[Critique] KIDPOKER

CRITIQUES | 4 août 2016 | Aucun commentaire

Titre original : KidPoker

Rating: ★★★☆☆
Origines : États-Unis
Réalisateur : Francine Watson
Distribution : Daniel Negreanu, Phil Ivey, Jennifer Harman, Antonio Esfandiari, Jason Mercier, Vanessa Selbst…
Genre : Documentaire
Date de sortie : 28 novembre 2015, à visionner sur Netflix depuis juillet 2016

Le Pitch :
Ce documentaire retrace le voyage initiatique de Daniel Negreanu, alias KidPoker, un des plus grand jours de poker dans le monde. De son enfance à Toronto à son statut de Dieu des cartes actuel, en passant par sa montée en puissance à seulement 23 ans à Las Vegas, nous revenons sur l’histoire d’un homme qui a fait de sa passion un art de vivre.

La Critique :
Cela fait deux ans que l’on nous annonce ce documentaire très spécifique sur la vie du joueur de poker professionnel Daniel Negreanu. Ce dernier fait partie de la Team PokerStars Pro, dont la réputation n’est plus à faire. Les fans de poker sont donc nombreux à connaître ce personnage et à avoir attendu que le film soit disponible. C’est chose faite car il est maintenant sur Netflix. Ce film qui ne devait être à la base qu’un épisode d’une série sur les joueurs de poker de talent a finalement trouvé sa place avec une note de 4 sur 5 étoiles sur la plateforme de visionnage.
À travers les 90 minutes, nous découvrons que Negreanu est né à Toronto, d’une famille d’immigrés Roumains. C’est d’ailleurs cette première partie sur son enfance qui semble la plus réussie. En effet, on y découvre que la famille Negreanu s’est installée avec seulement 5$ en poche et a pourtant rapidement réussi à se faire une place dans la classe moyenne. Il raconte : «  Ma mère était du genre à faire tout son possible pour que vous soyez nourris et mon père pour que vous ayez le verre plein ». Et puis dans la famille, il y a aussi le grand frère, Mike, sur qui Daniel avait un peu trop pris l’habitude de compter pour se sortir des bagarres. Mais Mike se souvient à quel point son petit frère a toujours été intelligent, et qu’il a toujours excellé dans tout ce qu’il entreprenait.
La passion du jeu, Daniel l’entretient d’abord avec le billard pour lequel il est très doué. Mais très vite, son goût plus marqué pour le poker l’amène à vouloir devenir toujours meilleur et à se surpasser. Plus d’une fois, il se retrouve à Las Vegas avec des bankrolls de 3000$ (cagnotte totale réservée qu’un joueur possède lors d’un tournoi de poker), mais revient les poches vides à Toronto. Et pourtant, cela ne l’empêche pas d’y croire et, en 1998, à l’âge de 23 ans, de devenir le plus jeune joueur à remporter un bracelet World Series. Il décide alors d’emménager à Las Vegas en 2000, année qui marque le boom du poker en ligne. Cette histoire est forte en émotions et elle représente le rêve du succès à l’Américaine, avec l’idée que tout le monde peut être un gagnant s’il s’en donne les moyens.
L’ensemble du film est inter-croisé d’anecdotes de ses amis avec ou contre qui il a joué et joue depuis plus de 20 ans. Des pionniers comme Phil Ivey, au fondateur de l’European Poker Tour John Duthie, ou encore des joueuses féminines majeures comme Vanessa Selbst, les avis sont toujours élogieux. On retient notamment la joueuse Jennifer Harman qui revient sur les difficultés que Daniel a dû affronter après les sévères attaques cardiaques et finalement le décès de sa mère en 2009. Malheureusement, on reste un peu trop en surface par rapport à ces histoires très personnelles qui font l’homme, comme son mariage avec Lori Lin Weber qui s’achève en 2007 et qui n’est pas vraiment questionné durant le film. Pourtant Negreanu a admis dans le passé qu’elle a eu une part importante dans sa construction et qu’il est devenu un meilleur homme grâce à elle. Et c’est bien là le défaut majeur du film. L’angle est clairement pro-Negreanu et le film veut en faire la glorification.
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Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de ce personnage, le documentaire sera une manière intéressante de découvrir le poker à travers une de ses vedettes, et de comprendre que derrière le jeu il y a aussi des personnes qui cherchent à se surpasser. Et pour les habitués du sujet, c’est une belle façon de revoir les meilleurs moments du champion.

Par Gilles Rolland le 4 août 2016

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