[Critique] PAWN

CRITIQUES | 12 mars 2014 | 1 commentaire

Titre original : Pawn

Rating: ★★½☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : David A. Armstrong
Distribution : Sean Faris, Nikki Reed, Forest Whitaker, Marton Csokas, Michael Chiklis, Stephen Lang, Jessica Szohr, Ray Liotta, Common…
Genre : Thriller
Date de sortie : 12 mars 2014 (DTV)

Le Pitch :
Fraîchement sorti de prison après avoir été condamné pour vol de voiture, Nick retrouve sa femme avec la ferme intention de repartir du bon pied. Peu de temps après, il se rend dans un restaurant pour rencontrer son frère qui doit lui proposer un boulot. Manque de bol, c’est le même restaurant que choisit une bande de braqueurs pour se remplir les poches. La nuit va être longue…

)

La Critique :
Ancien directeur de la photographie ayant officié sur tout un escadron de navets plus ou moins immondes (Saw, Saw 2, Saw 3, Saw 4, etc…), David A. Armstrong est passé à la réalisation en 2012 avec Crawl To Me, un film d’horreur que personne n’a vu ou presque. Il réalise ensuite le long-métrage qui nous intéresse présentement, à savoir Pawn, et se retrouve on ne sait comment aux commandes d’un casting en somme toute solide. Laissant tomber l’épouvante glauque et le gore cradingue, Armstrong verse ce coup-ci dans le thriller à la Reservoir Dogs. Et comme à peu près tous ceux qui ont tenté de refaire Reservoir Dogs ou un truc du genre, il se heurte à un mur que son manque d’ambition et d’expérience, lui interdisent de franchir.
Au final, et c’est triste à dire, Pawn vient grossir les rangs de ces polars plus ou moins insignifiants, gavés aux références trop lourdes à porter. Des refuges pour acteurs avides de s’offrir un petit extra afin de se payer une nouvelle voiture ou une nouvelle série d’injections de botox. En soi, le genre de produit qui n’a aucune chance de sortir en salle tant il s’avère banal.

Mais cela ne veux pas dire que Pawn soit mauvais. Banal n’est pas synonyme de médiocrité, du moins pas toujours et certainement pas ici. On a juste du mal à comprendre pourquoi de tels scripts intéressent encore les studios, tant ils ne se démarquent jamais et se résument plus ou moins à des photocopies.
Et cette photocopie de Reservoir Dogs qui voit sans surprise une bande de méchants braqueurs se retrouver coincés dans un restaurant après un braquage, entre faux-semblants et révélations voulues spectaculaires, ne réserve donc pas beaucoup de sensations fortes.

Niveau mise en scène, Armstrong tente pourtzntdes trucs. Pareil au niveau du montage qui, comme chez le Tarantino, propose une narration éclatée, censée tisser une toile dans laquelle le spectateur aura du plaisir à se perdre. Là encore, le film fait un peu chou blanc, tant tout ceci sent le réchauffé.
Ce qui n’empêche pas Pawn de s’avérer assez brutal. C’est déjà ça. À défaut de souligner le talent hors norme d’un réalisateur virtuose, le film démontre de l’appétit d’hémoglobine de ce dernier, quand les flingues prennent la parole.
Au milieu de ce joyeux bordel, se baladent de nombreux acteurs plus ou moins connus et fréquentables. Forest Whitaker fait de la figuration, tout comme Ray Liotta qui imite paresseusement le Christopher Walken de True Romance en payant sa petite anecdote censée suggérer le caractère psychopathe de son personnage. Michael Chiklis de son côté, fait le job mais confirme à quel point l’après The Shield s’avère compliqué. Après avoir sabordé ses chances de briller au cinéma dans Les 4 Fantastiques et sa suite, celui à qui on confie des rôles que doit refuser Bruce Willis, peine à s’imposer.
Cela dit, Stephen Lang fait dans la demi-mesure et c’est une bonne nouvelle, et le jeune Sean Faris, « révélé » dans Never Back Down, parvient relativement bien à incarner le dilemme qui caractérise son personnage.
Vous l’aurez compris, pas de quoi se lever la nuit. Pawn est l’exemple typique du direct-to-video. Un film banal, pas mauvais, ni bon, heureusement court, dont la progression se suit gentiment, si tant est que la télé ne propose rien de mieux.

@ Gilles Rolland

Pawn-photo-casting

Par Gilles Rolland le 12 mars 2014

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paulus
paulus
9 années il y a

bravo gilles pour ton commentaire moi j aime bien les hémoglobines