[Critique] AMBULANCE

Titre originel : Ambulance
Rating:
Origine : États-Unis
Réalisateur : Michael Bay
Distribution : Jake Gyllenhaal, Yahya Abdul-Mateen II, Eiza González, Garret Dillahunt, A Martinez, Keir O’Donnell…
Genre : Action/Thriller/Remake
Durée : 2h16
Date de sortie : 23 mars 2022
Le Pitch :
Cam, une ambulancière consciencieuse, est prise en otage par deux frères braqueurs alors qu’elle porte secours à un jeune policier justement blessé par les malfrats. Embarqués dans une ambulance lancée à toute vitesse dans les rues de Los Angeles, les voleurs vont tout faire pour échapper à la police tandis que Cam elle, va tout faire pour sauver la vie de son patient…
La Critique d’Ambulance :
Pas de doute, on est bien chez Michael Bay. Qu’on l’adore ou qu’on le déteste, et Michael Bay est précisément le genre de réalisateur que l’on adore ou qu’on déteste, impossible de nier que le bougre a son style bien à lui. Quelques secondes suffisent pour se sentir comme à la maison. Y compris quand comme ici, il commence les hostilités en filmant deux gosses dans la rue.
Rien n’est jamais immobile chez Bay. La caméra tournoie autour des acteurs, elle ne cesse de remuer, se faufile et semble animée d’une volonté propre. Michael Bay est de retour au cinéma les enfants ! 6 ans après le dernier Transformers en date et un peu plus de 2 ans après 6 Underground son délire chez Netflix, le patron de l’action épileptique et du plan super sec remet le couvert. Non pas à Miami, sa ville fétiche, où il a fait ses débuts avec Bad Boys, mais à Los Angeles !

À tombeau sous couvert
En se payant un remake très libre d’un petit film allemand, armé d’un pitch très simple, Michael Bay annonce la couleur. Ambulance lui permettant de ramener son cinéma à sa forme la plus brute et la plus épurée. Point de gros robots débiles qui pissent de l’essence hors de prix ici mais une ambulance lancée à 150 dans les rues de Los Angeles. Un postulat à la Speed que Michael Bay sublime, ayant profité d’une ville un peu désertée en période de pandémie pour en faire son terrain de jeu. Exclusivement tourné sur place, et non au Canada ou en Europe de l’Est comme souvent aujourd’hui, son film ne prend aucun raccourci et fonce, fonce et fonce, sans jamais freiner. C’est d’ailleurs aussi pour cette raison qu’il est si bon.
Sauvetage armé
Alors dès le début Michael Bay annonce la couleur. Avec sa photographie saturée, ses acteurs burinés et son scénario timbre poste un peu con sur les bords, Ambulance se présente comme le pur délire d’un réalisateur en pleine possession de son art. Comme s’il adressait une nouvelle fois un monumental doigt d’honneur à ses détracteurs, Bay multiplie les plans improbables, rendus possibles grâce à de chouettes drones capables de se faufiler partout, quitte à nous livrer des trucs totalement inattendus. Content de filmer à la maison, il monte au sommet des buildings pour ensuite plonger le long de leurs parois histoire de raser le bitume pour foncer aux côtés de cette ambulance folle conduite par le solide Yahya Abdul-Mateen II, alors que Jake Gyllenhall passe le plus clair de son temps en roue libre, génial dans un registre totalement décomplexé. Une belle équipe complétée par Eiza González, qui, ô surprise, s’impose probablement comme le personnage féminin le plus intéressant de toute l’œuvre de Bay. Après tout, c’est elle la vraie héroïne d’Ambulance et personne d’autre.
Los Angeles 2022
Départ depuis une banlieue résidentielle de Los Angeles, direction les beaux quartiers. Les cambrioleurs arrivent à la banque et rejouent la scène mythique de Heat. Ça explose, un mec en claquettes se fait broyer les jambes et la course-poursuite commence, entre deux vannes. Michael Bay s’auto-cite en faisant un clin d’œil à Rock et à Bad Boys. Incontrôlable le mec. C’est pour ça qu’on l’aime. Il fonce pied au plancher, les flics sont badass, Jake Gyllenhaal joue en fait un bad guy psychopathe et Eiza González bouffe l’écran dès qu’elle apparaît. Au fur et à mesure que l’ambulance progresse, quittant le centre-ville pour s’enfoncer dans les quartiers défavorisés, Bay livre une ode d’amour à L.A., dissertant (si, si) sur la lutte des classes. Ambulance a clairement une dimension politique. Mais ça, pour le voir, il ne faut pas se laisser aveugler par ses préjugés et lâcher-prise.
Avec la finesse d’un rouleau compresseur, Michael Bay fait de son trip d’action décomplexé une charge virulente et livre un show total, où rien ne nous est épargné, pour notre plus grand bonheur. Filmé avec une précision inouïe, souvent très spectaculaire et bien sûr ô combien généreux, Ambulance est également habité, malgré son discours très actuel, de ce souffle typique du cinéma de genre des années 90. À vrai dire, Bay est encore l’un des seuls qui aujourd’hui, fait du cinéma comme à la bonne époque. Sans se prendre pour un autre, en ne respectant que ses propres codes, et en envoyant valser tout le reste, y compris le bon goût parfois. Mais c’est aussi ça qui est cool non ?
En Bref…
Spectaculaire déclinaison de Speed avec une ambulance folle lancée dans les rues d’une ville de Los Angeles transformée en terrain de jeu géant, le dernier Michael Bay est un excellent cru. Un blockbuster fou-furieux, emmené par des bad guys, dont un particulièrement gratiné, irrévérencieux, bruyant, virtuose et cramé.
@ Gilles Rolland

