[Critique] ROCK ACADEMY

STARVIDEOCLUB | 12 octobre 2013 | 1 commentaire
Rock-Academy-affiche-france

Titre original : School of Rock

Rating: ★★★★☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Richard Linklater
Distribution : Jack Black, Mike White, Joan Cusack, Sarah Silverman, Miranda Cosgrove, Amy Sedaris, Adam Pascal, Chris Stack, Jordan-Claire Green…
Genre : Comédie/Musique
Date de sortie : 24 mars 2004

Le Pitch :
Viré de son groupe de rock, Dewey voit ses rêves de gloire s’écrouler. Pressé par son co-locataire, un enseignant remplaçant, de trouver un emploi afin de payer le loyer, Dewey décide de lui subtiliser une opportunité d’embauche. En se faisant passer pour un professeur de musique, Dewey se met en tête d’enseigner le rock and roll à ses élèves, jusqu’ici habitués aux règles strictes de leur école privée…

La Critique :
Jack Black en connait un rayon en matière de rock. Certes, les acteurs/musiciens ne sont pas rares, mais Jack Black sort du lot. Comédien, comique et trublion notoire, habitué des plateaux télé, Black est aussi l’une des moitiés de Tenacious D, l’un des groupes de rock les plus géniaux de tous les temps. Fort de trois albums fantastiques, Jack Black, accompagné de son acolyte, le guitariste (et lui aussi acteur) Kyle Gass, peut se targuer d’avoir su mener de front, et avec brio, une double carrière florissante. Au cinéma, il a tourné pour Peter Jackson, Ben Stiller, ou encore les frères Farrelly, et en musique, il fricote avec Dave Grohl, Ronnie James Dio, Meat Loaf et propage sa musique délirante à travers le monde, au cours de tournées plébiscitées par des millions de fans. Le tout, sans cesser de mélanger les codes et les influences.
Ainsi, il n’est pas rare de voir dans les films où Jack Black apparaît, des allusions au rock. On pense aux mini Kiss de Gulliver, mais aussi et surtout à Pick of Destiny, le film sur l’histoire fantasmée de Tenacious D, ou comment allier parfaitement deux carrières complémentaires au sein d’un périple complètement déjanté, littéralement porté par deux artistes en pleine possession de leurs moyens qui, de plus, assument tout.

Quand il déboule, début 2004, à la tête d’une sorte de faux remake rock and roll du Cercle des Poètes Disparus, Jack Black a de quoi marcher la tête haute. Stupidement rebaptisé Rock Academy, histoire de raccrocher les wagons avec la télé-réalité, School of Rock rappelle en effet le film culte avec Robin Williams. Ici, le rock remplace la littérature et si les élèves montent sur les tables, c’est uniquement pour mieux slammer par la suite. Point de bouquins, place aux riffs, aux breaks tonitruants de batterie, aux nappes enveloppantes des claviers et aux vocalises inspirées.
Long-métrage à la gloire du rock, comme meilleur moyen de s’émanciper et de s’exprimer, Rock Academy brille de prime abord par sa totale légitimité et par sa formidable capacité à se poser comme le parfait compromis entre le pur trip rock hardcore et le film familial bon enfant.
Autrement dit, pas de rail de coke, de beuverie ou de parties de jambes en l’air dans School of Rock, mais bel et bien un spectacle tout public, super bien fagoté car à la portée de tous.
En ces temps troublés par les percées faussement héroïques de Justin Bieber et autres One Direction, un tel film, qui rameute les cadors du rock and roll, et les met à la portée des petites têtes blondes, est plus que salutaire.

Alors qu’il débute comme une leçon en bonne et due forme, le film se transforme en success story galvanisante. Imposteur, le protagoniste principal, incarné par Black, se fait passer pour un prof et se heurte à l’austérité d’une bande de gosses trop habitués aux strictes règles de leur école privée. Au contact des Doors, des Ramones, d’AC/DC ou des Guns N’ Roses, les mioches ouvrent leur esprit et transforment leurs compétences pour la musique classique, en véritables armes de destruction massive rock. Amplis à 11, guitares en bandoulière et cheveux en bataille, les enfants deviennent d’authentiques rock stars, au contact d’une musique qu’ils étaient faits pour pratiquer.

Porté par le script inspiré et référentiel de Mike White (également devant la caméra), Rock Academy met en avant une troupe de jeunes comédiens/musiciens remarquables et ne se ferme aucune porte. Rien n’est dénigré, si ce n’est la tendance d’une certaine éducation étriquée, qui consiste à mettre des œillères aux petits étudiants. On n’encourage pas non plus la dépravation ou les comportements borderlines. Encore une fois, le divertissement est familial. À la portée de tous. Jack Black est en cela parfait, car si il incarne une certaine quintessence heavy, il sait aussi donner dans la gaudriole vaudevillesque. Dans la continuité des classiques du cinéma rock, comme This is Spinal Tap, Airheads ou Wayne’s World, Rock Academy réussit un petit exploit non négligeable. Il reste cohérent, sait faire rire, vibrer, propose une bande-originale explosive (les morceaux interprétés par les enfants sont géniaux) et porte l’étendard d’une musique immortelle. Oh Yeah !

Nota Bene : il est impératif de regarder le film en version originale. Une seule raison à cela : c’est Cauet qui double Jack Black…

@ Gilles Rolland

rock-academy-2003-04-gCrédits photos : United International Pictures

Par Gilles Rolland le 12 octobre 2013

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Limc
Limc
8 années il y a

Le nota bene est on ne peut plus vrai ><