[Critique] SOLITAIRE

STARVIDEOCLUB | 29 mars 2013 | Aucun commentaire

Titre original : Rogue

Rating: ★★★★☆
Origine : Australie
Réalisateur : Greg McLean
Distribution : Michael Vartan, Radha Mitchell, Sam Worthington, John Jarratt, Mia Wasikowska, Stephen Curry, Heather Mitchell…
Genre : Horreur/Aventure
Date de sortie : 13 août 2008

Le Pitch :
En Australie, un reporter et quelques touristes embarquent pour une croisière sur les eaux sauvages du Kadaku National Park, réputées pour abriter de redoutables crocodiles. Victimes d’un étrange accident qui réduit leur bateau à l’état d’épave, les touristes doivent rallier une île, alors qu’un énorme crocodile rode aux alentours. Bientôt la marée monte et leur prédateur manifeste des signes d’impatience…

La Critique :
Connu pour avoir mis en scène le très efficace slasher Wolf Creek, Greg McLean a ni plus ni moins accouché, avec Solitaire, de l’un des meilleurs films de crocodile tueur de l’histoire du cinéma. Un sous-genre appartenant lui-même au sous-genre des films à animaux tueurs, comme Les Dents de la mer, Cujo ou encore Razorback. Ceci dit, il faut bien reconnaître que la catégorie compte surtout des navets et que finalement, à part Le Crocodile de la mort de Tobe Hooper, Black Water et Lake Placid, il n’y pas grand chose à se mettre sous la dent. Précisons aussi tant qu’on y est, que non les crocodiles ne sont pas des créatures avides de chair humaine, que tous ces films sont des fictions et que non, il ne faut pas stigmatiser une espèce à cause d’un film, comme certains ont pu le faire à la sortie des Dents de la Mer.

Cela dit, pas évident de se démarquer dans un genre que nombre de purges ont aidé à cataloguer dans la catégorie « peu recommandable ». Il suffit de dire que l’on va se payer un film avec un crocodile tueur pour s’entendre répondre qu’il s’agit probablement d’un gros navet.
Mais Solitaire n’est pas de cette trempe. Récit à la trame aussi simple qu’efficace, Solitaire met face à face l’homme et l’animal dans des décors propres à l’immersion. Survival à la tension palpable, le métrage ne s’encombre pas de ramifications inutiles et se contente de soigner la progression de son intrigue. Ainsi, sans opter pour un scénario alambiqué qui justifie la présence et l’appétit de la créature par des mutations radioactives et autres expérimentations mystério-foireuses, Solitaire présente un carnivore énorme. Tout simplement. Pas un hybride fabriqué à grand renfort d’effets-spéciaux tout nazes, ni une aberration de la nature difforme. Juste un crocodile. Un gros crocodile.

Une bestiole assez discrète dans un premier temps, qui ne manifeste sa présence qu’au travers de quelques jolis remous, dont un monumental, à l’origine du naufrage de l’embarcation qui transporte Michael Vartan et ses amis d’infortune. Des amis qui se retrouvent sur un bout de terre, au milieu du bayou australien, victimes d’une marée gloutonne qui réduit d’heure en heure leur espace de terre sèche. Une situation qui offre au prédateur patient autant d’occasions de croquer du touriste…

Efficace est un mot qui caractérise très bien le film de Greg McLean. En jouant la simplicité, le cinéaste a tout compris. Comme avec Wolf Creek, il ne cherche pas révolutionner quoi que ce soit, mais juste à respecter son sujet. Construit sur les mêmes bases que les références de la discipline, Solitaire adopte une tension qui monte crescendo. Au début, on pose le décors, à la fin, la bestiole sort de son trou, on peut la voir sous toutes les coutures et quelques personnages y laissent un peu de viande. Voire beaucoup. Pour contrer le croco, Michael Vartan, alias le neveu de Sylvie Vartan, alias l’agent Michael Vaughn, de la série Alias. Beaucoup d’Alias pour un acteur né en France, élevé aux côtés de David Hallyday et rompu aux us et coutumes du beau gosse exotique, parfait pour titiller les hormones de la gente féminine anglophone, ici personnifiée par Radha Mitchell. La jolie blonde qui trouve quant à elle un rôle de femme d’action tout à fait adapté. Notons enfin la participation de la future Alice de Tim Burton, Mia Wasikowska et d’un Sam Worthington, pré-Avatar, jouant pour le coup à domicile. Un casting solide pour un film solide. Sans prétention, Solitaire livre un spectacle digne de son cahier des charges. L’antidote parfait et digne à tous les trucs du style Piranhaconda ou Mega Shark vs. Crocosaurus.

@ Gilles Rolland

Solitaire-Rogue-photo-Michael-VartanCrédits photos : TFM Distribution

Par Gilles Rolland le 29 mars 2013

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