[Critique] THE LAST SHARKNADO : IT’S ABOUT TIME

CRITIQUES | 28 août 2018 | Aucun commentaire
Sharknado-6-poster

Titre original : The Last Sharknado : It’s About Time

Rating: ☆☆☆☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Antony C. Ferrante
Distribution : Ian Ziering, Tara Reid, Vivica A. Fox, Cassie Scerbo, Jonathan Bennett, Dee Snider…
Genre : Comédie/Horreur/Fantastique/Suite/Saga
Date de sortie : 23 août 2018 (sur SyFy)

Le Pitch :
Projeté dans le temps, Fin Shepard doit trouver un moyen de détruire le sharknado originel. Il sera aidé dans sa tâche à travers les âges par ses amis, revenus inexplicablement d’entre les morts, et par sa femme robot massacrée par la chirurgie esthétique…

La Critique de The Last Sharknado : It’s About Time :

The Asylum l’a promis, c’est enfin terminé ! Sharknado 6 sera le dernier. Un ultime volet qui permet à la franchise de nous prouver que si nous pensions qu’elle avait touché le fond depuis bien longtemps déjà, il n’en était rien. Car ce sixième opus est bel et bien le plus mauvais de tous. Là c’est bon, nous y sommes. Le fond du fond…

the last sharknado

Plus nul que nul

On ne change pas une équipe qui gagne. Au premier plan, Ian Ziering répond toujours présent et se retrouve désormais à l’époque des dinosaures, devant affronter d’affreux tyrannosaures en images de synthèse, alors que les requins menacent de tomber du ciel. Toujours très en forme et visiblement heureux de rempiler, le blondinet quinquagénaire est épaulé par une Tara Reid toujours plus méconnaissable, dont le visage, déformé par de multiples interventions chirurgicales, est à peu près aussi expressif qu’une vieille patate restée trop longtemps dans le bac à légumes. Un duo qui doit se farder des acteurs je-m’en-foutistes ou à fond les ballons, en roue libre, comme Cassie Scerbo, qui semble se croire dans un Spielberg ou encore à Vivica A. Fox qui de son côté, ne doit pas en revenir de se retrouver réduite à de telles bassesses après avoir notamment tourné sous la direction de cinéastes comme Tarantino (elle était dans Kill Bill).
Refuge pour les comédiens à la recherche de leur gloire perdue et pour les victimes consentantes de la chirurgie plastique, la saga Sharknado passe donc ici un autre pallier. Elle creuse et creuse encore plus profond pour nous gratifier d’un spectacle non seulement insipide au possible, mais aussi totalement inintéressant et bien sûr toujours aussi putassier.

Il était une fois le sharknado

Complètement aux fraises, frénétique comme ce n’est pas permis, Anthony « j’ai deux mains gauche mais je le vis bien » C. Ferrante, le réalisateur, appuie sur le champignon du début à la fin sans se reposer un seul instant. Au moins, on ne peut pas lui reprocher d’être inactif. Même constat pour le mec (parce qu’il doit être seul, ce n’est pas possible autrement) chargé des effets-spéciaux. Des effets qui n’ont pas évolué d’un iota depuis le premier volet, toujours réalisé sur un logiciel grand public dont la licence doit pouvoir se cracker en ligne histoire de réduire les coûts et qui permet de donner vie à des requins et autres dinosaures tellement moches que parfois, il est difficile d’en croire ses yeux. Le tout, sans une once de second degré.
Sharknado 6 continue de faire du nul pour faire du nul. C’est encore plus flagrant ici quand, par exemple, Mohamed Ali, Cléopâtre, un requin mécanique, la tête de Tara Reid dans la gueule d’un squale et Ian Ziering se retrouvent dans la même scène, au beau milieu d’une tornade. Oui, c’est navrant à ce point. Sharknado 6 est mauvais quand il cherche à être drôle, mauvais quand il prétend jouer sur un second degré pas du tout maîtrisé et encore plus mauvais quand il cherche à s’imposer pour ce qu’il n’est pas.

Le scénario ? Quel scénario ?

L’histoire de The Last Sharknado compile les scénettes à plusieurs moments clés de l’Histoire du monde, sans que le résultat final ne fasse preuve d’une logique quelconque. Ce qui n’aurait pas été très grave si les gars, manifestement bourrés comme ce n’est pas permis, avaient fait preuve d’un tant soit peu de logique pour mener le récit à son terme. Mais non, car encore une fois, Sharknado échoue à sonner avec un minimum de cohésion, profitant de sa réputation « cool » (inexplicable si vous voulez notre avis) pour faire de la merde, sans respecter son public. Privé de garde-fou, la saga s’enfonce dans les tréfonds d’une débilité bien crasse. Ce n’est jamais drôle, même involontairement, tout est nul et ici, fin du fin, les guest stars sont plutôt rares (si on fait exception de Dee Snider, le leader de Twisted Sister). Même Tori Spelling, qui fait une apparition le temps d’un clin d’œil à la série Beverly Hills 90210 dans laquelle elle jouait avec Ian Ziering (le seul passage un petit peu amusant), ne semble pas y croire. Et pourtant, niveau navet, l’ex-star des ados en connaît un rayon.
Ici, c’est toute la stratégie puante de The Asylum qui s’exprime et qui trouve du même coup ses ultimes limites. Un studio qui a oublié que pour qu’un navet fonctionne à un quelconque niveau que ce soit, la sincérité est indispensable. À un moment ou à un autre. N’est pas Ed Wood ou Tommy Wiseau qui veut…

En Bref…
On espère vraiment que The Asylum tiendra sa promesse et que ce Sharknado 6 sera le dernier. Un film horrible dans tous les sens du terme, qui nous encouragerait presque à en vouloir à Steven Spielberg pour Les Dents de la Mer. Un des films les plus influents de tous les temps qui, indirectement, a inspiré Sharknado.
Allez, on ne parle plus…

@ Gilles Rolland

   Crédits photos : SyFy

Par Gilles Rolland le 28 août 2018

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