[Critique série] UNDER THE DOME – Saison 1

SÉRIES | 29 novembre 2013 | Aucun commentaire
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Titre original : Under the Dome

Rating: ★★★☆☆
Origine : États-Unis
Créateurs : Brian K. Vaughan, Stephen King
Réalisateurs : Niels Arden Oplev, Jack Bender, Paul Edwards, Kari Skogland, Miguel Sapochnik, Roxann Dawson, Sergio Mimica-Gezzan, David M. Barrett, Peter Leto.
Distribution : Mike Vogel, Rachelle Lefèvre, Natalie Martinez, Brittany Robertson, Alexander Koch, Dean Norris, Colin Ford, Mackenzie Lintz, Nicholas Strong, Jolene Purdy, Aisha Hinds, Samantha Mathis, Jeff Fahey…
Genre : Fantastique/Science-fiction/Drame/Thriller/Adaptation
Diffusion en France : M6
Nombre d’épisodes : 13

Le Pitch :
Chester’s Mill est une petite ville américaine comme tant d’autres. Du moins jusqu’au jour où un gigantesque dôme invisible isole totalement la bourgade du reste du monde. Prisonniers, les habitants de Chester’s Mill cherchent dans un premier temps un moyen pour sortir, mais vont aussi devoir composer avec les différentes tensions qui apparaissent au fil des jours…

La Critique :
Mine de rien, quelques années se sont écoulées depuis la dernière adaptation d’envergure d’un livre de Stephen King. 2007 a vu sortir sur les écrans Chambre 1408 et surtout l’excellent The Mist, mais depuis, hormis le téléfilm La Cadillac de Dolan, rien n’était venu rassasier les fans les plus cinéphiles du Roi du Maine. Sans que l’on s’y attende, c’est vers la télévision que l’écrivain a choisi de se tourner pour accompagner la mise en image de l’un de ses derniers best-sellers, le bien nommé Dôme (Under the Dome en version originale). Rien de plus logique en somme vu le prestige qui entoure désormais depuis maintenant plusieurs années le petit monde des séries télé. Et puis ce n’est pas la première fois qu’un livre de King est adapté sous ce format, comme en atteste le succès des Mystères de Haven, toujours en cours de production à l’heure de la publication de cet article (on ne compte pas les multiples téléfilms en plusieurs parties, comme Le Fléau, Shining : les couloirs du temps ou encore Rose Red).
Ceci dit, ici, c’est différent, car l’auteur a tenu a superviser de près Under the Dome, histoire de contrôler le déroulement d’une histoire qui a du, pour coller avec le format, s’étirer en longueur et donc développer tout un tas de sous-intrigues absentes du livre. Différent aussi car en plus de King, la série peut compter sur un autre soutien poids lourd, en la personne du grand Steven Spielberg.

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En somme pas de quoi se faire de bile. Le premier épisode va dans ce sens et rassure, reprenant quasiment à la lettre les premières pages du roman. Très vite pourtant, la série s’éloigne du bouquin. Les héros du livre sont là, Barbie en tête, incarné par la valeur montante de la télé américaine, Mike Vogel (présent aussi dans Bates Motel) et le dôme en impose. Soutenu par des effets-spéciaux tout à fait corrects, sans être révolutionnaires histoire de nous rappeler qu’on est bien à la télé et non au cinéma, le show fait le job, sans empêcher une question de s’imposer tout aussi rapidement : est-ce que tout ce petit monde va tenir le coup sur la longueur ? Et d’ailleurs, combien de saisons sont-elles prévues ? Là, la série joue gros car souvent, elle s’approche de la ligne jaune. Une ligne qui symboliserait le moment à partir duquel on pourrait commencer à penser qu’elle tire un peu sur la corde, au risque de la rompre. On se rend vite compte en cela, que quoi qu’il en soit, le résultat global ne sera pas à la hauteur de son modèle de papier. Immersif et viscéral, le livre devient ici plus policé et plus familial, sans s’interdire pour autant des élans de brutalité qui tendent à la rapprocher de la tendance jusqu’au-boutiste de certaines productions récentes comme The Walking Dead. En gros, on est pas chez Disney non plus. La patte King, bien qu’un peu étouffée sous un esprit un peu trop consensuel, fonctionne quand même relativement bien et ces fameuses sous-intrigues se tiennent. Du moins la plupart du temps.
Chaque épisode réserve son lot de surprises. Des bonnes et des moins bonnes, histoire de proposer au spectateur un petit rebondissement en fin de chapitre. L’intention est bonne mais jamais Under the Dome ne parvient à rassurer complètement sur son futur.

Ceux qui ont lu et apprécié le livre retrouveront leurs marques et pourront apprécier la volonté du show de ne pas suivre à la lettre son modèle et donc de réserver quelques surprises au plus grand nombre. Les néophytes aussi pourront trouver matière à jubiler. Niveau casting, il y a du solide. Mike Vogel fait le job dans le rôle principal et Dean Norris (Hank dans Breaking Bad) impose un charisme brutal et ambivalent. À côté, on saluera l’investissement de la pétillante Brittany Robertson et la présence de valeurs sûres, même si elles peuvent se faire discrètes, comme Jeff Fahey ou Samantha Mathis. Tout le monde y met du sien et les angles sont arrondis. Le caractère en dent de scie de la série s’en trouve aussi régulé.

Reste à savoir ce que va nous réserver la seconde saison. C’est là que tout va se jouer car devront automatiquement s’y trouver quelques réponses. Quelque part entre Le Prisonier, Lost et La Quatrième Dimension, Stephen King et Steven Spielberg ne créent pas la révulsion mais tentent, avec une certaine audace, de rameuter un état d’esprit cher à la science-fiction télévisuelle américaine des années 50/60. L’effort est à saluer c’est certain.

@ Gilles Rolland

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Par Gilles Rolland le 29 novembre 2013

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