[CRITIQUE] 65 : LA TERRE D’AVANT

CRITIQUES | 17 mars 2023 | Aucun commentaire
65 : La Terre d'avant poster

Titre original : 65

Rating: ★★★☆☆

Origine : États-Unis

Réalisateurs : Scott Beck, Bryan Woods

Distribution : Adam Driver, Ariana Greenblatt, Chloe Coleman, Nika King.

Genre : Science-Fiction/Aventure

Durée : 1h33

Date de sortie : 15 mars 2023

Le Pitch :

Le commandant Mills dirige une mission de deux ans aux confins de l’espace. Alors que son vaisseau est percuté par plusieurs astéroïdes, il se voit contraint d’atterrir sur une planète inconnue. Rapidement, alors qu’il cherche la capsule de secours, Mills se confronte à des dinosaures, sans savoir qu’il se trouve en réalité sur la Terre, 65 millions d’années avant notre ère, à quelques jours seulement de l’arrivée de l’astéroïde ayant provoqué d’extinction de la quasi-totalité des êtres vivants de la planète…

La Critique de 65 : La Terre d’avant :

Oh un film original ! Ni un remake, ni une adaptation, ni une suite ! Voilà qui devient rare. À tel point qu’il serait presque tentant de considérer 65 : La Terre d’avant avec tous les honneurs. Ce qu’il ne mérite malheureusement pas vraiment, même si le constat est finalement moins pire que prévu.

Poissard 2000

Parfois le sort s’acharne. Prenez Mills, un gentil commandant en charge d’une mission dans l’espace. Il part aux commandes d’un vaisseau plein à raz la gueule de caissons cryogéniques mais se prend sur le coin de la tronche des météorites avant de finir sa course sur Terre, à l’époque des dinosaures. Et comme si cela ne suffisait pas, le bougre doit aussi gérer l’arrivée imminente du fameux astéroïde qui a tué les T-Rex, les raptors et tous leurs copains…

Si le pitch de 65 : La Terre d’avant peut laisser penser que Mills, le héros, effectue une sorte de trajectoire similaire à celles des personnages de La Planète des singes, décollant de la Terre dans le futur pour arriver sur cette même Terre, dans le passé, il n’en est en fait rien. Et c’est là que ça sent un peu le pâté. En effet, Mills est un être humain mais pas un terrien. Le film se basant sur l’idée que déjà il y a 65 millions d’années, quelque part dans le cosmos, des humains existaient sur une autre planète et avaient déjà développé une technologie super avancée qui ferait passer la fusée d’Elon Musk pour une espèce de vieille rougne. Le tout en parlant anglais et en utilisant des trucs bien terriens comme le système métrique.

65 Adam Driver
Tous droits réservés : Columbia Pictures/Bron Creative/Raimi Productions/Beck/Wood/Sony Pictures.

Ça partait mal

Apprécier 65 : La Terre d’avant revient donc à accepter ce postulat un peu débile. Par la suite aussi, alors que le film se résume finalement à un jeu du chat et la souris avec d’un côté Adam Driver, toujours solide, et une gamine et de l’autre des dinos pas beaux (comprendre par là, des dinos mal faits), mieux vaut lâcher-prise. Car au fond, une fois qu’on a accepté le fait que le long métrage de Scott Beck et Bryan Woods se fout royalement de la logique, le spectacle passe plutôt bien. Comme mentionné plus haut, Adam Driver est toujours aussi bon, y compris quand on ne lui donne pas grand chose pour briller, et la mise en scène, loin d’être super inspirée, fait tout de même le job.

Dinos crisis

La promesse de départ, à savoir opposer Driver et son gros flingue laser à de méchants dinosaures, n’est pas entièrement tenue mais un peu quand même et le film contient assez de séquences nerveuses, sur une courte durée (1h30) pour maintenir l’attention. Et tant pis si le scénario est cousu de fil blanc. On ne crache pas non plus sur l’émotion qui, contre toute attente, parvient à percer de temps à autre, toujours grâce à l’implication d’Adam Driver.

Alors oui bien sûr on se retrouve une nouvelle fois face à un film avec une ado, comme si aujourd’hui c’était presque incontournable, et à côté de Jurassic Park, les dinos de 65 ressemblent à des assemblages mal foutus de pixels, mais au fond, ce n’est pas très grave, tant qu’on a compris, encore une fois, qu’on est pas en face d’un classique en devenir. Le film ayant aussi la bonne idée de ne pas prétendre à autre chose que de s’imposer telle une série B divertissante.

En Bref…

Passablement crétin au début, 65 : La Terre d’avant sait néanmoins proposer un spectacle assez réjouissant pour faire oublier les faiblesses trop nombreuses de son scénario et les clichés qu’il s’enfile sans discontinuer. Adam Driver encourageant à lui seul l’indulgence envers cette série B au fond plutôt sympathique.

@ Gilles Rolland

65
Tous droits réservés : Columbia Pictures/Bron Creative/Raimi Productions/Beck/Wood/Sony Pictures.
Par Gilles Rolland le 17 mars 2023

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