincoln est porté tout du long par un lyrisme manifeste. La marque de fabrique d’un génie en pleine possession de ses moyens, ici bien décidé à aller jusqu’au bout de sa démarche. Une démarche ambitieuse, car en permanence dévouée à son sujet, quitte à être excluante pour un public peu familiarisé avec ce genre d’exercice ou allergique à la chose.
Très bavard, Lincoln choisit une approche toute en nuance, finalement assez pudique et infiniment respectueuse de son personnage central. Spielberg ne se disperse jamais et reste focalisé. Tous les personnages ont une fonction bien précise, contexte historique oblige, et personne ne joue au faire-valoir ou au comique de service. Encore une fois, la chose peut s’avérer excluante. Lincoln est une œuvre bavarde. Les joutes verbales, parfois très denses, se succèdent comme sur la scène d’un théâtre. Principalement situé dans l’intimité de pièces dont l’éclairage illustre la gravité du contexte et l’importance des enjeux, le film renonce à une certaine grandiloquence. Peut-être un poil trop didactique et scolaire, Lincoln ne repose pas sur une poignée de morceaux de bravoure que d’autres cinéastes auraient pu situer sur le champs de bataille (la première scène est la seule qui montre le conflit). Ce qui ne l’empêche pas de s’avérer spectaculaire via des détails, qui donnent au film son identité. La lumière et la photographie sont superbes, la mise en scène, au plus près des personnages et pourtant pleine d’ampleur de Spielberg offre à cette grande page d’histoire un cachet indéniable et les décors fourmillent de détails. La musique de John Williams finissant, de son côté, de mettre la touche finale à un tableau de maitre.

Quand on y regarde de près, Lincoln, sous ses aspects de fresque historique pilotée en automatique par un réalisateur dont le talent n’est plus à prouver, reste un projet courageux et audacieux.
Le risque étant ici de s’aliéner une partie du public. Surtout hors des frontières américaines, où Lincoln ne représente pas autant de choses. Refusant de torcher son biopic avec dans l’idée de flatter un public de masse, Spielberg a aussi tenu à s’adjoindre les services d’acteurs avant tout capables de se lover dans leurs personnages avec conviction. Pas de grosses stars à la mode dans Lincoln, si on fait exception de Joseph Gordon-Levitt, qui campe l’aîné des fils du Président. Daniel Day-Lewis est bel et bien une grande star, mais il ne peut pas être considéré comme bankable tout simplement car sa carrière a toujours été guidée par ses envies et non par son avidité. Encore une fois totalement possédé par son personnage, Day-Lewis fait preuve d’un mimétisme incroyable. Sa prestation est totalement ahurissante. De l’apparence à la posture, en passant par une voix imaginée et terriblement adéquate, le comédien rend justice au message humaniste défendu avec ardeur par son personnage. À la fois fragile, touchant, fort et déterminé, son Lincoln est grand. Au propre comme au figuré. La posture est celle d’une icône qui a changé l’histoire, tandis que ses yeux renvoient aux sacrifices et aux regrets qui jalonnent un parcours dense et complexe. Daniel Day-Lewis retranscrit les émotions de Lincoln sans trébucher, avec un talent qui ne semble pas avoir de limites. Difficile de briller quand on joue dans l’ombre d’un tel monument. Et pourtant… Sally Field, beaucoup raillée pour une performance il est vrai un peu too much, arrive à tirer son épingle du jeu. Tout comme l’impressionnante quantité de gueules qui constituent la distribution. Mention spéciale à Tommy Lee Jones, superbe, solide comme un roc, mais néanmoins au centre de l’une de scènes les plus déchirantes du film.

Vous l’aurez compris, Lincoln n’est pas un film facile d’accès. Au début, à moins d’être profondément passionné par l’histoire américaine, l’ennuie pointe le bout de son nez crochu. Ça parle beaucoup à l’écran. De quoi égarer en chemin, même si la trame principale reste simple. C’est que voyez-vous, Lincoln était un homme affable. Le film retranscrit la faculté du Président à raconter des histoires. Et du coup, ça parle encore plus, même si au bout d’un moment, on reste cloué au siège, tant la tension s’installe petit à petit, jusqu’au dénouement. D’où le côté scolaire de l’œuvre. Aussi beau, grandiose et lyrique soit-il, Lincoln ne plaira pas à tout le monde. Précisément car il offre exactement ce que l’on attend de lui. Supplément d’âme compris.

