[Dossier] TGS Springbreak 2017 : Science-fiction, Geek and Sun

DOSSIERS EVENTS TGS Springbreak 2017 | 24 avril 2017 | Aucun commentaire
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Il faut croire que Mère Nature est aussi fan du TGS car encore une foisn l’astre céleste a brillé sans partage sur Labège, près de Toulouse, et plus spécifiquement sur le centre Diagora, qui accueillait ce week-end, les 22 et 23 avril 2017, la nouvelle édition du TGS Springbreak. Le Springbreak qui est, pour rappel, la petite frère du TGS de fin d’année. Un événement de taille plus modeste, qui en a néanmoins sous la pédale, et qui s’avère également sur bien des aspects plus convivial, proposant moult animations, invités, attractions et autres stands divers et variés.

À l’assaut du Springbreak

C’est armé de nos précieuses accréditations que nous avons pénétré dans le bâtiment cosy, une petite heure avant l’arrivée des visiteurs pour interviewer les deux acteurs qui nous ont fait le plaisir de venir cette année, à savoir Ingvild Deila, la doublure de la princesse Leia dans Rogue One, qui a d’ailleurs aussi joué dans d’autres longs et courts-métrages, comme Avengers : L’Ère d’Ultron, et Corin Nemec, l’interprète de Parker Lewis, dans la série culte Parker Lewis ne perd jamais. Deux interviews que vous pourrez retrouver très bientôt sur le site, via deux articles distincts.

Sur le tapis rouge du TGS printanier…

Cette édition du TGS Springbreak a ainsi reçu à sa table Corin Nemec et Ingvild Deila, mais pas seulement. Chris Rankin (Percy Weasley dans Harry Potter) et l’imposant Stanislav Ianevski (Viktor Krum dans Harry Potter) ayant aussi fait le déplacement. Côté doubleurs, ce sont Mark Lesser (Matt LeBlanc), Patrick Poivey (Bruce Willis), Patrick Borg (David Boreanaz, San Goku), Yoann Borg (on a pu l’entendre dans Grey’s Anatomy ou True Blood) et bien sûr les incontournables Véronique Augereau et Philippe Peythieu, les voix françaises de Marge et Homer Simpson.
Des comédiens de doublage (qui jouent aussi au cinéma, à la télévision et au théâtre pour la plupart) qui se sont prêtés à plusieurs conférences et autres séances de dédicaces. L’occasion de revenir sur leur métier si fascinant et de pousser quelques bons coups de gueule, comme par exemple le passionné Patrick Poivey, qui est revenu sur le pourquoi du comment de ces films avec Bruce Willis où ce n’est pas lui qui double la star. Très disponibles, à l’écoute du public, enthousiastes et jamais avares en anecdotes, les doubleurs ont distillé cette part de magie inhérente aux souvenirs que charrient leur voix si reconnaissables. Les répliques de Joey dans Friends ou celles de Cody dans Notre Belle Famille pour Mark Lesser, les inoubliables échanges de Marge et Homer dans les Simpson ou encore les fameux Kamé Hamé Ha de Dragon Ball !

Daenerys-cosplay

Du cosplay en veux-tu en voilà

Une nouvelle fois marqué par des rencontres ciné/TV mémorables, ce TGS Springbreak fut aussi l’occasion pour nous d’admirer le boulot de plusieurs cosplayeurs, à nouveau très inspirés. Et si l’univers du manga et celui des jeux-vidéos remportent une large part des suffrages de ces véritables artistes plasticiens, les héros du cinéma et des séries TV n’étaient bien évidemment pas en reste, avec du Batman, du Wolverine, de la Harley Quinn, du Game Of Thrones ou du Seigneur des Anneaux. Le spectacle, dans les allées comme sur scène, était des plus chatoyants. À noter d’ailleurs la venue sur cette édition des cosplayeurs bien connus Lady Sundae et Leobane.

Des fans, costumés ou non, toujours enthousiastes, qui ont déambulé dans les allées où de multiples stands proposaient des articles divers et variés, mais présentaient aussi le travail d’associations de passionnés comme celui des habitués de FX Predator. Sans oublier les flippers, l’espace jeux-vidéos avec la Switch de Nintendo, les jeux de plateaux, les dédicaces, les artistes comics (avec l’incontournable et talentueux Paul Renaud) et les surprises qui ont émaillé ce fantastique week-end.

