[Dossier] Top des films d’animation pour les adultes

DOSSIERS | 24 septembre 2016 | Aucun commentaire

Vous aimez les dessins-animés mais vous en avez assez de regarder en boucle le préféré de votre petit dernier ? Vous avez toujours une âme d’enfant mais vous souhaitez des films d’animation davantage destinés aux grands, moins innocents voire plus corsés ? Nous avons pensé à vous en faisant une petite sélection (hors japanime, car il y a de quoi faire un classement à part).

1 – Valse avec Bachir
Présenté à Cannes, primé aux Golden Globes et aux César, Valse Avec Bachir a suscité l’engouement critique à sa sortie. Et à raison tant ce film est une réussite. À la croisée des chemins entre le film d’animation, le documentaire et l’autobiographie, il traite de thématiques comme la culpabilité, celle d’Ari Folman, le réalisateur, lorsque, effectuant son service militaire au début des années 80, il a assisté aux massacres des camps de Sabra et Chatilla à Beyrouth. La beauté du design est égale à l’intelligence du propos. Un film sincère qui fera découvrir un réalisateur talentueux, qui fera, quelques années plus tard, Le Congrès, film psychédélique autour de Robin Wright.

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2 – Persépolis
Tout aussi bon, Persepolis de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi est l’adaptation de la bande-dessinée de cette dernière. Là aussi, le film est autobiographique et traite d’une époque charnière pour l’Iran entre la chute du Shah et le régime des ayatollahs (une dictature remplaçant une autre), via le regard d’une jeune fille qui voit les femmes perdre leurs libertés.

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3 – Chico et Rita
L’histoire d’amour orageuse entre un pianiste de jazz et une chanteuse virtuoses dans le Cuba de l’avant Castro. Au niveau de la forme, c’est une claque. Les dessins sont magnifiques. Au niveau du fond, en plus d’être romantique et émouvant, c’est très intelligent et engagé. De plus, Chico et Rita est un vrai cri d’amour pour la musique cubaine et le jazz.

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4 – Fritz the Cat
Inspiré de la bande-dessinée de Robert Crumb, Fritz the Cat est le premier dessin-animé classé X aux USA. Il n’a d’ailleurs pas manqué de choquer les ligues de vertue. En revanche, pour la critique, il s’agit « du film d’animation indépendant le plus enthousiasmant depuis Yellow Submarine ». Fruits de la beat generation, les personnages ne pensent qu’à s’ébattre, se droguer, boire ou tracer la route en espérant que le Grand Soir arrive. Une vraie plongée dans l’Amérique de l’époque et dans les milieux interlopes, qui va inspirer la création d’autres dessins-animés pas sages du tout. La suite, Les Neuf Vies de Fritz le Chat, marquera nettement moins les esprits.

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5 – South Park, le film : Plus long, plus grand et pas coupé
Sorti deux ans après le début de la série, South Park, le film est devenu tout de suite culte auprès des fans (dont l’auteur de ce top fait partie). Tout ce qui est aimé dans les aventures télévisuelles de Stan, Eric, Kyle et Kenny est là : un humour sans limites et hyper référentiel, de la parodie, et des personnages barrés. Les tours de chant aussi sont au top, notamment Blame Canada qui fut nommé aux Oscars par la suite. Les amateurs de Metallica reconnaîtront la voix de James Hetfield sur une chanson. Et la romance entre Saddam Hussein et Satan sera reprise plus tard dans la série. Encore aujourd’hui, le plaisir est intact.

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6 – Métal Hurlant
Adapté de la revue française du même nom, Métal Hurlant est un recueil de plusieurs histoires, toutes réunies autour d’une sphère maléfique (le mal incarné par un objet sphérique, un certain réalisateur-producteur-photocopieur français a du pomper le truc pour le film Le Cinquième Élément, mais ça ne doit être qu’une coïncidence). On y retrouve un avion de chasse vintage dans l’espace, des mecs qui se métamorphosent en colosses, des peuples étranges, des amazones aux formes avantageuses, des bêtes bizarres. Le tout avec une B.O. furieusement rock et metal (Black Sabbath, Blue Oyster Cult, Journey, Trust, Devo…). La série South Park lui rendra un bel hommage dans un épisode.

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7 – Gandahar
Une planète rendue idéale à force de manipulation génétique est menacée par des hommes d’acier provenant d’une expérience scientifique qui a foiré. Dans une même lignée science-fiction que Métal Hurlant mais moins érotisée et beaucoup plus classique, Gandahar est l’adaptation d’un roman paru à la fin des années 60. On regrettera le design plus classique, mais en compensation, l’histoire et l’univers sont très originaux et les détails sont soignés.

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8 – Boogie
Boogie « le visqueux » est un macho bourrin, qui balance des punchlines, des pains et des pruneaux. Boogie est le meilleur tueur à gages de la ville, impitoyable et efficace. Le film distille un humour noir bien dosé avec des répliquent qui font mouche et de grosses fusillades. Techniquement, c’est vraiment bon aussi, et en plus réalisé entièrement via Adobe Flash, ce qui représente un beau tour de force.

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9 – Renaissance
Entre polar et film d’anticipation, Renaissance nous propose une plongée dans le Paris de 2054 à la recherche d’une scientifique, travaillant pour une société puissante et kidnappée par un inconnu. Si le pitch n’est pas des plus originaux, sur le plan visuel, c’est une réussite totale. Le parti pris d’une 3D toute en noir et blanc et l’ambiance chargée du film en font un must.

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10 – District !
Deux familles mafieuses de macs notoires ne peuvent pas se voir en peinture. Le fils de l’une et la fille de l’autre tombent amoureux façon Roméo & Juliette. Sauf que le Roméo en question a l’idée de remonter le temps pour défoncer des mammouths afin d’augmenter le stock de fossiles pour faire son propre pétrole, devenir riche et conquérir Juliette, le tout avec des conséquences inattendues. Quand ce film hongrois est sorti, avec un pitch pareil, c’est un exploit qu’il ait bénéficié d’une sortie DVD en France, et c’est tant mieux car c’est un bijou complètement barré et très drôle.

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En bonus, on recommande chaudement The Haunted World of El Superbeasto, délire complètement fou et bien grivois de Rob Zombie, qui reprend les personnages phares de Captain Spaulding, Baby Firefly et Dr. Satan.

@ Nicolas Cambon

Par Nicolas Cambon le 24 septembre 2016

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