[Seconds Rôles] Amy Smart

SECOND RÔLES | 20 mars 2012 | Aucun commentaire

AMY SMART

En français, Smart signifie malin, intelligent. Amy Smart est-elle maligne ? À vrai dire rien ne nous indique que ce soit le cas, mais rien non plus ne contredit cette hypothèse. Mais dans ce cas, pourquoi le notifier ? Tout simplement parce que parfois, c’est plutôt duraille de trouver une introduction originale…

Ceci étant fait taillons directement dans le vif !

Amy Smart. Ce nom n’évoque peut-être pas grand-chose à celles et ceux qui n’ont pas vu des films comme L’Effet Papillon, Hyper Tension ou encore Starsky & Hutch. Pourtant, la belle blonde possède un curriculum bien chargé. Une filmographie riche en seconds rôles et autres apparitions plus ou moins furtives dans des productions tout à fait diverses. Car quand on est mannequin, difficile de dresser un plan de carrière. On prend un peu tout ce qui passe en espérant tomber sur le film qui va tout changer. Histoire de s’éloigner des podiums et des pubs pour le Club Med.

C’est en mars 1976 que la Californie voit naitre Amy Smart. Vingt ans plus tard, la jeune fille fait ses premières gammes au cinéma, notamment aux côtés de Keanu Reeves dans Suicide Club. Elle fait ensuite une apparition remarquée dans le Starship Troopers de Paul Verhoeven et joue dans le film d’horreur un peu foutraque à la gloire de Dee Snyder (le leader du groupe de hair metal Twisted Sisters), Strangeland. Le loyer est payé mais la gloire se fait attendre. Et ce n’est pas le sympathique mais très anecdotique American Boys, avec James « Dawson » Van Der Beek et Jon Voight qui change la donne. Cependant, le visage mutin d’Amy s’ancre petit à petit dans l’inconscient collectif des cinéphiles attentifs…

C’est Road Trip de Todd Phillips qui offre à Amy Smart une exposition « mondiale » plus conséquente. Cet American Pie « on the road » est un succès et la jolie blonde ne passe pas inaperçue. Idem pour Starsky & Hutch, où le petit rôle de la comédienne attire l’attention de la gente masculine. Elle y joue une pom-pom girl peu farouche et force est d’admettre que même face à la sculpturale Carmen Electra, la jeune actrice fait excellente figure, notamment lors des chorégraphies suggestives inhérentes à la profession énoncée plus haut. On repassera pour le fond mais pour ce qui est de la forme, la performance est quand même remarquable.

Qui va avec Starsky et qui va avec Hutch ?

Le succès intervient immédiatement après avec la sortie de L’Effet Papillon. Ici, pas de scènes langoureuses, ni d’effeuillages suggestifs. Amy Smart assume avec brio un rôle plus complexe qu’à l’accoutumée et se glisse avec maestria dans la peau d’une jeune fille traumatisée. Le film, qui rappelons-le, raconte l’histoire d’un type capable de voyager dans le temps en saignant du nez, prend par surprise et s’avère bien plus passionnant et pertinent que les prévisions des bookmakers. Amy présente au public l’étendu de ses possibilités, qui vont bien au delà de celles qui ne tiennent finalement qu’à son physique avantageux. De quoi être confiant pour la suite.

Pourtant, les grands rôles ne se bousculent pas et il faudra attendre 2006 et Hyper Tension pour admirer une nouvelle fois les courbes folles du jeu de l’actrice dans un film suffisamment important pour marquer les esprits. En bien ou en mal d’ailleurs. Les spécialistes, qui suivent Amy Smart depuis ses débuts ont aussi remarqué sa présence dans les films Le Témoin du marié et Just Friends, mais la volonté n’est pas de dresser ici une filmographie complète donc on va faire l’impasse sur ces deux là. Car Hyper Tension, c’est du lourd. Du très lourd. Le film permet de faire la connaissance avec la folie spectaculaire et foutraque du duo Neveldine/Taylor qui signe ici un produit complètement azimuté, aussi violent qu’extrême dans sa faculté à tourner le dos aux conventions, au bon goût, à la bien séance et à toute notion de limite. Un concept que ses créateurs poussent encore un peu plus loin avec Hyper Tension 2 d’ailleurs.

Face au Stath, Amy tombe le haut

Amy y apparaît en tant que petite amie du personnage de Jason Statham. Un rôle aux allures de faire-valoir que la comédienne pousse dans ses derniers retranchements. Gentille nunuche, Eve, son personnage passe son temps à essayer de comprendre la folie ambiante et de suivre le héros qui, de son côté, cherche à maintenir son niveau d’adrénaline le plus haut possible. Garante d’un certain décalage dans l’action (tout ce qui semble lui importer est le niveau d’engagement de son copain dans leur relation, même si à côté tout fout le camp), Amy Smart rempile dans un second épisode encore plus borderline.

Malheureusement, depuis la sortie du second volet du diptyque épileptique, Amy Smart a regagné ses pénates dans des productions, soit réservées au marché américain, soit suffisamment confidentielles pour ne pas faire trop d’étincelles. Comme quoi, se faire défroquer à deux reprises par Jason Statham dans un film d’action bourrin n’ouvre pas toutes les portes.

Entre deux tournages, Amy aime bien flâner dans les bibliothèques

Entre les deux Hyper Tension, Amy a aussi brièvement incarné la sœur de Keifer « Jack Bauer » Sutherland dans Mirrors d’Alexandre Aja. Elle s’y fait copieusement démonter la mâchoire dans son bain. Voilà !

Pour finir, il est bon de noter qu’Amy Smart a également fait les beaux jours de la télévision. Ainsi, on a pu la voir chez nous dans Felicity, dans Scrubs, dans Dossier Smith ou encore plus récemment dans Shameless. À suivre, mais à On Rembobine, Amy a toute notre confiance…

@ Gilles Rolland

 

Par Gilles Rolland le 20 mars 2012

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