Et pour ce qui est du prochain TGS alors ? Oui, celui qui aura lieu les 2 et 3 décembre au Parc des Expositions à Toulouse. Et bien les organisateurs ont dévoilé, lors de leur conférence dimanche en fin de journée, que Frankie Muniz, alias Malcolm dans la série du même nom, et James Marsters, le Spike de Buffy contre les vampires, feront le déplacement. Une annonce qui laisse augurer du bon pour dans quelques mois…
Un grand merci aux organisateurs pour leur passion, leur dévouement et leur générosité, avec un merci particulier à Lucie et Laura du service presse.

Stanislav Ianevski (Viktor Krum dans Harry Potter) et Ingvild Deila (Leia dans Rogue One)

Et maintenant, place au report de l’ami Nicolas !

@ Gilles Rolland

Le Report de Nicolas :

Depuis 2015, ma tradition consiste à partir deux fois par an pour une quête sur la planète Geek. Dans un contexte actuel pas franchement joyeux, voire carrément anxiogène, le Toulouse Game Show est une bulle d’air, une parenthèse bienvenue après des mois à s’être mangé de la politique et des informations négatives qui s’ancrent dans la mémoire quand on n’a pas un gadget qui supprime les souvenirs comme dans Men In Black. Au rayon des bonnes nouvelles, l’année geek 2017 commence bien, notamment dans les domaines des films et séries. On a eu le meilleur film de l’histoire de Marvel, la suite du très fun Gardiens de la Galaxie sort très prochainement, les trailers des prochains blockbusters sont prometteurs (même si l’an dernier, on a vu que cela ne voulait rien dire), et cet été, on va assister à des bastons homériques à Westeros. Autant dire que les geeks sont sur les starting-blocks. Et pour une partie d’entre eux, le TGS Springbreak a permis un retour vers le passé en première classe. « Réglez vos phasers sur fun » comme disait Sheldon Cooper.

Le retour de la madeleine de Proust géante

Pendant l’édition de novembre 2016, les enfants des années 70/80 ont été gâtés par le Père Noël avant l’heure, avec les reproductions criantes de vérité de la Kitt de K-2000 et de la DeLorean de Retour vers le Futur, et non loin de là, celle de la Porte des Étoiles du film Stargate et des séries éponymes, mais aussi des guests qui squattaient le petit écran des 80’s (Bernard Minet, Corbier mais surtout Richard Dean Anderson alias McGyver). Pour le Springbreak, car on a été sages, on a eu un autre beau cadeau avec la venue de Corin Nemec. Pour les fans de Stargate SG-1, c’est Jonas Quinn, mais pour ceux de ma génération, c’est avant tout Parker Lewis, personnage principal de la sitcom Parker Lewis ne perd jamais. Arrêtée au bout de trois ans car c’était un flop aux États-Unis, la série est culte en France. Je parle d’un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître (Charles Aznavour, sors de ce corps) mais Parker Lewis était l’un des personnages de lycéen les plus cools de la TV (avec Zack de Sauvés Par le Gong) et il a marqué les années Club Dorothée et l’époque des sitcoms lycéennes (Sauvés par le Gong, Code Lisa…). Son secret ? Des ressorts humoristiques simples et efficaces, des personnages plutôt drôles comme Kubiac ou la méchante proviseure Musso, le gimmick culte « synchronisation des montres » et des opérations improbables pour se sortir de situations délicates. Comme l’acteur est aussi cool que son personnage, Corin Nemec est très accessible, il discute facilement avec les spectateurs, il apprécie qu’on se souvienne de ses débuts et se prend en selfie avec des cosplayeurs, bien loin de certaines stars peu accessibles. Les fans de la saga Star Wars peuvent être aux anges, car après la venue d’Anthony Daniels en novembre, c’est une actrice certes peu connue qui a fait le déplacement, mais qui a participé à une innovation technique de premier plan pendant le film Rogue One : la norvégienne Igvild Deila dont le corps a servi de base pour recréer une Princesse Leia jeune dans la dernière séquence.

