[CRITIQUE] TROLL

CRITIQUES | 3 décembre 2022 | Aucun commentaire
Troll-poster

Titre original : Troll

Rating: ★★½☆☆

Origine : Norvège

Réalisateur : Roar Uthaug

Distribution : Ine Marie Wilmann, Kim Falck, Anneke von der Lippe, Billy Campbell…

Genre : Fantastique

Durée : 1h41

Date de sortie : 1er décembre 2022 (Netflix)

Le Pitch :

En Norvège, des ouvriers creusent la montagne pour construire un nouveau tunnel. Une explosion réveille alors un troll endormi dans les profondeurs de la terre. Une créature qui sans tarder, se met en route vers la capitale Oslo, détruisant tout sur son passage…

La Critique de Troll :

Les trolls ont été déclinés maintes et maintes fois au cinéma. Cependant, les vrais, ceux de la mythologie nordique, pas tant que cela tout compte fait. La référence récente du genre étant sans aucun doute The Troll Hunter, l’excellent found footage d’André Øvredal avec le regretté Anton Yelchin et le charismatique Otto Jespersen. Un film auquel on pense immanquablement devant Troll, la nouvelle livraison de Roar Uthaug, produite et distribuée par Netflix.

L’instant norvégien

Remarqué grâce aux très efficaces Cold Prey, Roar Uthaug a cédé à l’appel des sirènes hollywoodiennes et s’est gentiment fourvoyé en réalisant le Tomb Raider avec Alicia Vikander. Le voici de retour au pays pour orchestrer une sorte de déclinaison norvégienne de Godzilla, avec un immense troll bougon en lieu et place du lézard atomique japonais. Un long-métrage norvégien donc, qui presque étrangement, embrasse à peu près tous les clichés possibles propres au film de monstres américains du même genre.

Troll-movie

Histoire trolle

Un troll sort d’une montagne et dévaste tout sur son passage. Le gouvernement est sur les dents, un vieux militaire veut faire tout sauter, un costard-cravate nie y compris quand il semble évident que le monstre est bien un troll, une scientifique super balèze est recrutée pour trouver une solution, un type super geek l’accompagne en faisant des trucs de geek globalement inutiles et un militaire avec une énorme paires de cojones fédère ses hommes pour sauver Oslo. Il n’y a pas à dire, Espen Aukan, le scénariste, a bien révisé ses classiques. De Jurassic Park à King Kong, en passant par Godzilla et Independence Day, Troll bouffe à tous les râteliers et non, ce n’est pas vraiment une bonne nouvelle tant le spectacle souffre d’un manque flagrant d’originalité et d’audace.

Le bon gros géant

Cependant, Roar Uthaug n’est pas un manche et sa mise en scène a une certaine patine. Les effets-spéciaux sont également très réussis, même si le design du troll n’est pas entièrement satisfaisant. Surtout si on le compare à l’apparence des monstres de The Troll Hunter, qui étaient autrement plus flippants. Mais au fond c’est plutôt logique car Troll ne semble pas vouloir faire peur, mais plutôt fédérer avec sa gentille morale sur l’importance de préserver l’environnement et tout ce qui va avec.

Loin de se montrer inquiétant, basique et cousu de fil blanc, ce nouveau film de monstre joue la sécurité en permanence et ne doit son salut qu’à ses scènes de destruction, qu’à sa créature et à la beauté des paysages norvégiens. Le plus regrettable étant que finalement, le film n’ose jamais pleinement se baser sur les légendes nordiques pour conférer à son récit une vraie profondeur. On se contentera donc du show qu’offre ce troll un peu gauche quand il fonce dans le tas. C’est peu mais un soir de semaine, ça passe.

En Bref…

Très loin de l’ambiance inquiétante de The Troll Hunter, Troll table sur des clichés éculés et peine à convaincre sur la longueur à force d’accumuler les lieux communs. Reste un spectacle plutôt bien orchestré.

@ Gilles Rolland

troll-film-netflix-2022
Crédits photos : Netflix
Par Gilles Rolland le 3 décembre 2022

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