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[Critique] LAISSE-MOI ENTRER

  • 23 Sep 2012
  • Daniel Rawnsley
  • STARVIDEOCLUB
  • 1 commentaire

Titre original : Let Me In

Note: ★½☆☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Matt Reeves
Distribution : Chloë Moretz, Kodi-Smit McPhee, Richard Jenkins, Elias Koteas, Cara Buono, Sasha Barrese, Dylan Minnette…
Genre : Horreur/Romance/Drame/Fantastique
Date de sortie : 6 octobre 2010

Le Pitch :
Los Alamos, Nouveau-Mexique. Décembre, 1983. Owen, garçon timide, vit seul avec sa mère dans un bloc d’appartements. Laissé de côté pendant le divorce de ses parents et constamment harcelé par les caïds de l’école, il se console avec des fantasmes de vengeance et du voyeurisme sur les voisins du coin. Abby, une jeune fille de 12 ans, emménage dans l’appartement d’à côté. Owen s’attache rapidement à sa nouvelle voisine, qu’il trouve si différente des autres. Cependant, voilà : l’arrivée d’Abby coïncide avec une série de disparitions soudaines, et Owen découvre vite qu’elle est un vampire… Saura-t-elle le protéger ?

La Critique :
Parmi tous les films qui n’avaient aucune raison d’avoir droit à un remake, celui qui figure dans les premiers de la liste, à côté des Chiens de Paille, est le long-métrage de Tomas Alfredson, qui a redéfini son propre genre, Morse : Let the Right One In. Inspiré d’un roman du même nom écrit par John Ajvide Lindqvist (qui à son tour s’était basé sur une chanson pop britannique de Morrissey), ce petit bijou avait pris le mythe des vampires comme modèle pour construire un récit déchirant, qui racontait la rencontre entre un garçon rejeté et une jeune fille mystérieuse qui a eu ses 12 ans il y a très, très longtemps. Le film, comme le livre, plaçait l’action à Stockholm. C’était l’œuvre de quelqu’un qui n’avait aucune expérience dans le domaine de l’horreur. C’était un film qui voulait faire pleurer au lieu de crier. Essentiellement, Morse n’était pas un film de vampires, mais un film d’enfants (mais pas pour enfants, comprenons bien) qui, presque par pur hasard, mettait en scène des vampires.

Relisez bien ces dernières lignes. Elles résument l’ensemble des aspects étranges et merveilleux qui ont contribué alchimiquement à la magie de l’original. Maintenant, imaginez qu’on inverse systématiquement chacun de ces éléments uniques. Si on prend la liste dans l’ordre, on devrait avoir un film où l’action ne se passe pas à Stockholm, fait par des gens bien calés dans le domaine de l’horreur, qui veut faire crier au lieu de pleurer, et qui se résume essentiellement à un film de vampires. Et presque par un pur hasard, le film met en scène des enfants.

Et voilà ! Vous êtes en train d’imaginer Laisse-Moi-Entrer, le remake complètement inutile de Morse : Let The Right One In. Signé par Matt Reeves (le mec derrière Cloverfield) et les studios Hammer (discutablement l’usine aux films d’horreur la plus ancienne de toute l’industrie), cette nouvelle version a droit à son propre lifting américanisé : l’action se passe maintenant au Nouveau-Mexique. Eli et Oskar s’appellent maintenant Abby et Owen, un policier anonyme remplace Lacke, l’alcoolo de l’original, etc. Le tout commercialisé avec un marketing à la Twilight et approuvé par Stephen King comme « le meilleur film d’horreur américain de ces vingt dernières années! »

Soyons absolument clair. Il n’y avait aucune raison de prendre Morse et d’en faire un remake. Quand on fait un film aussi réussi que celui-là, avec un ton tellement bizarre et décalé qui encapsule parfaitement le sentiment d’être un gamin tout seul dans son coin, l’idée de transformer ça en remake anglo-américain homogénéisé sonne complètement barjo. On sait tous pourquoi Laisse-Moi Entrer a vu le jour. On parle des mêmes circonstances qui ont donné naissance au remake (pourtant très bon) de Millénium, signé David Fincher. C’est parce que certains, en particulier les publics yankees, ne sont pas foutus de lire les sous-titres. Une excuse parfaite pour que les rigolos d’Hollywood continuent de dévorer et de régurgiter le cinéma international, offrant des versions modernisées de films étrangers qui surpassent leurs antécédents au box-office et qui sont pour la plupart impossibles à améliorer par le biais d’une traduction.

Oui, tous les remakes ne sont pas forcément à jeter. Oui, certains remakes américains tiennent quand même debout. Celui d’À bout de souffle, par exemple, est techniquement plus appréciable que le film de Jean-Luc Godard. Tout comme Le Convoi de la Peur, une version imparfaite mais néanmoins puissante, de son original, Le Salaire de la Peur. Mais ces remakes ne sont pas meilleurs, ils sont différents. Laisse-Moi Entrer n’offre rien de différent, et rien de nouveau. À part quelques séquences légèrement pimentées (le film s’ouvre in medias res avec l’hospitalisation du gardien d’Abby, et sa tentative ratée d’enlever un enfant), Laisse-Moi Entrer n’est qu’une pâle copie de l’original.

