[Critique] PAY THE GHOST

CRITIQUES | 5 mars 2016 | Aucun commentaire
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Titre original : Pay The Ghost

Rating: ★★★☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Uli Edel
Distribution : Nicolas Cage, Sarah Wayne Callies, Veronica Ferres, Stephen McHattie…
Genre : Fantastique/Épouvante/Adaptation
Date de sortie : 26 janvier 2016 (DTV)

Le Pitch :
Un homme dévasté par la disparition de son fils, un soir d’Halloween, en pleine rue, à la vue de tous, apprend qu’une entité maléfique est à l’origine de l’enlèvement. Plus déterminé que jamais pour retrouver son enfant, il va remuer ciel et terre. Ce qu’il va découvrir va le conduire aux confins de notre réalité…

La Critique :
Drame, comédie, thriller, horreur, action… Nicolas Cage a tout fait ! Son C.V. est probablement l’un des plus éclectiques de la profession et jamais l’ex-gendre d’Elvis Presley n’a rechigné quand il s’agissait d’embrasser tel ou tel genre pour la cause. Aujourd’hui, c’est donc dans un registre fantastique que nous retrouvons ce cher Nicolas Cage, à l’occasion de l’adaptation d’un roman d’un certain Tim Lebbon (si vous l’avez lu, merci de nous écrire). Pay The Ghost étant le nouveau long-métrage d’Uli Edel, un cinéaste allemand bien connu des amateurs, responsable entre autres choses de Moi, Christine F. ..13 ans, droguée et prostituée, Body et plus récemment du très bon biopic consacré au magicien Houdini. Un réalisateur ayant également officié à la télévision dans Oz ou Les Contes de la Crypte. Pas un perdreau de l’année, le type et donc à priori, pas de quoi s’inquiéter quant à la qualité de cette histoire de fantômes américains, dans laquelle l’acteur le plus génialement barjot de sa génération tente de botter le cul à un spectre responsable du rapt de son gamin.

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À l’arrivée, Pay The Ghost fait en effet plutôt bonne figure. Sans évoluer dans les hautes sphères du fantastique, le film fait le job et réserve quelques belles scènes. Dans l’émotion notamment. Qu’il soit payé des millions ou de manière plus modeste, dans des blockbusters, des films d’auteur hyper chiadés ou des produits destinés au marché vidéo, Nicolas Cage ne s’économise jamais et ici, quand il joue un père éploré par la perte de son fils, difficile de ne pas y croire à fond les ballons. Déterminé et incompris de tous, son personnage se fait le vecteur d’une dramaturgie prégnante, grandement responsable de la qualité de l’ensemble. Lancé dans une enquête pas vraiment frénétique, mais suffisamment rondement menée pour captiver sur la longueur, Cage pénètre les sous-sols de la ville pour trouver le fantôme qui réclame son du en échange du gamin (d’où le titre). Aux manettes, on a connu Uli Edel plus en forme, mais en vieux briscard de la profession, il fait lui aussi le boulot tout à fait honnêtement. Dommage que la photographie, très basique, donne de faux-airs de téléfilm de luxe au long-métrage, mais au fond, ce n’est pas très gênant, tant le scénario, lui aussi classique mais efficace, arrive à raconter son histoire sans trop traîner et, surtout, en cherchant autre chose que les éternels frissons faciles.
Pour autant, les amateurs pas trop blasés trouveront aussi matière à sursauter et apprécieront très probablement les tableaux que le film propose, comme ce final plus impressionnant compte tenu de la nature modeste du projet.

Pay The Ghost ne va pas révolutionner l’Histoire du film fantastique. Ni les filmographies de Nicolas Cage, Sarah Wayne Callies (la doctoresse de Prison Break et la femme de Rick dans The Walking Dead) ou celle d’Uli Edel. Il raconte juste un récit, avec sincérité, et rappelle en cela certains épisodes d’Au-delà du Réel, Les Contes de la Crypte ou pourquoi pas La Quatrième Dimension. Son ambition est limitée, mais il s’avère plus divertissant que la majorité des Direct-To-Video et même, allons-y carrément que quelques films soi-disant fantastiques projetés dans les salles. Les effets-spéciaux étant, de plus, soignés.
À l’ancienne, Pay The Ghost y va tranquillement, fait son petit bout de chemin, et sans prétention, s’impose comme un spectacle plus qu’honorable.

@ Gilles Rolland

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Par Gilles Rolland le 5 mars 2016

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