[Carnet noir] Burt Reynolds : la légende a tiré sa révérence…

NEWS | 6 septembre 2018 | Aucun commentaire

Burt Reynold a vu le jour le 11 février 1936 à Lansing, dans l’état du Michigan. C’est vers le sport qu’il se tourne en premier lieu, avec un certain succès. Dans la ligne de mire de nombreux sélectionneurs, il reçoit par ailleurs plusieurs propositions de bourses mais se blesse lors du premier match de la saison. Finalement, c’est Watson B. DUncan, un professeur d’art dramatique du collège de Palm Beach, qui lui ouvre la porte du théâtre après que Burt Reynolds ait envisagé une carrière dans les forces de police.

Aussi doué sur les planches que sur les terrains qu’il ne peut désormais plus fréquenter qu’en amateur, Reynolds reçoit une bourse pour étudier l’art dramatique au sein d’une troupe. Il va à New York mais résiste à l’envie de s’envoler vers Hollywood, enchaînant à la place les petits boulots, avant de faire ses grands débuts à Broadway. C’est ainsi qu’il décroche plusieurs rôle, comme celui de l’indien dans la série Gunsmoke (il possède des origines Cherokee).

C’est en 1961 qu’il tourne son premier film, Angel Baby. Clint Eastwood, de 6 ans son aîné, lui conseille de ne pas céder au chant des sirènes du show-biz et de privilégier les premiers rôles dans de modestes productions. Conseil qu’il suit et qui finit par le mener à tourner dans Délivrance, de John Boorman, qui restera non seulement le film qui l’a vraiment révélé au grand public mais dont on se souvient encore aujourd’hui comme l’un de ses meilleurs. Forcément, par la suite, Burt Reynolds devient sujet à bien des convoitises. Jouant de son physique musculeux, il enchaîne les rôles dans des productions comme le sympathique Plein la gueule, de Robert Aldrich ou encore L’Équipée du Cannonball, de Hal Needham.

Burt-Reynolds-Deliverance

Reynolds est tellement populaire, que le rôle de James Bond, tout franchement laissé vacant par Sean Connery, lui est proposé. Rôle qu’il refuse en prétendant qu’un Américain ne peut pas jouer l’agent 007. Il refuse aussi le rôle de Han Solo dans Star Wars. On peut également le voir chez Woody Allen, dans Tout ce qui vous avez toujours voulu savoir sur le sexe dans jamais oser le demander, chez Mel Brooks, dans La Dernière folie de Mel Brooks ou encore chez Peter Bogdanovitch, dans Nickelodeon.

En 1981, l’acteur devient réalisateur et tourne L’Anti-Gang, avant d’enchaîner avec Best Friends, de Norman Jewison. Malheureusement, sa carrière commence à patiner. Ses films ne font plus autant d’entrées et alors que son ancien camarade Clint Eastwood semble inénarrable, Reynolds lui, peine un plus à avancer avec la même régularité qu’à ses débuts.

C’est en 1997 que Reynolds va effectuer l’un des plus flamboyants come-backs de l’histoire d’Hollywood, avec le film Boogie Nights, de Paul Thomas Anderson. Long-métrage dans lequel il campe un grand producteur de films X qui prend son aile une star montante incarnée par un Mark Wahlberg débutant. Chef-d’oeuvre incontournable, Boogie Nights redonne une vraie visibilité à l’acteur, qui décroche d’ailleurs une nomination à l’Oscar du meilleur second rôle.

Pour autant, par la suite, Reynolds ne tourne que dans des films assez mineurs. En 2001, il croise le fer avec Stallone dans un Driven de triste mémoire, et reprend du service dans Mi-temps au mitard, en 2005, avec Adam Sandler. Film qui est le remake de Plein la gueule. On peut aussi le voir dans le film Shérif, fais-moi peur.

À la télévision, Burt Reynolds a joué dans un grand nombre de séries, du Proscrit à X-Files, en passant, plus dernièrement par Earl, Burn Notice, American Dad ! et Archer.

C’est avec beaucoup de peine que nous avons appris ce soir son décès. Âgé de 82 ans, il s’est éteint ce jeudi 6 septembre.

On le verra dans le film The Last Movie Star, d’Adam Rifkin. Il faut aussi préciser que Burt Reynolds était prévu au générique du très attendu Once Upon A Time In Hollywood, de Quentin Tarantino. Pour l’instant, nous ne savons pas si il avait déjà tourné ses parties ou bien si il sera remplacé…

@ Gilles Rolland

Par Gilles Rolland le 6 septembre 2018

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