Cap sur Poudlard

Les fans de Harry Potter ont été eux aussi gâtés avec la présence de deux acteurs de la saga, à savoir Chris Rankin et Stanislav Ianevski. Le premier est connu pour le rôle du désagréable Percy Weasley (personnage que l’acteur lui-même qualifie de « connard »), et le deuxième pour avoir campé dans La Coupe de Feu le joueur de quidditch russe Viktor Krum, qui a été à deux doigts d’emballer la jolie Hermione. En conférence, le duo est revenu sur cette page de leur vie mais aussi sur l’après. Quand il évoque son rôle, Rankin parle un personnage désagréable, mais qui a bon fond, qui pense le bien, qui a des problèmes pour communiquer. C’est d’ailleurs selon lui c’est cette absence de volonté du mal qui fait que le choixpeau magique l’a envoyé dans la maison Gryffondor et non Serpentard. Ianevki a évoqué un personnage physique, taiseux (il n’a que très peu de dialogue), et du coup plus facile à travailler. Débarquant seulement dans le quatrième épisode, dans une équipe établie, il a connu une intégration à l’équipe moins fluide que Rankin (bien que ce dernier était surtout lié à Sean Biggerstaff qui joue Olivier Dubois car ils avaient le même âge, les autres étant bien plus jeunes). L’occasion d’expliquer que la production avait organisé des sessions de jeux divers entre les acteurs afin qu’ils apprennent à se connaître.
L’un comme l’autre ont aussi confessé avoir essayé de voler des trucs pendant le tournage, mais en vain car le production designer faisait fouiller méthodiquement tout le monde. Le tournage n’a pas été de tout repos que ce soit lors de la scène aquatique de Viktor Krum dans La Coupe de Feu (« On ne voit et n’entend rien, on ne respire pas et on doit jouer malgré tout ») et pour Rankin (« dans Les Reliques de la Mort, tout est détruit, beaucoup de personnages auxquels on s’attache meurent et le réalisateur n’a pas forcément été tendre dans ces moments-là »). Deux comédiens conscients de la chance qu’ils ont eu d’avoir été dans une telle franchise .
Pour Rankin, qui est fan des livres de Rowling, l’opportunité s’est présentée quand il est tombé sur une campagne de casting d’acteurs non professionnels durant laquelle les postulant devait écrire quels rôles ils voulaient jouer. C’est là qu’il a été le seul à postuler pour interpréter Percy. Pour le bulgare, c’est la directrice de casting, de passage dans son école, qui a eu le coup de cœur immédiat. Conscients de cet état de fait, ils ont donné une leçon d’optimiste aux spectateurs de la salle, les exhortant à se lancer à la poursuite de leurs rêves, et à ne jamais rien lâcher.
Il s’est passé pour chacun d’eux beaucoup de choses depuis leurs jeunes années à Poudlard. Rankin est passé à la production. Il a exercé sur Downton Abbey, Atlantis et The Bastard Executioner. Il planche actuellement sur un projet pour l’instant secret mais dont il nous promet qu’on en entendra beaucoup parler. Pour Ianevski, le changement est avant tout physique. Gaillard à l’époque de Harry Potter 4, il est devenu encore plus musclé. Ainsi, il partage son temps entre la musculation, le MMA, le tir, la peinture et une carrière très modeste d’acteur dans des séries bulgares ou pour des courts-métrages comme The Cloaking (en pré-production), ainsi qu’un autre film qu’Amazon veut visiblement adapter en série.

Stanislav Ianevski (Viktor Krum dans Harry Potter) et Chris Rankin (Percy Weasley dans Harry Potter)

