[Critique] LA MALÉDICTION DE CHUCKY

CRITIQUES | 1 novembre 2013 | 1 commentaire
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Titre original : Curse of Chucky

Rating: ★★☆☆☆ (moyenne)
Origine : États-Unis
Réalisateur : Don Mancini
Distribution : Brad Dourif, Danielle Bisutti, Jennifer Tilly, A. Martinez, Fiona Dourif, Brennan Elliott, Summer Howell…
Genre : Horreur/Épouvante/Suite/Saga
Date de sortie : 1er novembre 2013 (DTV)

Le Pitch :
Nica, une jeune et jolie femme en fauteuil roulant vit avec Sarah, sa mère, dans une grande demeure. Un beau matin, le facteur livre un colis contenant la poupée Chucky. Ne sachant pas qui a envoyé la poupée et pourquoi, Sarah jette Chucky à la poubelle sans autre forme de procès. N’appréciant pas particulièrement d’être traité de la sorte, Chucky trucide Sarah pendant la nuit, laissant à sa fille le soin de découvrir le carnage. Et la poupée tueuse ne compte pas en rester là. L’arrivée de la famille de Nica dans la maison familiale va lui fournir l’occasion d’exercer ses talents morbides…

La Critique (Nicolas) Rating: ★☆☆☆☆ : À lire ICI

La Critique (Gilles) Rating: ★★½☆☆ :
La plaisanterie est finie ! Don Mancini, qui a dédié toute sa vie à la poupée Chucky, sa création, décide de revenir aux racines à l’occasion de ce nouvel épisode. Terminé la fiancée, oublié le fils, ce bon vieux Chucky se la joue de nouveau solo. Un choix qui entraîne le retour d’une certaine sobriété. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Tout dépend de l’intérêt que vous accordez au personnage mais une chose est sûre : le filon s’épuise. Sans nouvelles idées dans sa besace, Mancini recycle de vieilles recettes et tricote un slasher ultra cloisonné comme en regorgeaient les années 80. Sans remettre les compteurs à zéro (La Malédiction de Chucky est bien une suite directe et non un reboot), le réalisateur tente péniblement d’offrir un lifting à sa poupée fatiguée. Ainsi, on (re)découvre Chucky avec une tronche légèrement modifiée. La tenue est la même mais les cicatrices ont disparu et ce n’est que lors d’un dernier tiers en forme de twist assez foireux que tout s’explique. Rien de révolutionnaire cependant, faut pas rêver non plus. En l’occurrence, ce n’est pas un hasard si le film ne sort pas dans les salles de cinéma. Rien ne distingue La Malédiction de Chucky d’un film d’horreur basique comme on en voit tant, hormis le fait qu’il mette en scène une icône de l’épouvante dont les galons ne reposent finalement que sur un premier épisode réussi (écrit par Don Mancini mais réalisé par le doué Tom Holland).
Les fans des deux précédents volets (ceux de la fiancé et du fils donc) et de leur humour absurde bien borderline, voire complètement con, ne seront pas à la fête. La verve légendaire de Chucky, aussi comique que jubilatoire, avec ses insultes frontales, est mise en veilleuse et seule une réplique lancée férocement par la poupée à une gamine terrorisée, parvient à faire mouche. C’est peu.
À côté, c’est du déjà-vu. Pas spécialement gore, pas effrayant ou ne serait-ce que surprenant pour deux sous, La Malédiction de Chucky résulte d’une tentative mollassonne et opportuniste d’imposer le petit rouquin aux taches de rousseur dans le paysage horrifique actuel.

Sur un plan strictement visuel néanmoins, le film fait le job. Animée tantôt en animatronique, à l’ancienne, et tantôt grâce aux images de synthèse, la poupée n’est pas plus réaliste pour autant, mais elle impose sa présence à l’écran, et c’est le principal. Les plus tatillons remarqueront quand même l’artificialité de certaines expressions faciales mais rien de bien méchant. On sent bien l’amour de Don Mancini pour Chucky. Quitte à le mettre en scène dans un film indigent, le réalisateur tient à faire traverser les âges à son fiston démoniaque. Avec lui, Mancini a d’ailleurs entraîné Brad Dourif, déjà présent dès le premier volet. Prêtant ses traits au tueur Charles Lee Ray avant qu’il ne devienne Chucky à la suite d’incantations maléfiques, Dourif prête aussi sa voix au pantin. Au travers de flash-backs un peu maladroits où Dourif tente de nous faire croire qu’il a encore la tronche d’un type de 38 ans (son âge quand il tourne Jeu d’enfant), le film raccroche les wagons avec le reste de la saga, histoire de construire un semblant d’unité. Peine perdue. Sans être complètement nul, La Malédiction de Chucky pédale dans la choucroute. Si Don Mancini persiste à redorer le blason de la poupée de sang, il va devoir faire beaucoup mieux. À moins qu’il ne reprenne toute l’histoire à zéro, comme d’autres l’ont fait avec Jason, Michael Myers, Leatherface et Freddy. Après tout, c’est dans l’air du temps.

@ Gilles Rolland

la-malediction-de-chucky-photoCrédits photos : Universal Pictures France

Par Gilles Rolland le 1 novembre 2013

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