[Critique] THE ROOM (2020)

CRITIQUES | 17 mai 2020 | Aucun commentaire
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Titre original : The Room

Rating: ★★½☆☆

Origines : France/Luxembourg/Belgique

Réalisateur : Christian Volckman

Distribution : Olga Kurylenko, Kevin Janssens , Joshua Wilson…

Genre : Fantastique

Durée : 1h40

Date de sortie : 6 mai 2020 (VOD)

Le Pitch :

Kate et Matt s’installent dans une vaste et ancienne maison au sud de l’état de New York. Alors qu’ils emménagent, ils découvrent une pièce cachée dans laquelle les vœux les plus fous se réalisent…

La Critique de The Room :

Co-production française, The Room, à ne pas confondre avec le film génialement ubuesque de Tommy Wiseau, est porté par Christian Volckman, un ancien collaborateur de Zaz, pour laquelle il a réalisé plusieurs clips. Un film au pitch prometteur mais finalement assez décevant…

Corne d’abondance

La pièce que découvrent les deux personnages principaux de The Room a le pouvoir de matérialiser toutes les demandes. 1 million de dollars ? Aucun problème ! La Joconde ! Et hop, la voici, accrochée en bonne place dans le salon. Le genre de postulat qui n’aurait pas fait tâche dans Les Contes de la Crypte ou La Quatrième Dimension, étiré ici sur 1h40. Et c’est probablement le plus gros problème du film, qui, s’il essaye bien de faire durer le suspense et de ménager ses effets, y parvenant lors de la première moitié, échoue par contre à conclure. Car si on se doute qu’il y a un prix à payer pour tout ce que donne la maison à ce couple d’un coup d’un seul complètement grisé par sa découverte, la construction du récit ne réserve pas vraiment de surprises quant à la façon dont l’étau se referme alors que se dessine le dénouement. La propension de The Room à régulièrement verser dans l’outrance n’est également pas à négliger. Quand Kate et Matt profitent à fond des pouvoirs de cette pièce magique qui exauce tous les vœux notamment. On se doute que nous serions tous tentés de faire n’importe quoi devant une situation de ce genre mais le scénario ne fait preuve d’absolument aucune subtilité, faisant par exemple lécher le parquet au protagoniste interprété par Kevin Janssens. Le genre d’outrances typiques d’un cinéma français de genre qui a méchamment tendance à partir dans tous les sens quand il s’agit d’exploiter des idées parfois bonnes sur le papier.

The-Room-Olga-Kurylenko

Huis-clos

Évoquant un peu dans sa deuxième partie le récent, et autrement plus réussi, Vivarium, The Room souffre en outre de l’interprétation borderline d’un Kevin Janssens déjà franchement limite dans le navet faisandé de Coralie Fargeat, Revenge. Heureusement, Olga Kurylenko, elle, tient la baraque. Si on peut dire. Même si son rôle ne bénéficie pas non plus d’une écriture des plus fines. Un problème récurrent l’écriture d’ailleurs… Farci de clichés, The Room contient néanmoins de jolis plans et évite, la plupart du temps de justesse, de se vautrer dans le ridicule. C’est déjà ça. Tout le mérite en revient à Christian Volckman qui fait ce qu’il peut pour pallier à un manque de moyens flagrant (les effet-spéciaux sont cheap à souhait) en soignant la forme. Anecdotique, The Room ne tient donc pas ses promesses initiales. Malgré son ambition, il suit une trajectoire prévisible, jusqu’à la fin, voulue surprenante mais finalement juste cousue de fil blanc. On vu pire donc, mais bien sûr, on a aussi vu largement mieux.

En Bref…

Film à concept typique, The Room contient de bonnes idées et bénéficie de la présence d’une Olga Kurylenko investie, et du savoir-faire d’un réalisateur nageant un peu à contre-courant, confronté à un budget insuffisant pour lui permettre de donner toute l’ampleur nécessaire à une histoire qu’il a lui-même imaginée. Histoire par la suite pas spécialement bien développée. The Room qui au final, ressemble surtout à un anecdotique épisode de La Quatrième Dimension.

@ Gilles Rolland

The-Room
Crédits photos : Condor Films
Par Gilles Rolland le 17 mai 2020

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