[Critique] HOW IT ENDS

CRITIQUES | 1 août 2018 | Aucun commentaire
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Titre original : How It Ends

Rating: ★★☆☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : David M. Rosenthal
Distribution : Theo James, Forest Whitaker, Kat Graham, Kerry Bishe, Mark O’Brien, Grace Dove…
Genre : Thriller/Drame
Date de sortie : 13 juillet 2018

Le Pitch :
Alors qu’il doit rejoindre sa femme enceinte à l’autre bout du pays, un homme fait face à un black-out total. Un événement aussi brutal que soudain qui plonge le pays dans le chaos. Personne ne sait ce qui a déclenché la catastrophe ni de quelle nature elle est réellement mais la violence ne tarde pas à gagner du terrain. C’est alors que l’homme décide, accompagné de son beau-père, de prendre la route pour retrouver au plus vite sa bien-aimée…

La Critique de How It Ends :

Pas spécialement connu sous nos latitudes, le réalisateur David M. Rosenthal est néanmoins prévu pour mettre en scène le remake du film culte d’Adrian Lyne, L’Échelle de Jacob. Le fait même de vouloir « refaire » le chef-d’œuvre étant assez inquiétant en soi. Surtout si on se fie au boulot accompli par Rosenthal sur How It Ends, la production Netflix dont il eut la charge et qui, il faut bien l’avouer, n’a pas grand chose de remarquable…

Road movie apocalyptique

Le postulat de How It Ends est pourtant assez séduisant en soi. Un homme et son beau-père font la route pour retrouver la fille de ce dernier alors que le pays est ravagé par l’apocalypse. Séduisant mais pas original. Surtout dans le paysage cinématographique actuel, qui n’en finit plus d’imaginer, souvent sans grande imagination, la fin de la société telle que nous la connaissons. How It Ends qui s’apparente sur bien des aspects à une sorte de buddy movie dramatique. Car oui, les deux protagonistes ne peuvent pas se voir en peinture. D’un côté Théo James, le jeune premier, gendre idéal, et de l’autre Forest Whitaker, le beau-père grognon. Une union sur le papier plutôt séduisante elle aussi, qui tourne vite court à cause d’un scénario qui échoue quasi-systématiquement à instaurer un rythme convenable ou ne serait-ce qu’assez soutenu pour tenir l’ennui à distance. Il y a aussi cette mise en scène, un peu molle, mais finalement assez cohérente avec tout le reste.
Y compris les acteurs, qui de leur côté, sombrent dans des clichés un peu embarrassants…

Midnight Run

En homme parfois inexplicablement énervé, qui n’a pas besoin d’une apocalypse pour se poser comme un empêcheur de tourner en rond de classe mondiale, Forest Whitaker, excellent comédien devant l’Éternel, en fait des caisses, pas vraiment servi par une écriture très feignante et une direction d’acteurs disons assez relâchée. En face, Theo James se montre un peu plus investi mais aussi clairement transparent. Résultat des courses, How It Ends ne se montre jamais aussi mordant qu’espéré et surtout très prévisible dans son déroulement.
Un film qui joue sur plusieurs tableaux sans chercher à aucun moment à transcender les genres avec lesquels il flirte pour se réfugier derrière de bon vieux lieux communs. Jusqu’au bout, quand il décide de passer la seconde, à quelques minutes du générique de fin, avec une séquence certes plutôt spectaculaire mais aussi scénaristiquement totalement à la ramasse voire carrément risible.
Reste alors quelques effets plutôt réussis et des promesses pour la plupart pas vraiment tenues. On a vu pire c’est certain, mais ce n’est pas une raison pour se montrer indulgent avec ce long-métrage en tous points oubliable.

En Bref…
Cousu de fil blanc, le scénario de How It Ends n’a rien de remarquable. Un peu comme la mise en scène passe-partout et le jeu au diapason d’acteurs sous-exploités. Pas le navet de l’année mais précisément le genre de film qu’on oublie aussitôt après l’avoir vu.

@ Gilles Rolland

   Crédits photos : Netflix

Par Gilles Rolland le 1 août 2018

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