[Critique] MY BEST MEN

CRITIQUES | 9 août 2012 | Aucun commentaire

Titre original : A Few Best Men

Rating: ★★½☆☆
Origine : Australie/Angleterre
Réalisateur : Stephan Elliott
Distribution : Xavier Samuel, Kris Marshall, Kevin Bishop, Tim Draxl, Olivia Newton-John, Laura Brent, Rebel Wilson, Jonathan Biggins, Steve Le Marquand, Elizabeth Debicki…
Genre : Comédie
Date de sortie : 8 août 2012

Le Pitch :
David, un londonien, tombe amoureux de Mia, une australienne, durant ses vacances, et décide de l’épouser. Quand il annonce la nouvelle à ses trois meilleurs amis, ces derniers sont indignés de savoir que leur pote va quitter le pays, mais décident toutefois de l’accompagner en Australie pour fêter les noces. Sur place, la joyeuse troupe fait la connaissance de la richissime famille de Mia. Les ennuis peuvent commencer et la noce de s’annoncer plutôt rock and roll…

La Critique :
Il y a un truc entre Stephan Elliot, le réalisateur de My Best Men et l’institution du mariage. Son précédent film, Un Mariage de rêve, avec Jessica Biel, en parlait déjà, comme son titre l’indique et ses débuts, Elliot les fit en tant que réalisateur de films souvenirs dans des mariages. Pour lui, selon son propre aveu, My Best Men représente une sorte de défouloir. Une vengeance sadique après tant d’années passées à glorifier le mariage. Une tentative qui s’avère rapidement bancale et bordélique.
On connait la chanson. Le mariage est au centre d’un nombre quasi-incalculable de longs-métrages et si, sur le papier, My Best Men ne semblait pas annoncer une révolution, il est dommage de constater que c’est bel et bien le cas à l’arrivée : la révolution, ce sera pour plus tard.

En ratissant large (le film commence avec la demande, se poursuit avec l’enterrement de vie de garçon et se termine par la cérémonie), My Best Men ne parvient jamais à s’extirper des clichés appartenant à cette catégorie de films. On nage ici quelque-part entre Very Bad Things, Very Bad Trip (le 1 ou le 2 comme vous voulez), Quatre Mariages et un enterrement et de nombreux autres. En gros, My Best Men est l’archétype du film où plusieurs éléments perturbateurs mettent à sac un mariage. Ni plus, ni moins.

Les gags, nombreux, sont donc toujours plus ou moins prévisibles. Et quand il n’y a pas de surprises, et ben -en matière d’humour- il y a moins de plaisir. Stephen Elliott nous ressort même le coup de l’animal marrant -ici c’est un bélier- qui se trouve être au centre d’un bon nombre de situations cocasses. Alors non, My Best Men n’est pas non plus un ratage intégral. Certaines vannes fonctionnent. Heureusement, car même plombées par un rythme un peu plat, ces dites vannes permettent de se poiler, ou au moins de sourire, régulièrement.
C’est le timing qui plombe vraiment l’ambiance. Le timing du film tout d’abord, qui arrive après tous les autres longs-métrages cités plus haut (Very Bad Trip, etc…), puis celui des ressorts comiques, qui tombent parfois à plat.

Alors qui a-t-il à sauver dans My Best Men ? Les acteurs tous d’abord, qui tiennent le navire et empêchent in-extremis ce dernier de sombrer par 30 mètres de fond. En tête de liste, le sympathique Kris Marshall, pur talent comique briton, vu dans Love Actually (vous savez le type qui part au States pour se taper un maximum de nanas !). Xavier Samuel est aussi toujours très bon. Vu dans The Loved Ones, où il se faisait torturer à la perceuse par une Reine de bal contrariée, ou plus récemment dans Twilight, le beau gosse fait le job avec aplomb et forme avec la jolie Laura Brent un couple convainquant. Néanmoins, la véritable surprise du casting vient d’Olivia Newton-Jones, qui revient sur le devant de la scène après une grosse dizaine d’années d’absence et qui dynamite les scènes où elle apparaît. En belle-mère débridée, elle fait oublier la Sandy de Grease pour visiblement beaucoup s’amuser (et nous avec). Il y a également Ramsy le Bélier, avec son slip en dentelle, si ce genre de truc vous fait marrer bien sûr…
L’environnement australien confère aussi à My Best Men un petit surplus d’exotisme. Avec ses paysages grandioses, le film de Stephen Elliott s’apparente à un voyage sympa, sans plus, qui en fait trop pour faire rire, sans jamais vraiment parvenir à convaincre. L’humour anglais étant un peu étouffé par une grosse impression de déjà-vu.
Constat : ce n’est donc pas encore avec cette dernière œuvre que le réalisateur arrivera à faire oublier au spectateur qu’il signait, il y 18 ans, Priscilla, folle du désert, comédie qui avait quand même une autre gueule…

@ Gilles Rolland

Crédits photos : Stable Way Entertainment

Par Gilles Rolland le 9 août 2012

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