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[Critique] U TURN – ICI COMMENCE L’ENFER

  • 12 Mar 2012
  • Gilles Rolland
  • STARVIDEOCLUB
  • 0 commentaire

Titre original : U Turn

Note: ★★★★½
Origine : États-Unis
Réalisateur : Oliver Stone
Distribution : Sean Penn, Nick Nolte, Jennifer Lopez, Powers Boothe, Claire Danes, Jon Voight, Billy Bob Thornton, Joaquin Phoenix, Abraham Benrubi, Bo Hopkins, Liv Tyler…
Genre : Thriller/Comédie
Date de sortie : 14 janvier 1998

Le Pitch :
Alors qu’il roule dans le désert de l’Arizona, en route pour la Californie, Bobby Cooper tombe en rade. Obligé de rallier le bled le plus proche, Bobby atterrit à Superior, un village crasseux oublié du monde, où il croise une galerie de personnages aussi azimutés et inquiétants les uns que les autres… La descente aux enfers peut débuter.

La Critique :
« Je m’entends avec toutes sortes d’animaux, mais pas avec les porcs ! ». À en croire cette déclaration, lancée aux journalistes peu après la sortie du film par un Sean Penn furibond, Oliver Stone n’est pas particulièrement facile à vivre. Connu pour son caractère un peu limite et pour des méthodes pour le moins personnelles, Stone ne s’est jamais entendu avec Penn, autre tête de turc notoire du milieu. Les deux hommes se sont quittés fâchés et ô bonheur, au sujet d’un film pourtant jubilatoire.

Si le sous-titre français (Ici commence l’enfer) convient relativement bien au propos du film, il aurait pu tout aussi bien s’appeler Chronique de la guigne. Bobby Cooper, le personnage central du long-métrage est en effet l’un des plus grands malchanceux que l’on ait eu l’occasion d’admirer au cinéma ces dernières décennies. Rien ne lui réussit et tout finit par foirer d’une manière ou d’une autre. En cela et dans la capacité de Stone à illustrer à l’écran la succession de malheurs qui viennent frapper le héros, U Turn est bel et bien un film drôle. Pas que, mais quand même beaucoup.
On ne sait pas grand chose de Bobby Cooper. Il débarque au volant d’une superbe voiture dans un village poussiéreux avec deux doigts en moins et un sac plein de billets. Son passé est trouble, son futur incertain et son présent bordélique. En soit, Cooper est un grand personnage de cinéma. Un looser magnifique et charismatique par intermittence qui n’évite pas les balles et les coups et qui inlassablement finit toujours par se relever pour se remettre en scelle.
Alors oui, U Turn est drôle. Notamment lorsque Sean Penn, qui est d’ailleurs excellent dans le film, croise ces personnages bizarres et extrêmes. Le vétéran aveugle incarné par Jon Voigt, le garagiste escroc superbement habité par un Billy Bob Thornton méconnaissable, la femme fatale habillée de rouge jouée par une Jennifer Lopez troublante (elle trouve ici l’un de ses plus grands rôles) ou encore le sale gosse jaloux et fan de country interprété par Joaquin Phoenix (Phoenix qui déboule d’ailleurs à un moment de l’intrigue sur le Ring of Fire de Johnny Cash. Quelques années plus tard, il prêtera ses traits à ceux du chanteur dans Walk the Line, ce qui confèrera à son rôle dans U Turn d’étranges airs prophétiques), la galerie de gueules est bariolée et stimulante.

Tout ce joli monde s’agite au cœur d’une intrigue digne des grands films noirs américains. Une intrigue qui rappelle d’ailleurs furieusement celle d’un autre film. Comment ainsi ne pas penser à Red Rock West de John Dahl en voyant U Turn ? Alors, vrai-faux remake ? Fruit du hasard ? Les ressemblances sont pour le moins troublantes. Le cœur de l’histoire est quasiment le même (un homme demande à un type de passage de tuer sa femme et la femme en question demande au même type de passage de tuer son mari) mais la réalisation burinée et « m’as-tu vu » de Stone se charge de brouiller les pistes. Une mise en scène tapageuse, inscrite dans la lignée de celles de Tueurs Nés ou de The Doors, traversée par des plans ubuesques furtifs et caractérisée par des effets travaillés, qui lui confère une identité immédiate. Stone se sent bien dans le désert par 40 degrés à l’ombre. Il filme la sueur, le sang et les larmes propres à ces règlements de compte très connotés western, comme jadis ceux des soldats américains et vietnamien dans les rizières de Platoon.

En 1997, quand il tourne U Turn, Oliver Stone a la pêche. Son cinéma a de la gueule et sa réputation est intacte. Scandaleux, Oliver se reconnaît dans le bouquin de John Ridley, à qui il demande de rédiger le scénario de U Turn en vue d’une adaptation. Quoi qu’il se soit passé entre eux, il trouve chez Penn un alter égo parfait. L’acteur habite l’esprit d’une œuvre qui oublie les temps morts et qui enfile les rebondissements avec l’impertinence des plus grands. Ça va vite, ça claque comme un coup de fouet et on sentirait presque la poussière venir nous chatouiller les naseaux et le soleil nous taper sur la casaque. Aux côtés de Bobby Cooper, seul personnage en apparence normal du film, le spectateur se frotte à la faune locale. Rien ne semble pouvoir fonctionner dans le sens du héros qui ne demande qu’une chose : foutre le camp. On se croirait presque dans la Quatrième Dimension. Ou dans Le Prisonnier. Mais Bobby Cooper ne porte pas de numéro. Lui, il a juste la guigne. Une guigne impressionnante.

@ Gilles Rolland

Crédits photos : Tristar

 

 

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