[CRITIQUE] GLIITCH

CRITIQUES | 18 octobre 2023 | 1 commentaire
Gliitch-poster

Titre original : Gliitch

Rating: ★★★★☆

Origine : France

Réalisateur : Hugo König

Distribution : Mariel-Louise Compain, Fred Villabruna, Clarence Cassard, Lila Messiliti, Ania Klobukowska…

Genre : Horreur/Found-Footage

Durée : 1h27

Date de sortie : 25 octobre 2023 (streaming)

Le Pitch :

Une équipe de tournage se rend dans une forêt présumée hantée afin de réaliser un reportage en immersion. Elle rencontre sur place une étrange guide qui ne tarde pas à la confronter à des phénomènes aussi inquiétants qu’effrayants…

La Critique de Gliitch :

Livré juste à temps pour Halloween sur plusieurs plate-formes de VOD et de streaming, Gliitch est le second long-métrage d’Hugo König. Un réalisateur qui persiste et signe avec ce nouveau found footage d’épouvante, quelques temps après Night Shot, son premier essai. Alors, Gliitch, qu’est-ce que ça vaut ?

Promenons-nous dans les bois

Le found footage, genre popularisé en 1999 avec Le Projet Blair Witch, a fait l’objet d’une véritable mode qui rapidement, s’est essoufflée à cause de cinéastes opportunistes qui ont mollement exploité ses codes pour souvent tomber dans la banalité. Néanmoins, de temps à autre, un réalisateur parvient à raviver la flamme pour retrouver l’essence même du found footage, qui peut parfois s’avérer aussi flippant que mémorable. Bonne nouvelle, c’est bel et bien le cas de Gliitch, un métrage bien de chez nous, aussi honnête que sincère et généreux dans sa démarche.

Horreur en immersion

le postulat de Gliitch est plutôt classique mais s’avère largement assez séduisant pour attirer dans un premier temps l’attention. Probablement conscient qu’il s’est aventuré dans un genre hautement codifié, Hugo König s’empresse alors non pas de se montrer original à tout prix mais plutôt de miser sur une sincérité qui au final, fait toute la différence. Généreux, le réalisateur qui déjà, fait preuve d’un solide savoir-faire, multiplie les scènes effrayantes après une exposition nécessaire histoire de nous inciter à éprouver de la compassion envers les personnages.

Les personnages justement, parlons-en. Bien construits et interprétés par d’excellents acteurs, ces derniers deviennent les pions d’une forme de mal enfouie dans les bois, qui ne va pas tarder à exploiter leurs traumas pour mieux les plonger dans une horreur sourde à toute supplication. En découle une plongée en immersion dans l’épouvante qui devient de plus en plus étouffante à mesure que défilent les minutes.

Caméra à l’épaule

Autre gros point positif : Gliitch s’avère lisible en permanence. Loin de céder à la tentation de la shaky cam, le réalisateur garde à l’esprit la nécessité de ne pas nous perdre à cause de mouvements de caméras trop répétés et parvient à exploiter les codes du found footage tout en en faisant preuve d’une vraie constance.

Grâce à un scénario solide, Hugo König justifie le moindre de ses choix de mise en scène, en montre juste assez pour nous effrayer mais jamais ô grand jamais ne secoue son objectif dans tous les sens. Il n’a d’ailleurs pas besoin de le faire tant son film sait nous prendre par la main pour nous amener au cœur d’un cauchemar de plus en plus palpable qui, à mi-parcours, prend une tournure pour le moins surprenante. Une sorte de twist qui, au passage, permet à Gliitch de se démarquer de la concurrence et des cardors du genre.

Exploitant à merveille son environnement, que ce soit lors de l’introduction ou quand l’équipe de tournage s’enfonce dans les bois, le réalisateur peut donc aussi compter sur des comédiens impeccables. On peut ainsi saluer les performances habitées de Mariel-Louise Compain et Fred Villabruna, mais aussi celles de Clarence Cassard, Lila Messiliti, et Ania Klobukowska.

Cette dernière qui a d’ailleurs le rôle le plus casse-gueule, s’en sort à merveille, sans tomber dans l’excès, tout en se faisant le vecteur d’une épouvante bien tangible. De quoi conférer à Gliitch une profondeur et un côté pour le moins malsain qui contribue à nous laisser en tête quelques images marquantes après la projection.

En Bref…

Deuxième long-métrage d’Hugo König, Gliitch est une excellente surprise. Figurant parmi les meilleurs found footages vus ces dernières années, il prouve qu’il existe en France des talents capables de nous effrayer sans pour autant tomber dans la facilité. Une sorte de Projet Blair Witch bien de chez nous, original et audacieux, flippant et immersif, qui sait trouver sa propre singularité.

@ Gilles Rolland

Par Gilles Rolland le 18 octobre 2023

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Oo HappyKool oO
Oo HappyKool oO
11 mois il y a

C’est une blague j’espère ?