[Critique] MEN IN BLACK : INTERNATIONAL

CRITIQUES | 13 juin 2019 | Aucun commentaire
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Titre original : Men In Black : International

Rating: ★★½☆☆

Origine : États-Unis

Réalisateur : F. Gary Gray

Distribution : Chris Hemsworth, Tessa Thompson, Liam Neeson, Emma Thompson, Rafe Spall, Kumail Nanjiani, Rebecca Ferguson…

Genre : Science-Fiction/Action/Fantastique/Suite/Sage

Date de sortie : 12 juin 2019

Le Pitch :

Molly a toujours eu la tête dans les étoiles, rêvant de percer les secrets du cosmos. Depuis toute petite, elle n’a ainsi qu’un seul objectif : intégrer un jour l’organisation des Men in Black, dont elle a découvert l’existence au cours d’une étrange nuit, quand un extraterrestre a déboulé chez elle sans crier gare. Devenue adulte, la jeune femme parvient à se faufiler dans les locaux top secret des hommes en noir et convainc la responsable de l’antenne locale de lui donner sa chance. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que son arrivée coïncide avec le début d’une conspiration à l’ampleur insoupçonnée…

La Critique de Men in Black : International :

C’est Barry Sonnenfeld, chapeauté par Steven Spielberg, qui a lancé la franchise Men in Black en 1997. Un blockbuster couronné de succès ayant entraîné deux suites, en l’espace de 15 ans. Les trois films étant portés par Will Smith et Tommy Lee Jones (même si ce dernier est moins présent dans le troisième épisode). Aujourd’hui, Barry Sonnenfeld est passé à autre chose (il officie sur la série Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire), tout comme Will Smith et Tommy Lee Jones. Les producteurs par contre, sont restés bloqués. C’est ainsi que Men in Black 4 s’est invité dans un paysage cinématographique estival déjà méchamment sclérosé par les suites, les reboots et autres remakes. Le film étant au final aussi fadasse, anecdotique et inutile que prévu (ou redouté)…

Tour du monde

Quand une bande-annonce a déjà du mal à soulever un quelconque intérêt, il n’y a pas à dire, c’est mauvais signe… Celle de MIB 4 faisant office de bel exemple. Rien dans cette succession d’images ne permettait de croire en la légitimité de ce projet poussif. Rien si ce ne sont les acteurs, en effet plutôt en place. Mais il faut dire que Tessa Thompson et Chris Hemsworth se connaissent bien pour avoir joué ensemble dans Thor : Ragnarok et Avengers : Endgame et à l’écran, leur complicité tend à limiter la casse. Des comédiens en pleine forme donc, visiblement ravis de prendre la relève du duo Tommy Lee Jones/Will Smith, embarqués dans une aventure écrite à la truelle et réalisée sans aucune personnalité par un F. Gary Gray inexplicablement parachuté au milieu de ce joyeux bordel numérique. Non mais c’est vrai, pourquoi a-t-il accepté de se compromettre là-dedans, lui qui, grâce à NWA : Straight Outta Compton, avait réussi à prouver que quand il voulait, il pouvait vraiment faire des étincelles ? Bon, certes, après, Gray avait aussi orchestré les carambolages de Fast and Furious 8 mais au moins, ce gros film d’action bourrin nous donnait ce que nous étions venus chercher. Il s’inscrivait dans une sorte de logique. Une logique tordue mais une logique quand même. Men in Black : International lui, ne s’inscrit dans rien du tout si ce n’est dans une dynamique molle du genou, motivée par une volonté de glaner quelques millions de plus avec des idées et des concepts (graphiques ou narratifs) recyclés ad nauseam.

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Il est où le bordel avec la lumière pour tout oublier ?

Parce qu’autant vous dire, que MIB : International n’apporte strictement rien de nouveau à la saga. Les vannes sentent le réchauffé, les designs des aliens sont toujours aussi laids qu’avant mais l’effet de surprise est aux abonnés absents, et le scénario s’avère aussi prévisible que finalement assez crétin. Oui certaines scènes d’action restent divertissantes et il est toujours rigolo de voir Chris Hemsworth et Tessa Thompson interagir au fil de séquences boostées par leur charisme et leur talent comique, mais au fond, la machine tourne à vide. Et puis c’est trop long. Beaucoup trop long. Pour un truc marqué par un mauvais goût aussi prononcé, qui n’a rien à dire de neuf et dont la principale audace est de nous refiler du réchauffé sans même essayer de l’emballer correctement, c’est fort. Parce que ne vous laissez pas abuser par le fait que cette fois-ci, les Men in Black font le tour du monde (pas vraiment, mais ils voyagent). Le décors change, on tente de nous vendre le truc comme une version James Bond S.F., mais toute l’entreprise retombe comme un soufflé et on finit irrémédiablement par regarder la montre…

En Bref…

Fade, poussif, jamais vraiment drôle ni inspiré, spectaculaire sans plus et torché à la va-vite par un metteur en scène en pilotage automatique, Men in Black : International ne doit son salut qu’à ses acteurs, Tessa Thompson et Chris Hemsworth en tête. À eux deux, ils portent le film et contribuent à parfois le rendre divertissant. Oui on a vu pire mais bien évidemment, ce quatrième volet est le plus mauvais de la franchise. Un blockbuster sitôt vu sitôt oublié, inoffensif au possible.

@ Gilles Rolland

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Crédits photos : Sony Pictures Releasing France
Par Gilles Rolland le 13 juin 2019

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