Au risque de le répéter, Morse était une histoire d’enfants avec des vampires en supplément. Et s’il existe une différence à noter, le remake est une histoire de vampires avec des enfants en supplément. Le thème central de l’original était la solitude, le sentiment d’être mal-aimé, la colère rageante de l’enfance, et la façon d’exprimer cette colère. Ici, le marketing et les images du film lui-même, insistent beaucoup plus sur le côté vampirique, dans une tentative lourdingue de reconfiguration pour les teenagers qui pensent qu’un peu de sang autour de la bouche et des lentilles qui brillent dans le noir, résument la définition même du vampire. Morse n’était pas, fondamentalement, un film de vampires. Laisse-Moi Entrer est, fondamentalement, un film de vampires.

Le plus agaçant se trouve dans les détails. Pourquoi s’attarder inutilement sur l’injustice de comparer un remake à l’original ? Ici, on a affaire à une reprise bâclée qui se débarrasse de l’intelligence qu’avait l’œuvre d’Alfredson, laisse complètement tomber toute l’ambigüité glaçante, et met tout le reste en surpuissance. Dans l’original, si une personne prend feu, ce n’est pas une, mais bien deux personnes qui prennent feu dans le remake. Là où l’usage d’effets-spéciaux était simplement suggéré auparavant, la nouvelle version met plein gaz sur les images de synthèse numériques, qui voient la petite Chloë Moretz se transformer en créature monstrueuse sous nos yeux. Rajoutons quelques clichés standards de l’horreur (des yeux qui brillent ! Des bruits soudains qui font sursauter ! Z’avez vu comme c’est cool ?!) et le tour est joué.

Plus exaspérant encore, les rares instants où le film s’avère efficace sont des passages qui copient ou imitent directement ceux de l’original, suggérant que le réalisateur Matt Reeves (qui, en passant, avait également mis les portions doubles sur les effets-spéciaux dans Cloverfield) semble avoir compris un minimum tout ce qui rendait Morse aussi bizarre et merveilleux. Du moins, assez bien pour savoir pourquoi il ne fallait pas y toucher au départ.

« Mais ceux qui verront le remake sans avoir vu l’original ne diront pas la même chose ! » Cet argument n’a pas de sens. Pourquoi zapper l’original en faveur du remake quand l’original est disponible ? Ceux qui n’ont encore vu Morse (avant de voir le remake) n’ont pas d’excuses. Le film est pourtant disponible en DVD/Blu-ray/VOD/etc. D’ailleurs, à quel public est destiné Laisse-Moi Entrer ? Aux personnes prêtes à apprécier ou à comprendre l’ingéniosité de Morse et qui n’auraient sans doute aucun problème à lire des sous-titres, non ? De même, pourquoi ceux qui ont un problème apparemment insurmontable avec les sous-titres seraient-ils intéressés par un film comme Morse, qui demande un minimum de concentration? Même si il s’agissait d’un remake à la sauce USA, avec des effets-spéciaux débiles et des clichés d’épouvante à deux balles ?

« Et si malgré tout je me contente d’aller voir le remake ? Je pense que ça sera au moins pas mal, non ? Et je pourrais toujours voir l’original après !» Combien partent à la recherche de l’original après avoir vu un remake qui est « pas mal » ? Et puis, pourquoi est-ce suffisant, « pas mal » ? C’est comme si on était au Louvre, pour allez voir La Joconde de Léonard de Vinci. La Joconde a disparu, sûrement pour un petit nettoyage, mais le musée a une très bonne copie pour la remplacer, faite par Leonardo DiCaprio, si monsieur veut bien la voir. Parce que vous savez, si vous n’avez pas vu l’original, c’est pas grave, hein. Vous pouvez regarder la copie sans problème. Parce que c’est « pas mal »…

@ Daniel Rawnsley

Crédits photos : Hammer Film Productions

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1 commentaire

  • MrsFackdem
    9 Jan 2016 2:34:55

    Bon, j’annonce directement la couleur: je n’ai pas vu Morse, et je n’avais pas l’intention de le voir dans un futur proche. Et puis je suis tombée sur cette œuvre-ci, proposée en tant que film de minuit sur la TSR.
    Certes, certains remakes sont tout à fait dispensables (un Carrie qui devient un pur teen-movie des années 2000, un Freddy fade et sans le charme kitsch des précédente volets), mais ils ont toutefois toujours le mérite d’encourager un public nouveau à s’intéresser à un classique, même s’il s’agit parfois d’une minorité de spectateurs.

    Pour ma part, j’ai apprécié cette version (la seule) que j’ai visionnée. Je voulais un divertissement; on me l’a servi!
    Alors effectivement ce n’est pas une révolution dans le genre (cela dit je ne comprends pas le lien avec Twilight… Une histoire d’amour un peu conventionnelle avec un vampire dans un rôle principal, Meyer n’a rien inventé) et on sent la patte lissée des États-Unis. Et ensuite?
    Qu’on aie un problème avec la récupération à outrance des plus grands chefs d’œuvre pour en faire des pompes à fric formatées je le conçois, mais de là à nier les qualités de ce film! Je vous prie de m’excuser mais j’ai plus eu le sentiment de lire un coup de gueule anti-Hollywood qu’une véritable critique de film.

    Bref dans tous les cas moi ça m’a donné envie de découvrir l’inspiration cinématographique originale, simplement parce que j’ai été émue par la présentation des relations des protagonistes et par leur rapport à leur environnement, que l’aspect très malsain de l’intrigue m’a touché, et que j’ai apprécié l’ambiance et la qualité de la photographie. Si la première version nous épargne, en plus, les images de synthèse avec lesquels j’ai personnellement souvent du mal (rien ne vaut les bonnes vieilles méthodes old school, comme quoi entre intégristes on se retrouve) et qu’elle est moins ancrée dans une vision politiquement correcte, alors j’aurai tout gagné!

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