[Interview] Nicolas Delpeyrou, le réalisateur de la web-série Alejandro Gimenez

INTERVIEWS | 5 novembre 2012 | Aucun commentaire

Depuis quelques mois, un groupe de toulousains réunis sous la bannière Zérodols, diffuse via YouTube une web série pas comme les autres, intitulée Alejandro Gimenez. Il s’agit de l’histoire d’un mafieux hispanique qui cherche à sortir du milieu tout en réglant quelques comptes… Interview du co-créateur, Nicolas Delpeyrou.

Tout d’abord, peux-tu nous expliquer en quoi consiste Zérodols ?
Pour répondre à cette question, nous avons mis en ligne un texte qui qualifie le concept :

Zérodols,
Qualifier le concept d’audacieux serait un doux euphémisme…
Qui est Zérodols?
C’est l’archétype même du démiurge indolent passionné par les arts numériques de notre siècle, qui transfuse dans chacun de ses projets une poésie et un amour sans faille pour l’image et le son. Toute son inspiration est enfouie dans le puits sans fond de ses poches honteusement vides.
Partir de rien. Créer. Créer, petit à petit, dans un marasme de pixels et d’ondes : une harmonie audiovisuelle.
La force tranquille de Nicolas Delpeyrou, artiste Toulousain du paysage Zérodols, c’est de savoir insuffler et donner vie à des corps abstraits nourris de fantasmes virtuels.
Zérodols, ou l’ingénieuse mise en scène d’un étudiant fauché au cœur d’un art en pleine expansion. Promesse d’un renouveau, c’est le choc électrique d’un travail qui transcende les barrières du réel et de l’irréel, entremêlant doux lyrisme et pages binaires.
C’est frais, ça prend au tripes et c’est une brèche dans le monde de la création qui s’ouvre sur un univers halluciné, propre au 21ème siècle : l’art du numérique et de la symbiose audiovisuelle.
Zérodols est bien plus qu’une provocation socio-économique. Zérodols c’est de l’authentique et du perfectionné.
Zérodols, c’est du riche.
(Texte de Eva Hurel-Sicard)

Bien, quel est ton parcours, comment en es-tu arrivé là?
Mes études consistent surtout en un BTS en image que j’ai raté en 2009. J’ai vraiment commencé la vidéo en 2003, et autant dire qu’à l’époque c’était catastrophique. J’ai donc commencé à filmer du skate, à faire des animations image/image de mes dessins et je me suis intéressé au montage… Puis, j’ai continué à expérimenter sans marche à suivre, en allant toujours au bout de mes vidéos (peu importe si c’était raté ou pas). Le but pour moi était de réaliser n’importe quelle idée par n’importe quel moyen : à vrai dire, ça n’a pas changé depuis. En 2009 donc, je suis allé m’instruire dans une école audiovisuelle où j’ai finalement passé plus de temps à continuer à faire ce que je voulais plutôt qu’à écouter les méthodes dites conventionnelles pour shooter une vidéo. De fil en aiguille, j’ai commencé à être contacté pour faire des reports live de soirées, des clips, des expos… Mon dernier gros projet est documentaire (juin 2012) : je suis parti un mois à travers la Russie avec deux amis pour rencontrer une quinzaine d’artistes peintres notoires sur le thème du street-art, muralism, graffiti, etc.. Le film sort début 2013.

Parlons d’Alejandro Gimenez, comment est né le projet, quels étaient vos objectif à l’époque et quels sont-ils maintenant ?
Début janvier 2012, je suis allé à une soirée où l’ambiance était au point mort et vers minuit, je vois arriver un latino plein de joie de vivre (Gabriel Burgoa Flores) : on commence alors à discuter.
Il me dit qu’il est acteur et blablabla, ça tombe bien je fais des vidéos : on pourrait essayer de faire quelque chose ensemble.
On se revoit une semaine après pour discuter d’un éventuel projet, on parle de nos expériences respectives : lui est plutôt projet préparé en mode ESAV et moi projet freestyle ou rien n’est écrit. Il me dit pour me tester : « Bon ben allons filmer là, maintenant ».
On part sur le banc (cf épisode 1) et 20 minutes de tournage et un texte improvisé plus tard, sur un type pas franchement sympa du nom d’Alejandro Gimenez, c’est dans la boite.
Je fais le montage direct avec une musique composée par des amis. Puis, via Facebook, les gens sont intrigués par ce personnage et à partir de ce moment, on décide de faire l’épisode 2 dans une église en ajoutant Madmax (dont j’avais fais le clip 300.000e en 2010) dans le rôle d’un prêtre et K-OHM, un ami musicien.
À partir de l’épisode 3, on a recruté un scénariste, Doc Wam, qui a permis de mieux ficeler le projet : même si on ne comprend toujours rien à l’histoire.

Quels sont tes projets futurs? 

L’objectif maintenant est de terminer la saison 1, qui compte 12 épisodes. Le futur d’Alejandro est encore incertain. Personnellement, j’aimerais bien me servir de ce projet pour en attaquer un autre plus abouti, avec une histoire moins terre à terre et beaucoup plus déjantée, sans limite… Mais peut-être y-aura-t-il une saison 02… À suivre. L’important comme dit Gabriel est d’aller toujours plus loin , techniquement et humainement, peu importe le projet.

Contacts: le flickr : http://www.flickr.com/photos/54791958@N04/sets/
La chaine Youtube: http://www.youtube.com/user/zerodols
La chaine Dailymotion : http://www.dailymotion.com/visited/user/mazda121stihl/1
Le blog : http://alejandro-gimenez.blogspot.fr/

@ Propos recueillis par Sacha Lopez

Par Sacha Lopez le 5 novembre 2012

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