[Critique] LOCK OUT

CRITIQUES | 17 avril 2012 | Aucun commentaire

Titre original : Lockout

Rating: ★½☆☆☆
Origine : France
Réalisateurs : James Mather et Stephen St.Leger
Distribution : Guy Pearce, Maggie Grace, Vincent Regan, Joseph Gilgun, Lennie James, Peter Stormare, Jean-Jacques Ido, Tim Plester…
Genre : Action/Science-Fiction
Date de sortie : 18 avril 2012

Le Pitch :
En visite dans le cadre d’une mission humanitaire dans une prison spatiale ultra-sécurisée, la fille du Président des États-Unis est prise en otage par les détenus lors d’une mutinerie. Le Président décide alors d’envoyer Snow, un repris de justice, pour sauver sa fille…

La Critique :
« Sur une idée originale de Luc Besson ». Voilà ce que nous apprend le générique. Pas besoin d’en voir beaucoup pour s’apercevoir que « l’idée » en question n’a absolument rien d’original. Ce vieux filou de Luc a juste mélangé Fortress et New-York 1997. Il a retenu de New-York 1997, le côté infiltration et le héros, rebelle et repris de justice utilisé par le gouvernement et de Fortress, la prison sécurisée dans l’espace. Rien de neuf dans les étoiles donc. Le pire étant qu’apparemment, le scénario a nécessité six mois d’écriture. Besson a repéré le duo de réalisateurs responsable de cette purge sur internet. Les types ont pris « l’idée originale » de Besson et ont bossé sur un scénario. Six mois plus tard, Mather et St.Leger rendent une copie jugée bonne par Besson qui lance la production. Six mois pour écrire un truc pareil ? À deux ? Sérieusement ? Ce ramassis de clichés ambulants et de situations téléphonées ?

Car non ce n’est pas une bonne idée de truffer son script de répliques à la mord moi le nœud pour donner à son film un côté année 80’s. Ces répliques, elles sont nases et font ressembler le héros à un gros beauf qui aurait trop regardé Piège de Cristal. Chaque fois que Guy Pearce ouvre le bec, c’est pour dire une connerie. Trop c’est trop, la coupe est pleine et le type se transforme à tête à claque ambulante. Même si l’acteur est physiquement tout à fait crédible, son charisme est gâché par un scénario bête et méchant. Et forcement, il peut bien lui arriver les pires des malheurs, on s’en fout un peu… Et c’est quoi cette héroïne ? Faible femme, elle se transforme en pionnière de la liberté et des Droits de l’homme. Lock Out réussit même à rendre moche Maggie Grace qui est plutôt mignonne en temps normal. Après Taken où elle tombait aux mains d’infâmes macs avides de bordels flottants, l’actrice en prend plein la poire une nouvelle fois. Et elle en redemande ! Chez Besson, les femmes chargent un max. Allez poser la question à Milla Jovovich ! Elle qui croit visiblement que faire l’actrice, c’est dézinguer au ralenti des zombies en images de synthèse à longueur de temps… Un tel traitement laisse des marques.

Les producteurs affirment à qui veut l’entendre qu’ils ont tourné en Serbie dans des studios flambant neufs. La scène censée se dérouler dans le bureau ovale de la Maison Blanche a même été tournée dans une brasserie de Belgrade. Vraiment ? Parce que vous pensez que le rendu est bon ? Passons sur la Maison Blanche, on s’en fout. Le Président lui même est en carton, son interprète ayant autant d’expressivité qu’une statue du Musée Grévin. Passons aussi sur les décors de la prison, tout juste dignes d’une série de S.F. à destination de la TNT. Par contre, il est plus difficile de passer sur les effets-spéciaux. Ces derniers sont tout bonnement scandaleux. Un constat qui s’impose dès la première scène de poursuite, à peine digne de faire office de cinématique dans un jeu vidéo de seconde zone de la Playstation 1. Idem pour les séquences « spatiales ». Un amas de pixels qui sonne faux et qui confère à Lock Out un côté périmé avant l’heure.

Que reste-t-il ? Pas grand chose malheureusement. Le film est court, c’est déjà ça. Le spectateur désireux de trouver des excuses au désastre pourra trouver amusantes certaines vannes (forcement dans le lot, deux ou trois font mouche) et pourra apprécier quelques plans plutôt maitrisés. Il faut probablement y voir ce qui a échappé à Besson. Le réalisateur/producteur/scénariste tout puissant imprime sa patte inimitable sur la totalité de Lock Out. Et une nouvelle fois, il prouve à quel point ces recettes sentent le réchauffé. Mieux vaut choisir d’en rire car de là à y voir un gros foutage de gueule…

Quand on vous disait que Taken tenait du miracle !

@ Gilles Rolland

Crédits photos : Europa Corp

Par Gilles Rolland le 17 avril 2012

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