Bien plus que des voix

Le TGS accueille régulièrement des acteurs de doublage comme Benoit Allemane (la voix de Morgan Freeman qu’On Rembobine avait rencontré lors d’une édition précédente, par exemple). En 2017, les organisateurs ont encore une fois mis les petits plats dans les grands avec un panel composé de l’habitué Patrick Borg, Mark Lesser, Patrick Poivey et du couple Véronique Augereau/Philippe Peythieu. Borg, qui est connu pour être la voix de personnages de Dragon Ball Z, mais aussi de Charlie Sheen dans Hot Shots 1 & 2 (dont il adore le ton et l’humour) et celle de David Boreanaz pour Buffy, Angel et Bones (acteur qu’il double grâce à Philippe Peythieu) a confessé adorer les acteurs Christopher Walken et Anthony Hopkins, qu’il aurait aimé doubler expliquant que l’acteur qui prête sa voix à ces comédiens a la particularité « d’être bègue, sauf quand il joue, ce qui lui a valu d’être viré de la Comédie Française ». Parlant sans aucune langue de bois, il nous a expliqué que les acteurs de doublage sont payés à la ligne.
Mark Lesser a quant à lui doublé des personnages de Dragon Ball Z, Sailor Moon, Les Tortues Ninja mais aussi Johnny Depp dans la série 21, Jump Street ou encore Matt LeBlanc dans Friends (il a fait partie des comédiens remplacés à la suite d’une grève pour les deux dernières saisons). Le doublage qui, selon lui, lui a permis de jouer des rôles qu’il n’aurait jamais pu jouer à l’écran. Patrick Poivey fut le plus affable du panel. N’ayant pas pu venir en novembre, il s’est rattrapé au Springbreak et en a profité pour livrer plein d’anecdotes. Poivey qui a contribué à la célébrité en France de Bruce Willis avec un timbre de voix chaleureux, charmeur et cette coolitude qui colle parfaitement à l’acteur. On retrouve chez Poivey cette gouaille qu’ont ses personnages, ce sens de la vanne et cette répartie. Bruce Willis et sa voix françaises sont d’ailleurs très proches et sortent de temps en temps ensemble dans des petits cafés parisiens où ils ne passent pas inaperçus. Patrick Poivey a d’ailleurs expliqué que si il n’avait pas fait la voix de Korben Dallas dans Le Cinquième Élément, c’est parce que Besson a imposé un autre comédien, à savoir Bernard Métraux (voix de Bill Murray sur plusieurs films), que Poivey avait connu à la Comédie Française et dont il avait été le souffleur sur une pièce (il a dit de Métraux qu’à l’époque, « il n’arrivait pas à aligner trois mots »). Ardent défenseur du métier et de la version française, il déclare que, par exemple, « sans la VF, Woody Allen n’aurait pas eu autant de succès en France car le yiddish qu’il emploie quand il parle, même les juifs new-yorkais ne le comprennent que difficilement ».

Entendre la voix de personnages comme John McClane ou Joe Hallenbeck qui ont bercé ma jeunesse dans mes films d’action préférés, fut une belle expérience, mais la suite fut encore plus forte, avec le couple Peythieu/Augereau. Les deux époux, qui ont respectivement doublé Danny DeVito ou Jamie Lee Curtis, sont surtout connus pour interpréter Homer et Marge Simpson. Un travail auquel l’auteur et humoriste Arnaud Demanche a d’ailleurs rendu hommage dans son court-métrage Being Homer Simpson (avec également Poivey et d’autres comédiens de voix) qui a cartonné sur internet. Défendant leur métier, ils ont expliqué les dégâts dus au piratage, et sont revenus sur le métier de sous-titreur qui tend à disparaître car pour aller plus vite, les studios emploient des étudiants québécois peu rémunérés pour sous-titrer en français, avec un résultat de très faible qualité.
Lorsqu’ils imitent les personnages phares de la ville Springfield, il suffit de fermer les yeux pour se replonger dans la série. Les deux comédiens sont conscients de l’impact de leur travail sur le public et, aussi facétieux que très accessibles, ont déjà fait des canulars comme cette fois, lors d’un reportage de la RTBF, où ils ont passé commande dans une brasserie en prenant la voix de Marge et Homer, déclenchant un fou-rire général de l’assemblée (sauf concernant la serveuse qui ne connaissait pas la version française du show).
Entre les conférences, en me baladant dans l’espace Diagora, j’ai aussi croisé des cosplays sympas, moins nombreux qu’à l’édition de novembre, comme Jack Sparrow ou un Flash plutôt bien fait, un quatuor de personnages Disney (avec lesquels Nemec a posé), mais surtout un Gregor « La Montagne » Clegane hyper convaincant. Comme à l’accoutumée, je suis reparti avec des images (et du son) plein la tête, des stars à qui j’ai pu dire à quel point j’étais fan de leur travail et surtout beaucoup de fun. Vivement le prochain TGS ! Vu les invités annoncés, ça s’annonce très prometteur.

Crédits photos report de Nicolas : Nicolas Cambon

 

@ Nicolas Cambon

Par Gilles Rolland le 24 avril 2017

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