[Critique] HAPPY BIRTHDEAD

CRITIQUES | 17 novembre 2017 | Aucun commentaire
Happy-Birthdead-poster

Titre original : Happy Death Day

Rating: ★★½☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Christopher Landon
Distribution : Jessica Rothe, Israel Broussard, Ruby Modine, Charles Aitken, Rachel Matthews, Jason Bayle…
Genre : Fantastique/Horreur/Thriller
Date de sortie : 15 novembre 2017

Le Pitch :
Tree, une étudiante, est condamnée à revivre éternellement la même journée. Celle de son anniversaire. Une journée durant laquelle elle finit irrémédiablement par tomber sur un individu masqué qui la tue sauvagement. Bien décidée à découvrir l’identité de son meurtrier, Tree espère que cela mettra aussi peut-être fin à ce cauchemar…

La Critique de Happy Birthdead :

Tout d’abord une petit mention rapide au titre français et à son auteur, qui a donc préféré sacrifier la logique et la compréhension en faveur d’un jeu de mots pas super inspiré. Parce que si on regarde deux secondes, « Happy Birthdead » ne veut rien dire… « Joyeuse naissance mort » ? Pour rappel, le titre original, Happy Death Day, que l’on peut traduire par « Joyeux jour de mort » était quant à lui tout à fait révélateur de la teneur de l’intrigue. Bref passons…
Happy Birthdead donc, bouffe un peu à tous les râteliers et convoque à la fois des films comme Un Jour sans fin, sans se priver de le mentionner directement à la toute fin, et Edge Of Tomorrow, dans lequel Tom Cruise retournait aussi dans le temps à chaque fois qu’il mourrait. Mais on retrouve aussi bien sûr du Scream dans cet hommage qui tient davantage du plagiat. Du Scream et donc logiquement du Halloween, du Vendredi 13 et plus généralement un peu de tous les slashers avec des tueurs masqués qui parfois, se relèvent être un proche de la victime… Rien de neuf.

Happy-Birthdead-Jessica-Rothe

Un meurtre sans fin

Réalisé par Christopher Landon, qui n’est autre que le fils de Michael « Charles Ingalls » Landon, qui nous avait gratifié du très sympathique Manuel de survie à l’apocalypse zombie, Happy Birthdead n’a rien de vraiment original, même si il semble prétendre un peu le contraire. Lui ce qu’il fait, c’est mélanger des trucs sans trop se soucier de la vraisemblance, tout en espérant qu’à la fin, le résultat aura un peu de gueule et saura contenter les amateurs. Reposant sur un script un peu bâclé, qui fait fi des détails relatifs à toutes les intrigues focalisées sur les voyages dans le temps, Happy Birthdead aurait pu être un vrai navet, tant il avance à vue et récupère à son compte bon nombre de clichés. Le truc, c’est qu’il le fait avec tellement d’insouciance, qu’en fait, le spectacle n’a rien de désagréable. Une fois qu’on a compris que rien de viendra vraiment perturber une routine confortable et que les références ne sont là que pour donner au métrage une consistance qu’il a bien du mal à trouver tout seul, tout va bien. On suit les aventures de cette jeune femme perdue dans une boucle temporelle, le film ne dure qu’une heure et demi et on ne s’ennuie pas vraiment.
Cela dit, si Happy Birthdead n’est pas un gros navet purulent, c’est aussi et surtout grâce à son interprète principale, Jessica Rothe.

Retour vers le passé composé du futur antérieur

Vue dans La La Land, Jessica Rothe porte véritablement le film sur ses épaules. Son énergie, son charisme et sa propension à faire passer comme une lettre à la poste les banalités que le scénario nous balance régulièrement, sauvent littéralement la mise. De toutes les scènes ou presque, aussi à l’aise dans les habits de la peste qui a la haine contre le monde entier que dans un registre plus décomplexé ou dramatique, Jessica Rothe s’arrange pour véritablement tirer son épingle du jeu, fédérant ses partenaires et finissant par rendre Happy Birthdead recommandable. Pas recommandable dans le sens « allez-y ça déchire », mais dans le sens « ça n’a rien d’original, ce n’est pas vraiment effrayant, mais c’est plutôt divertissant ». Vous voyez le genre…

En Bref…
Produit par Jason Blum, Happy Birthdead copie allègrement Un Jour sans fin et Scream pour nous offrir un divertissement gentiment horrifique, faussement ambitieux et relativement plat. Heureusement, la tornade blonde Jessica Rothe arrive à la rescousse et parvient à relever la saveur de ce divertissement à la base bien fade et parfois carrément à la ramasse. Une actrice qui ne s’économise pas et qui, au final, rend ce joyeux bazar plein de références mal digérées, plutôt digeste…

@ Gilles Rolland

Happy-Birthdead  Crédits photos : Universal Pictures Releasing France

Par Gilles Rolland le 17 novembre 2017

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