[Critique] BIRD BOX

CRITIQUES | 22 décembre 2018 | Aucun commentaire
Bird-Box-poster

Titre original : Bird Box

Rating: ★★★★☆
Origine : États-Unis
Distribution : Sandra Bullock, Trevante Rhodes, Sarah Paulson, John Malkovich, Jacki Weavr, Lil Rel Howery, Rosa Salazar, Machine Gun Kelly, Danielle Macdonald, Parminder Nagra, B.D. Wong, Tom Hollander…
Genre : Épouvante/Fantastique/Adaptation
Date de sortie : 21 décembre 2018 (Netflix)

Le Pitch :
Un peu partout dans le monde les gens se suicident. Le phénomène a débuté en Russie et en Europe et se propage à la vitesse grand V. Rapidement, les survivants comprennent que le seul moyen de ne pas succomber est de garder les yeux fermés, afin d’éviter à la mystérieuse force à l’œuvre de les manipuler jusqu’à les pousser à commettre l’irréparable. Ayant miraculeusement échappé au chaos, Malorie trouve refuge dans une maison en compagnie d’une poignée d’autres personnes. Ensemble ils vont devoir s’organiser…

La Critique de Bird Box :

Ce n’est pas la première fois que la réalisatrice danoise Susanne Bier fait une incursion dans le cinéma américain. Notamment connue pour le film Brothers, dont Jim Sheridan a réalisé un remake, elle a aussi mis en boite Nos souvenirs brûlés et le très moyen Serena, avec Jennifer Lawrence et Bradley Cooper. Aujourd’hui, Susanne Bier revient chez l’Oncle Sam et adapte le roman éponyme de Josh Malerman. L’occasion de faire une incursion dans le fantastique, mais aussi dans l’horreur…

Bird-Box-John-Malkovich

Phénomènes

Le début de Bird Box évoque de pénibles souvenirs de Phénomènes, le film de M. Night Shyamalan avec Zooey Deschanel et Mark Wahlberg. Des gens se suicident, on ne sait pas trop pourquoi et le spectateur de commencer à flipper en se disant que Bird Box va être du même tonneau que le calamiteux trip écolo-horrifique de Shyamalan. Mais non, car Bird Box parvient très rapidement à prendre la tangente, grâce à une histoire certes un poil prévisible mais néanmoins très efficace, où il est question de bestioles invisibles capables de prendre la forme des plus grandes peurs de leurs victimes pour les pousser irrémédiablement à se supprimer dans les secondes qui suivent. Bird Box qui, à l’instar du récent et très efficace Sans un bruit, de John Krasinski, repose sur une idée simple mais assez redoutable. Surtout qu’elle est relativement bien exploitée et sert de base à un scénario valeureux à plus d’un titre car laissant le temps à ses personnages de s’épanouir pour permettre d’amplifier l’empathie que l’on peut ressentir, ainsi qu’une certaine identification. On peut d’ailleurs tout à fait préférer Bird Box à Sans un bruit pour cette simple raison : Bird Box tire pleinement partie de son pitch sans céder à aucun moment à l’outrance, comme Sans un bruit peut le faire à plusieurs moments et notamment à la fin. Cela dit, on peut aussi justement apprécier le côté série B plus marqué du film de Krasinski quand Susanne Bier elle, reste fidèle à une ligne directrice assez intimiste, plus proche de l’épouvante que du fantastique pur et dur avec des bestioles et autres effets-spéciaux élaborés pour au final mieux mettre en évidence des thématiques puissantes.

La chose invisible

Avec ses personnages bien croqués et interprétés par d’excellents acteurs, Bird Box parvient ainsi à mettre en avant une belle tension, croissante, tout en favorisant l’éclosion d’une vraie émotion. Dans le rôle principal, Sandra Bullock se montre parfaitement à la hauteur, forte et vulnérable à la fois, face au solide Trevante Rhodes, ici plus à son aise que dans le récent The Predator. John Malkovich quant à lui, est toujours impeccable, à l’image des autres acteurs qui croisent la route des monstres invisibles qui dehors, rodent sans relâche.
Bird Box sait par ailleurs aussi se montrer immersif. Que ce soit dans sa partie huis-clos ou par la suite. Car ici, les temporalités se mélangent, comme dans le livre. Une narration dont Susanne Bier s’acquitte avec brio, entretenant savamment son suspense pour mieux nous mener vers un dénouement dont la réussite tient aussi à la mise en scène, plus habille qu’elle n’en a l’air et ainsi très efficace.

En Bref…
Sans autre prétention que de respecter son histoire et un cahier des charges bien précis et parfaitement compris, Bird Box s’impose sans mal comme le film d’épouvante de la fin d’année 2018. Un drame teinté d’horreur baigné dans une ambiance post-apocalyptique qui se paye aussi le luxe de disserter avec une grande sensibilité sur la maternité.

@ Gilles Rolland

Bird-Box-Sandra-Bullock-Trevante-Rhodes   Crédits photos : Netflix

Par Gilles Rolland le 22 décembre 2018

Déposer un commentaire

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires