[Critique] VAMPIRES

STARVIDEOCLUB | 17 mars 2012 | Aucun commentaire

Titre original : John Carpenter’s Vampires

Rating: ★★★½☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : John Carpenter
Distribution : James Woods, Daniel Baldwin, Sheryl Lee, Thomas Ian Griffith, Maximilian Schell, Tim Guinee, Mark Boone, Gregory Sierra…Genre : Horreur/Action
Date de sortie : 15 avril 1998

Le Pitch :
Dans un coin perdu du Nouveau Mexique, Jack Crow et son équipe de chasseurs de vampires à la solde du Vatican, se retrouvent plongés dans une machination ourdie par un redoutable suceur de sang…

La Critique :
Vampires est l’un des films ”tardifs” de Carpenter, même si il l’a réalisé il y a plus de dix ans. Ainsi il précède de peu Ghost of Mars qui marque le temps avant une longue pause filmographique. Vampires contient toutes les caractéristiques du cinéma de Carpenter : montage ultra-carré, esthétique brute de décoffrage, scénario très western, musique d’ambiance simple et efficace… Le scénario, quant à lui, est l’adaptation d’un roman de John Steakley, intitulé Vampire$. Celui-ci écorne le mythe en faisant des vampires des êtres bien moins glamours et gothiques qu’on ne le voit habituellement, ce qui permet de faire dans la dérision et nous offre quelques répliques sympathiques.

Les personnages font dans le “hard boiled” le plus réjouissant, nous livrant des dialogues bien sentis, le tout servi par des acteurs qui collent à mort à leurs personnages, avec dans le désordre : James Woods version chasseur de vampires mal-embouché de Snake Plissken, Daniel Baldwin faisant honneur à la tradition familiale en jouant un gros bonhomme au grand cœur, ou encore Mark Bonne Jr (qui figure au générique de Sons Of Anarchy) en mode décomplexé (qui a droit à une jolie exécution, toute en finesse). Au rayon des petits rôles, on retrouve notamment Frank Darabont (l’homme derriere Les Evadés, La Ligne Verte, The Mist et plus récemment The Walking Dead, qui d’ailleurs est né en France, cocoricoooo !). Bref, tout semble à sa place dans ce film.

On retrouve des thèmes et personnages chers à Carpenter, des éléments du western, une traque, des héros increvables, des prêtres ambigus… Bref, ce film est un véritable concentré de ce que l’on aime chez Big John. La musique, qui se fait pour une fois moins synthétique, aux forts accents sudistes, installe l’ambiance assez unique du film. Les séquences mémorables s’enchaînent et l’on ressort plutôt amusés et réjouis par le film. Mais bon, même si l’on retrouve bon nombre de choses sympathiques, il semble qu’il manque un je-ne-sais-quoi qui ferait de ce film un must. Malgré toutes ses qualités, il semble ne pas aller jusqu’au bout et se montre quand même assez prévisible. Dommage. Le film manque d’ampleur et s’il y a une seconde lecture, elle manque quelque peu de piquant (l’Eglise serait directement liée à la naissance du fléau nocturne, pas folichon quoi).

Ce qui rend finalement le film culte, c’est avant tout le côté assez second degré et cliché des personnages et des situations. À noter que Vampires a été suivi de deux suites des plus oubliables.

Vampires est donc un film de vampires assez réussi, fort décomplexé et divertissant, qui aurait néanmoins gagné à avoir un scénario un poil plus développé. Il n’en reste pas moins sympathique et sur le plan de la forme, rien à dire. Un Carpenter mineur, mais certainement pas à jeter pour autant.

@ Sacha Lopez

Crédits photos : Largo Entertainment

Par Sacha Lopez le 17 mars 2012

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