[Critique] FRIGHT NIGHT
Titre original : Fright Night
Rating:
Origine : États-Unis
Réalisateur : Craig Gillepsie
Réalisateur : Anton Yelchin, Colin Farrell, David Tennant, Imogen Poots, Toni Collette, Christopher Mintz-Plasse…
Genre : Horreur/Remake
Date de sortie : 14 septembre 2011
Le Pitch :
Dans la banlieue de Las Vegas, le jeune Charlie Brewster doit faire face à l’emménagement d’un Vampire dans la maison d’à côté…
La Critique :
Voila quelques années que l’industrie cinématographique américaine connait une grave pénurie d ‘inspiration. Car à Hollywood, il n’y a pas que les bouteilles en plastique et le papier que l’on recycle. Les films aussi y ont droit, y compris les classiques. Il y a, dans cette logique de redite permanente, du bon (c’est très rare) et du très mauvais. Et si de telles manœuvres purement mercantiles sont dans quasiment tous les cas condamnables, il convient de se demander si l’on est prêt ou pas à accepter les règles du jeu.
Si l’idée d’offrir un remake à des films comme La colline a des yeux peut à la limite sembler compréhensible, celle de refaire un classique du cinéma des 80’s comme Vampire vous avez dit Vampire ? peut par contre apparaitre comme contre-nature.
Car oui, Vampire vous avez dit Vampire ? est un classique. Un film emblématique, proche des productions de Spielberg, à mi-chemin entre le film d’épouvante à l’ancienne et la comédie adolescente. Un film avec ses imperfections et son parfum unique, qui, en plus d’avoir relativement bien passé l’épreuve du temps, présente une certaine idée du cinéma de divertissement aujourd’hui enterrée sous des prétentions purement pécunières.
Que fallait-il attendre de ce Fright Night ? A vrai dire pas grand chose. La bande-annonce présentant une relecture moderne avec 3D à la clé et imagerie post-Twilight d’un gout douteux…
Pourtant pas de doute : Fright Night s’avère être -contre toute attente- un redoutable divertissement. Un tour de montagnes russes horrifique bien troussé et, ô surprise, plutôt respectueux du matériel de base.
Qu’on soit d’accord : le film n’a en soit aucune raison d’être, mais vu qu’il est là, autant en profiter. Et il y a de quoi !
Au rayon des bonnes surprises Colin Farrell se place là. L’acteur remplace le charismatique Chris Sarandon dans le rôle du vampire en chef et livre un performance animale, sexuée et magnétique. Parfaitement à l’aise dans le registre, Farrell rassure et illumine ses scènes. Les reste du casting étant lui aussi de bonne facture, entre le sympathique Anton Yelchin et le fantasque David Tennant, tout droit sorti de la série Doctor Who. Ce dernier impressione dans le rôle casse-gueule du chasseur de vampires, Peter Vincent et arrive à emporter la mise sans toutefois parvenir à faire oublier le formidable Roddy McDowall. C’est d’ailleurs l’impression générale qui se dégage de Fright Night. Impossible de ne pas évoquer l’original que ce soit lors des scènes communes aux deux films ou quand le récit se permet des libertés.
Une impression qui subsiste mais qui n’entrave en rien le plaisir. Un plaisir provoqué par des scènes gore débridées, des maquillages efficaces et par une mise en scène surprenante qui pousse le vice jusqu’à proposer un plan séquence impressionnant à mi-parcours et qui dans un paysage sclérosé par les bouses pseudo-horrifiques, relève le niveau de manière considérable (bien plus que Destination Finale 5).
Finalement, on est sacrément loin de Twilight…
@ Gilles Rolland
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