@ Gilles Rolland

La Critique (Daniel) Rating: ★★★★★ :
Si vous avez vu la bande annonce de Lincoln, signé Steven Spielberg, vous avez sans nul doute remarqué que le film annoncé ressemblait étrangement à l’idée que l’on pouvait se faire d’un film du Réalisateur Le Plus Aimé de l’Amérique au sujet du Président Le Plus Aimé de l’Amérique. Le souffle magnifique de la musique de John Williams, de larges plans sublimes de personnes admirant quelque-chose d’angélique juste au-dessus de la tête du spectateur, et des Acteurs Très Sérieux faisant des Déclarations Très Importantes. Daniel Day-Lewis (souvent appelé le plus grand acteur vivant du cinéma ces derniers temps) interprétant un Abraham Lincoln représenté dans la veine hagiographique la plus connue des observateurs ordinaires de l’Histoire Américaine, c’est à dire un demi-dieu de vertu et d’honnêteté, illuminé par le pouvoir qui rayonnait grâce à son plus grand exploit: l’abolition de l’esclavage.

Quelle surprise, alors, de découvrir qu’à l’exception d’une poignée de grands moments (car, soyons réalistes, le spectateur n’aurait pas pu pardonner qu’ils soient présentés d’une autre façon), Lincoln est bien au contraire, l’opposé de son propre marketing. Au lieu d’un biopic à l’ancienne plein de souffle hollywoodien, c’est un ouvrage remarquable, focalisé uniquement autour de ses personnages, dans le contexte quasi-exclusif des machinations politiques du passage du 13ème Amendement, avec les éléments biographiques du Président se déroulant en arrière-plan. Le « Honest Abe » de Lewis joue le rôle d’un vieux sage en public, mais se révèle comme étant un opérateur astucieux, convaincu et amusant dans les coulisses, et un être humain complexe et tourmenté en privé. Et loin de la sentimentalité vaniteuse et larmoyante qui avait fait chavirer Amistad, les machinations politiques au cœur de Lincoln prennent plutôt la forme de brusques batailles conversationnelles, dont le dynamisme est digne d’un film de David Mamet et de temps en temps, s’approchent du registre d’une comédie loufoque.

Mais ce qui surprend par-dessus tout (et ce qui s’avère particulièrement réjouissant), c’est que le vrai visage de Lincoln est celui d’un film politique radical. Pas tout à fait un laïus, certes, mais il n’en reste pas moins inattendu. Lincoln, bien qu’il présidait sur une Guerre de Sécession brutale, est typiquement représenté au cinéma comme le Grand Homme archétypal et tout le monde s’est mis d’accord sur sa bonté sanctifiée. Spielberg, bien qu’il dispose indéniablement d’un superbe talent en tant qu’artiste du cinéma, a construit beaucoup de son influence considérable au box-office à partir de sa capacité à amener un public large et divers dans une étreinte émotionnelle commune. Spielberg et Lincoln. Il s’agit du couple le plus improbable qui pourrait venir à l’esprit quand on imagine la production d’un ouvrage politique incendiaire, mais nous y voilà.

À sa manière, Lincoln pourrait bien être le drame politique américain le plus radical depuis bien des années. Là où d’autres films sur la vie politique décrient le cynisme et soutiennent le moralisme simpliste comme l’idéal ultime, Lincoln plonge tête la première dans le bordel amoral de la politique tumultueuse de l’époque. Le film repose sur la politique secrète, la trahison, la manigance des contrats à petits caractères, le contournement des règles et va même à l’encontre de la loi, en révélant son statut de véritable outil de bouleversement et de transformation sociale. Il dépeint aussi les tricheurs, les escrocs et les politiciens qui feront tout et diront n’importe quoi, pour arriver à attendre leur but, comme étant les vrais héros du progrès américain. À côté de la validité de leur bonne cause, leur corruption n’est qu’une théorie discutable. Dans l’esprit de l’autre film récent sur le 16ème Président des États-Unis, un titre plus convenable et plus complet pour l’opus de Spielberg aurait bien pu être, Abraham Lincoln : Super-Héros Machiavélique.