Excellente critique dont je partage complètement l’avis.
Voici ma critique, j’espère qu’elle plaira aussi.
Narration visuel, personnages simple mais bien définis et campés, course poursuite tambours battants et lisible, critique de la police, critique du sort d’anciens militaire, scènes chocs de tueries cauchemardesque, plans hallucinants notamment de drones… Tout ça et bien plus dans ce très bon bay’s movie
Le film commence avec une narration très efficace : des plans de 2 enfants pour lesquels ont sent un lien fort.
Puis une narration visuel éloquente :
-plan sur un livre avec marqué “Afghanistan”
-plan sur une photo militaire
-plan sur des tubes de médicaments au nom d’une femme et tout est dit : le personnage principal et les enjeux sont directement posés de manière sobre et habile.
Ces plans sont en parallèle avec une très bonne conversation téléphonique rappelant les thématiques du 1er film rambo : un vétéran qui a risqué sa vie pour l’armée et son pays mais qui une fois de retour est un prolétaire en bas de l’echelle ne trouvant plus sa place dans la société, en galère d’un travail stable, de reconnaissance et d’argent.
Dans cette conversation nous avons aussi une critique des services téléphonique des assurances et consorts avec lesquels ça devient un enfer de tomber sur une voix humaine et celle-ci ne répond pas du tout aux attentes.
Face aux échecs de la voie réglementaire, cet ancien marine déçu de la société va trouver son riche frère afin de lui demander 231000dollars pour soigner le cancer de sa femme.
Il sait évidemment dans quoi il s’embarque car son frère est devenu riche grâce à de nombreux braquages de banques. Il suit les traces de leur père tout en ayant des méthodes moins radicales.
En quelques minutes nous rentrons dans le vif de l’action et du braquage. Celui-ci est à la base bien préparé mais évidemment part complètement en vrille.
Nous avons rapidement une scène de fusillade qui présente quelques réminiscences de heat mais s’en affranchie énormément dans la mise en scène : dans heat on les voit recharger, se poster derrière des voitures… alors qu’ici le mouvement est perpétuel, ça bouge tout le temps c’est désordonné ce qui donne lieu à une scène de mort drôle et très graphique avec un gars qui se fait rouler dessus par un de ses collègues.
Tous les personnages sont caractérisés et vivants en quelques plans : le mec à claquette (semblants être complètement destesté par Michael bay (comme tous les braqueurs de base d’ailleurs) qui lui donnera une mort cartoon) , le mel gibson, l’infirmière ultra compétente mais au coeur de Pierre qui évolue au fil du film, le frère raffiné mais avec un grain de folie génétique qu’il essai de contenir, le chef flic qui arrive dans une toute petite voiture avec un gros chien…
Les acteurs font très bien leur job, le plus particulier est jake Gyllenhaal qui surjoue mais sans tomber dans la caricature : il est très bon dans ce rôle de mec raffiné, sensible, bien habillé avec du Cachemire (important à retenir) mais qui stress de plus en plus au fur et à mesure que le chaos du braquage s’installe et qui est dans l’obligation de faire appel à des méthodes qu’il n’aime pas car elle le rapproche de celles de son père.
Le film va pied au plancher avec des scènes de drone, de courses poursuite, de cascade vraiment jouissives et visite touristique de L. A.
Evidemment toutes les scènes notamment celles de drones ne sont pas “utiles” et des fois c’est juste m’as-tu vu gratuit mais souvent ça prend au tripe et tape dans le mille du plaisir. je suis la plupart du temps resté scotché à mon siége.
Pour “casser” un peu la course poursuite nous avoir le droit à une scène d’opération à la fois incongru, hilarante et répugnante.
Michael bay ose des moments d’une gravité folle et choquantes tel cette embuscade sur les flics, avec ambulance qui explose faisant des dégâts considérables suivie par une voiture avec Gatling intégrée ne laissant
suggérer que très peu de survivants. Dans les faits nous faisons face à une véritable hécatombe de flics c’est vraiment hallucinant.
Les flics sont énormément critiqués à la fin avec cette scène où ils laissent littéralement mourir les braqueurs à terre. Will ne sera sauvé que grâce à l’infirmière.
un immanquable de Michael bay avec une bonne photographie et une ambiance sonore immersive.
Mon message n’a pas été validé….dommage, je ne comprends vraiment pas pourquoi….merci pour ta critique en tout cas pour laquelle je suis d’accord