[Critique] ACTION OU VÉRITÉ
Titre original : Truth Or Dare
Rating: 
Origine : États-Unis
Réalisateur : Jeff Wadlow
Distribution : Lucy Hale, Violett Beane, Tyler Posey, Hayden Szeto, Landon Liboiron, Sophia Taylor Ali, Nolan Gerard Funk…
Genre : Épouvante/Horreur
Date de sortie : 2 mai 2018
Le Pitch :
Des étudiants se lancent dans une partie d’Action ou Vérité alors qu’ils fêtent le springbreak au Mexique sans savoir qu’un démon s’est invité et va tout faire pour éliminer un à un les participants qui essayeront de se défiler…
La Critique de Action ou Vérité :
Le titre du film doit mettre la puce à l’oreille. Action ou Vérité étant un jeu habituellement réservé aux adolescents. En toute logique, Action ou Vérité, le film, est aussi clairement destiné aux ados. Mais est-ce que cela suffit à justifier sa nullité crasse ? Pas vraiment non…
Action
Alors on va dire qu’on va essayer de parler comme les jeunes dans un film pour les jeunes, avec des jeunes, mais écrit par des adultes et produit par Jason Blum, un mec qui n’a pas tout le temps le nez creux mais qui finance des projets à la chaîne sans trop regarder à la qualité. Parfois sort un Sinister ou un Get Out, et d’autres fois un truc bien mauvais comme Action ou Vérité. Un film d’horreur avec des hashtags, des lap tops Apple, des iPhone et des filtres Snapchat trop flippants (en fait non pas du tout). Un film qui tente de nous faire avaler qu’il s’adresse aux jeunes en parlant leur langage mais qui en fait, s’avère aussi putassier que torché à la va-vite. Aux commandes, Jeff Wadlow nous avait habitué à mieux (on lui doit Kick-Ass 2). Ici, il est en pilotage automatique et aligne tous les clichés du parfait truc crétin pour gamins amateurs de jump scares en carton, sans même faire semblant d’y croire. C’est navrant.
Vérité
La vérité, vous l’aurez compris, c’est que ce long-métrage est aussi indigent que profondément gonflant dans son impuissance à instaurer la moindre atmosphère un tant soit peu consistante ou le moindre frisson. Une espèce de vilaine photocopie de Destination Finale, aux mises à mort prévisibles. Rien ne vient sauver le film du naufrage. Pas même quelques séquences gore. Et c’est précisément ce qui permettait aux Destination Finale les plus poussifs de ne pas s’avérer totalement inintéressants. Le pire étant que plus l’histoire avance et plus Action ou Vérité se vautre dans une débilité confondante, pas même drôle.
Hors jeu !
Forcément, les acteurs, qui n’ont rien de très passionnant à jouer, ont l’air de s’ennuyer autant que nous. Lucy Hale, de Pretty Little Liars, tente bien d’y croire, elle qui a peut-être vu l’occasion de percer au cinéma après avoir cartonné à la télé, mais elle est bien la seule. Les autres suivent une routine insipide, incarnant des personnages qu’on croirait issus d’autres productions du genre. Le problème est que Action ou Vérité, sous couvert d’une histoire bâtie sur une seule idée hyper bancale, n’est rien d’autre qu’un ersatz de ces petits budgets de feignasses qui jadis, remplissaient les étagères des vidéo-clubs en copiant les grands classiques, sans audace ni flamboyance. On a déjà vu tout ça ailleurs et bien sûr en mieux. Y compris cette fin elle aussi téléphonée et complètement à la ramasse. Pas assez pour être drôle néanmoins et ça, c’est totalement inacceptable.
En Bref…
Un film d’épouvante farci de clichés, laborieux et poussif, qui non content de ne pas exploiter les possibilités de son pitch déjà pas folichon, semble tout faire pour se s’auto-saborder.
@ Gilles Rolland
Crédits photos : Universal Pictures International France