L’intrigue concerne les derniers mois politiques de Lincoln suite à sa réélection en 1864, où son parti républicain a gagné la majorité au congrès et la Guerre de Sécession est moins une question de « qui va gagner », et plus une question de « quand le Sud va rendre les armes ». Ne voulant pas attendre le Nouvel An pour acquérir le pouvoir quasi-absolu et ainsi faire passer le 13ème Amendement qui abolira l’esclavage aux États-Unis, le Président avait pris le pari risqué de « persuader » les démocrates du congrès (déjà affaiblis par les vagues de victoires républicaines qui accompagnèrent l’élection d’Abraham) de voter pour son programme législatif.

Donc, oui : Lincoln est essentiellement un film qui concerne la subversion du procès démocratique au nom d’une réforme positive. Les gentils forment l’équipe des salauds : des personnages louches envoyés par Lincoln pour tordre les bras et jouer du charme et de la fausse amitié afin d’acheter assez de votes pour faire passer sa réforme radicale (et à l’époque, impopulaire), tandis que lui et ses alliés jouent un jeu complexe d’escroquerie en coulisses avec pour but de cacher l’existence de l’amendement aux yeux de l’armée des États confédérés (jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour eux pour agir).

Quel était le dernier film à trouver autant d’humour et d’héroïsme dans des actes de mensonge, de tricherie et de subterfuge ? Ocean’s Eleven, peut-être ? Dans un sens, cette comparaison lui correspond bien : On pourrait facilement voir Lincoln comme étant un film de casse, une comédie de cambriolage où Abraham et compagnie dérobent l’esclavage aux États sudistes à travers une énorme duperie élaborée. Pour le genre de films traitant le sujet de l’histoire politique américaine, où les seuls héros possibles sont des parangons à l’honnêteté sans-faute et où la politique cynique et discrète est le poison du corps national du pays, on ne peut pas aller plus loin dans le territoire du décalé.

Même le Lincoln de Daniel Day-Lewis est incroyablement hors du commun : il s’agit moins un devin voyant et imposant, que d’ un avocat-en-chef à la modestie trompeuse, qui adore répondre à des questions par de longues histoires bavardes et vaincre ses adversaires en utilisant la parole comme arme verbale. Sa prestation, comme le reste du film, est tout le contraire d’une simple lettre d’amour à l’intention des Oscars, même si elle permet à Lewis d’en profiter pour transformer la réplique retentissante « Je suis le Président des États-Unis de l’Amérique, investi d’immenses pouvoirs ! » en cri de guerre culte.

Pour formuler presque toutes ses scènes impliquant le mécanisme politique du passage de l’Amendement, le film préfère idolâtrer les combats politiques pragmatiques que dire la vérité les yeux grands ouverts. L’intrigue secondaire du film concerne Tommy Lee Jones dans le rôle de Thaddeus Stevens, le chef des « républicains radicaux », et pendant des années, le membre du Sénat qui avait la plus grande gueule : il plaidait non seulement pour la fin de l’esclavage, mais aussi pour des idées sur l’égalité des races qui devançaient celles des hommes de son temps de près d’un siècle. Il s’agit du « guerrier heureux », le coquin du film, l’homme qui a les tripes d’être aussi radical en public que l’est Lincoln en privé, mais même son histoire à lui s’intéresse largement à l’héroïsme de la malhonnêteté : au nom de faire ce qui s’impose et d’obtenir un résultat.

Pour amadouer des républicains inquiets, le Sénat contraint Stevens à nier ses intentions d’utiliser l’abolition comme tremplin pour accorder les pleins droits et la citoyenneté aux esclaves (c’était un mensonge, voir même une dénégation de toute sa carrière d’activiste). Ce qu’il fait, et son explication, sont des scènes qui pourraient bien valoir une récompense à Jones. Oscar ou pas Oscar.

