[Critique] TIME OUT
Titre original : In Time
Rating:
Origine : États-Unis
Réalisateur : Andrew Niccol
Distribution : Justin Timberlake, Amanda Seyfried, Olivia Wilde, Cillian Murphy…
Genre : Action/Fantastique/Thriller
Date de sortie : 23 novembre 2011
Le Pitch :
Dans le futur, l’argent a disparu. A 25 ans, vous ne vieillissez plus et un étrange compteur vert fluo sur votre bras décompte le temps qu’il vous reste à vivre. Tout le monde reçoit 1 an pour son 25ème anniversaire et vu que le temps est devenu la seule valeur monétaire, il faut payer son loyer, acheter sa nourriture et faire tout le reste avec cette réserve de temps. Dans le futur de Time Out, vous devez travailler pour gagner votre temps et bien sûr l’inégalité entre les classes sociales est toujours de mise.
La Critique :
Andrew Niccol n’est pas à proprement parler un cinéaste prolixe. Le bougre sait se faire désirer. Et vu que son C.V. affiche des films tels que Bienvenue à Gattaca ou The Truman Show, l’attente est à chaque fois énorme. Autant le dire tout de suite : Time Out est en cela une déception. Et pour en arriver à une telle conclusion, inutile de le comparer aux films pré-cités. Les défauts et les incohérences qui émaillent le script de Time Out suffisent largement. Et du coup, difficile de ne pas se dire que Niccol a fait preuve d’un peu de légèreté en basant son film sur la maxime : “Le temps c’est de l’argent” sans chercher à pousser la réflexion (pourtant intéressante) beaucoup plus loin.
Les choses commencent pourtant relativement bien. Relativement car rétrospectivement, l’intro peut mettre la puce à l’oreille. En substance, Will, le personnage incarné par l’impeccable Justin Timberlake, explique qu’il n’a pas le temps de se demander pourquoi les choses en sont arrivées là (pourquoi les humains ne vieillissent plus et pourquoi le temps a remplacé l’argent). C’est bien pratique quand on ne souhaite pas plus que ça approfondir son sujet.
On s’aperçoit ensuite que le postulat de départ qui veut que tous les êtres humains aient le même âge, tient difficilement la route. Timberlake appelle Olivia Wilde “maman” (alors qu’ils ont à peu près le même âge) et Cillian Murphy, qui a 35 ans, ne fait pas longtemps illusion. Un certain effort est donc demandé au spectateur pour assimiler ces détails et pour apprécier la suite.
La suite justement est une gigantesque course contre la montre. Le temps file pour le héros, qui se voit catapulté au sein de l’élite (comprendre ceux qui ont quelques siècles d’avance. Les riches quoi). Ensuite, il joue au poker, fait la connaissance d’Amanda Seyfried (sublime) et se pose comme le Robin des Bois du futur. Une course contre la montre c’est bien le terme qui s’impose. Du moins sur le papier, car à l’écran, le scénario accuse de sévères baisses de régime à mi-parcours, avant de repartir lors de la dernière bobine. Un rythme en dent de scie pour ce qui s’annonçait pourtant comme une haletante course poursuite d’anticipation doublée d’une réflexion bien sentie sur les inégalités sociales. Réflexion bien présente mais un peu pataude.
@ Gilles Rolland