[Critique] SHARKNADO 2

CRITIQUES | 1 août 2014 | 1 commentaire
sharknado2-poster

Titre original : Sharknado 2 : The Second One

Rating: ★★☆☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Anthony C. Ferrante
Distribution : Ian Ziering, Tara Reid, Vivica A. Fox, Mark McGrath, Kari Wuhrer, Kelly Osbourne, Judd Hirsch, Richard Kind…
Genre : Horreur/Comédie/Suite
Date de sortie : 31 juillet 2014 (sur SyFy)

Le Pitch :
Considéré comme un héros depuis son implication dans les événements qui dévastèrent Los Angeles un an plus tôt, Fin Shepard et son ex-femme April se rendent à New York. Mais l’avion dans lequel ils voyagent est rapidement pris pour cible par de furieux requins entrainés par des vents violents, alors que New York s’apprête à essuyer une tempête monumentale. Des tornades chargées de requins affamés se profilent à l’horizon. De quoi donner à Fin une nouvelle occasion de jouer au héros…

La Critique :
Phénomène assez curieux, le premier Sharknado célébrait à sa façon une débilité assumée, élevée au rang d’œuvre d’art. Alors que le film aurait tout à fait pu se noyer dans la masse des « Sharks Movies » et autres trucs absurdes à la fois gores et superbement mal torchés (les Sharktopus et autres L’attaque du requin à deux têtes, sans oublier le récent Avalanche Sharks), Sharknado s’est extirpé de la masse et a touché un public jusque là indifférent. Ian Ziering, un rescapé des années 90 qui vit sa glorification éphémère grâce à la série Beverly Hills, et Tara Reid, l’une des héroïnes d’American Pie, furent d’un seul coup à nouveau sous les projecteurs. Les réseaux sociaux se sont enflammés pour ces tornades chargées de requins, pour ses héros d’un autre âge, et pour cet humour bas du front au potentiel jubilatoire certain. Un engouement qui ne pouvait entraîner qu’une seule chose : la mise en chantier immédiate d’un second Sharknado !

Le truc de bien avec les navets assumés, c’est qu’ils n’appellent pas de prises de tête concernant la recherche d’une crédibilité ou d’une quelconque originalité. Le concept de Sharknado est à lui seul assez original pour permettre aux producteurs de le décliner à volonté. De multiplier les tornades (et donc les requins) et de changer de localisation par exemple.
C’est ainsi que nos héros se retrouvent à New York. Ce ne sont pas une, ni deux, mais bien trois sharknado qui vont plonger la Grosse Pomme dans l’horreur !
Fin, qui n’est pas né de la dernière pluie, flaire la catastrophe dès qu’un requin se mange l’aile de l’avion dans lequel il voyage avec son épouse botoxée. Fin le sait : à New York, ça va chier !

Sans surprise, Sharknado 2 est d’une nullité remarquable. Anthony C. Ferrante, déjà réalisateur du premier volet, sait où il va et jamais il ne prétend autre chose que de livrer un bon gros divertissement crétin. Un film qui veut aller plus loin que son prédécesseur et qui sait désormais comment caresser son public dans le sens du poil. Très vite emballé, Sharknado 2 profite d’un engouement encore très puissant. Ce qui se vérifie quand on voit les audiences records que la chaîne SyFy a enregistré. Sharknado fut un phénomène que Sharknado 2 compte bien prolonger et amplifier.
Pas besoin alors de prendre des pincettes. Plus simple encore que le premier d’un point de vue scénaristique, Sharknado 2 n’a pas besoin de nous sortir des explications foireuses (mais il le fait quand même un peu rassurez-vous). Les requins déboulent et c’est normal, vu que le même truc est déjà arrivée à Los Angeles l’année dernière. Dès le débuts, les choses sérieuses commencent et jamais durant 1h20, l’action ne ralentit. Les requins mangent leurs victimes à toutes les sauces. Dans un stade de base-ball, en pleine rue, dans le métro, les squales décapitent carrément la Statue de la Liberté !

Sharknado 2 est destiné à un public averti. Les effets-spéciaux sont atroces. Contrairement à la règles qui veut qu’une suite soit souvent plus aboutie visuellement, profitant d’un budget accru, Sharknado 2 met toujours en avant des incrustations dégueulasses et des images de synthèse même pas dignes d’une cinématique Playstation (la première). Niveau acteur, ce n’est guère mieux, mais la bonne humeur est contagieuse. À commencer par celle de Ian Ziering, visiblement heureux de se retrouver à nouveau sous les projecteurs. Ils se donne à fond, comme Tara Reid, qui lutte contre les effets secondaires désastreux des multiples opérations chirurgicales qui la privent de la moindre expression faciale. À leurs côtés, l’ex-bombe des 90’s, Kari Wuhrer fait de la figuration et Vivica A. Fox nous fait réaliser à quel point de l’eau a coulé sous les ponts depuis le premier Kill Bill.

Feu d’artifice de répliques foireuses, de sfx baclés et de performances d’acteurs borderline, Sharknado 2 est nul. C’est une évidence. Nul mais drôle, ce qui fait toute la différence, car l’humour est la raison d’être du film. Totalement assumé, il fait rire et détend et en cela, remplit sa mission. Sharknado 2 est un navet avec un grand N. Un truc sans prétention. Un monstre de foire conscient de sa condition. Un long-métrage généreux et souvent jubilatoire dans sa propension à repousser les limites du mauvais goût et de la médiocrité. Et rien que pour cela, il mérite d’exister !

@ Gilles Rolland

Sharknado 2: The Second One - 2014Crédits photos : SyFy

 

Par Gilles Rolland le 1 août 2014

Déposer un commentaire

S’abonner
Notification pour
guest
1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
delage
delage
9 années il y a

Votre film et pourrait car vous fetez une mauvaise pub au requin car ses un animal magnifique et il a le droit de vivre ,les effets spéciaux sont mal fait .je voie pas comment il y a pue en avoir d autre film .merci de respect les requins