Le contenu, le ton et le point de vue de Lincoln sont surprenants. Mais sa qualité n’en est pas une : avec ou sans son zèle politique incendiaire, c’est exactement le genre de cinéma brillant et assuré qu’on attend de Papa Spielberg à ce stade de sa carrière. Dans une ère où les médias sont inondés de morales insistant sur combien la politique était noble et honorable à l’époque, Lincoln déclare haut et fort que l’un des plus grands présidents de l’Histoire était précisément grand, parce qu’il était prêt à se salir les mains et étirer la vérité pour réaliser ses projets. C’est comme ça qu’on joue le jeu, et effectivement les tours malins joués par Abraham rappellent les manigances employées par Lyndon B. Johnson pour faire passer la législation des droits civils : le sujet d’une autre biographie de Doris Kearns Goodwin, à qui Tony Kushner emprunte quelques détails personnels et politiques de son ouvrage Team of Rivals pour ses dialogues succincts.

Nous savons tous comment se termine le récit. C’est sans doute un moment attendu par le spectateur. La conclusion aurait pu arriver un peu plus tôt. Peut-être avec ce plan du Président Lincoln s’éloignant de la caméra après le grand final politique, la démarche fière, mais fatiguée. Le reste appartient à l’Histoire.

@ Daniel Rawnsley

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La Critique (Audrey) Rating: ★★★★½ :
Spielberg nous revient avec cette fresque historique superbement bien détaillée, savamment orchestrée, et ainsi vraiment réussie!
Il est vrai que ça parle beaucoup. Lincoln, c’est beaucoup de dialogues entre protagonistes à la verve inlassable, et si la chose peut user à certains moments, c’est parfaitement normal que l’œuvre soit composée ainsi. Il fallait bien être à la hauteur de l’histoire et en comprendre tous les ressorts. On arrive ainsi aisément à se projeter dans l’histoire, à l’intérieur du récit et surtout à comprendre tous les enjeux de cet épisode historique mémorable. Les acteurs sont tous magnifiques et talentueux, des premiers aux seconds rôles, c’est un véritable sans faute. À commencer par l’incroyable Daniel Day Lewis évidemment, mais aussi Sally Field qui est absolument fabuleuse et touchante comme à son habitude en passant par la performance terrassante de Tommy Lee Jones. Qu’elle ne fut pas ma stupeur de voir Adam Driver (de la série Girls) apparaître, certes pour un rôle minime de deux minutes, mais tout de même.

La photographie est comme la bande-annonce le suggérait, c’est à dire d’une beauté à tomber par terre. Chaque détail est étudié avec soin, chaque plan est parfait. Quant à la lumière, elle est tout simplement grandiose, utilisée remarquablement, elle magnifie les scènes déjà très belles. Elle réussit aussi à projeter le spectateur dans le passé, et elle confère au film une esthétique sombre, réaliste, poussiéreuse, et éclatante à la fois. Elle est d’une intelligence rare. Il y a tout le long de cette œuvre à l’esthétique parfaite, un souci du détail impressionnant et constant.

La musique, autre composante grandiose de ce chef-d’œuvre signée du maestro John Williams, est sublime, à la hauteur de ce récit emmené. Le récit d’ailleurs, pour en parler un peu, est orchestré avec brio, justesse et vivacité. Il y a aussi beaucoup d’émotion, surtout à certains moments cruciaux qui font monter en crescendo la pression que l’on ressent depuis le début, pour la transformer en émotion sincère et intense. On sourit, on larmoie, on admire, mais surtout on vibre. Au fil de ces plus de deux heures, c’est un moment historique plus qu’important que l’on vit. Il s’agit d’un fait essentiel à l’histoire des États-Unis et il est bon de se rappeler que tout est toujours possible, peu importe les époques, les mentalités. Steven Spielberg a toujours réalisé ce genre de films, puissant, historique, important et vibrant, et c’est encore une fois plus que réussi. Quand il ne nous enchante pas de féérie et de magie, il nous emporte vers un chapitre d’histoire fondamental et beau. Bref Spielberg reste Spielberg.

@ Audrey Cartier

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Crédits photos : 20th Century Fox France

Par Gilles Rolland le 25 janvier 2013

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paulus
paulus
11 années il y a

belle critique bravo gilles