[Critique] MUSE

CRITIQUES | 13 avril 2018 | Aucun commentaire
Muse-poster

Titre original : Muse

Rating: ★★½☆☆
Origine : Espagne
Réalisateur : Jaume Balagueró
Distribution : Elliot Cowan, Franka Potente, Ana Ularu, Manuela Vellés, Leonor Watling, Joanne Whalley, Christopher Lloyd…
Genre : Horreur/Épouvante/Adaptation
Date de sortie : 3 avril (DTV)

Le Pitch :
Plus d’un an après le suicide de l’amour de sa vie, un professeur de littérature est assailli de rêves aussi étranges qu’inquiétants dans lesquels une jeune femme se fait brutalement assassiner lors d’un rituel. Un jour, il apprend qu’exactement la même chose s’est produite près de chez lui. C’est alors qu’il fait des recherches, conscient que son rêve était prémonitoire, qu’il découvre l’existence des Muses. Des créatures démoniaques capables de tuer grâce à des incantations…

La Critique de Muse :

Bien sûr populaire pour [Rec], qu’il a co-réalisé avec Paco Plaza (ils ont aussi fait le 2 ensemble, avant que Balagueró ne réalise seul le quatrième volet), Jaume Balagueró est aussi populaire pour avoir emballé les très efficaces Fragile et Malveillance. Le voilà aujourd’hui de retour avec Muse, qui ne traite non pas du célèbre groupe anglais, mais d’une bande de femmes démons capables de tuer avec des incantations… Des créatures au centre d’une histoire portée par une réflexion sur le deuil, pour un film pas aussi original qu’espéré, plutôt bancal et au final trop confus pour véritablement toucher au vif…

More than words

Sorte de déclaration d’amour très naïve aux mots et plus spécifiquement à la poésie, Muse entend renouveler des codes vieux comme le cinéma d’épouvante, sur la base d’une idée d’emblée assez bancale. Ce qui ne veut pas dire qu’elle ne soit pas intéressante. On ne va pas s’étendre dessus pour ne pas dévoiler des éléments clés de l’intrigue, mais disons que la façon dont le scénario (co-écrit par Balagueró) justifie l’existence de ces Muses, avec leur mode opératoire assez nébuleux (trop pour être efficace en tout cas), est loin de s’avérer pleinement convainquante.
Débutant dans une ambiance propre au cinéma d’horreur espagnol, Muse se perd alors vite en digressions, sans se priver malheureusement d’un peu tomber dans le ridicule. Les premières à en faire les frais sont les Muses en question, certes au début plutôt flippantes mais rapidement assez transparentes. Notamment quand elles se dévoilent pleinement et prouvent dans un même élan que le concept à la base de leur création manque tout de même de substance. Dès lors, l’ambiance a beau être travaillée, la photographie léchée et la réalisation soignée, rien n’y fait, et l’impact est amoindri.

Mu-Muse

Beaucoup moins efficace et percutant que [Rec], beaucoup moins perturbant que Fragile ou que Malveillance, Muse traduit un manque de cohésion qui finit par lui être fatal. Non pas que le film soit totalement raté, car il ne l’est pas, mais force est de lui reconnaître cette incapacité à se montrer perturbant ou simplement effrayant. En somme, si son postulat a en effet quelque chose d’assez intriguant et donc de stimulant pour tout bon amateur de ce genre de cinéma, la suite s’apparente à une déception. Muse tire trop sur la corde et ne propose pas grand chose de neuf en prétextant le contraire. Dommage car les acteurs eux, se donnent à fond (ça fait d’ailleurs plaisir de retrouver Joanne Whalley). Quelques séquences sont également plutôt marquantes. Mais c’est tout…

En Bref…
Jaume Balagueró revient avec un film d’épouvante sur le fond ambitieux mais au final trop bancal et même parfois carrément un peu ridicule pour pleinement convaincre…

@ Gilles Rolland

Muse-castCrédits photos : The Jokers

Par Gilles Rolland le 13 avril 2018

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