[Critique] CLINICAL

CRITIQUES | 17 janvier 2017 | Aucun commentaire
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Titre original : Clinical

Rating: ★★½☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Alistair Legrand
Distribution : Vinessa Shaw, William Atherton, Kevin Rahm, Aaron Stanford, Wilmer Calderon…
Genre : Thriller/Horreur
Date de sortie : 13 janvier 2017 (Netflix)

Le Pitch :
Une psychiatre tente de se remettre d’une terrible agression qui a bien failli lui coûter la vie. Consultant désormais à domicile, elle reçoit un patient défiguré dont l’histoire fait écho à la sienne. Commencent alors à se produire des phénomènes plutôt étranges…

La Critique de Clinical :

Réalisateur du récent The Diabolical, dans lequel Ali Larter se débattait avec des apparitions aussi étranges qu’agressives, Alistair Legrand revient avec Clinical. Un film d’horreur psychologique produit par Netflix, que l’on peut ranger dans la catégorie « à twist », qui permet en outre de retrouver Vinessa Shaw, une actrice vue et appréciée dans l’excellent Two Lovers, de James Gray…

clinical-Vinessa-Shaw-Kevin-Rahm

Consultation à domicile

Clinical parvient dès les premières minutes à instaurer une ambiance feutrée plutôt efficace. Vinessa Shaw ayant en plus la présence et le talent nécessaires pour rapidement donner corps à son personnage, et donc à ses peurs.
Pour autant, on sait tout aussi vite que le film ne va pas non plus venir concurrencer les cadors du genre. Mais au fond, cela ne semble pas être son objectif non plus. On est ici en face d’un pur DTV. Une œuvre modeste, qui confine parfois à l’anecdotique, mais qui va jusqu’au bout de son postulat sans jamais se départir d’une bonne volonté de tous les instants.
La photographie lui donnant des airs de téléfilm mais ce n’est pas très grave car l’histoire, aussi simple et un peu prévisible soit-elle, reste assez solide pour favoriser la naissance d’une tension qui tient relativement bon.
Finalement, Alistair Legrand emprunte un peu à droite et à gauche et arrive, sans originalité certes mais quand même, à donner à son script un certain élan. Sans coller une frousse de tous les diables, Clinical parvient à surprendre à quelques reprises, notamment dans ses accès gore. Dommage qu’il s’y repose d’ailleurs un peu trop, comme le prouve le dernier plan notamment, loin d’offrir une conclusion convaincante au récit.

Psychologie inversée

Seule ou presque à tenir la baraque tout du long, Vinessa Shaw est sans conteste celle qui arrive à donner du corps à Clinical. Ou tout du moins de la personnalité. Trop rare au cinéma alors qu’elle est toujours irréprochable, l’actrice prend la chose à cœur et retranscrit avec une belle sincérité les émotions et les doutes qui traversent son personnage. Quand le scénario se lâche un peu et cède à l’appel facile du twist un peu tiré par les cheveux, c’est encore elle qui soutient toute la baraque. Les autres acteurs ne déméritent pas (on retrouve notamment William Atherton, un second couteau incontournable du cinéma des années 80, vu notamment les deux premiers Die Hard ou S.O.S. Fantômes, et Kevin Rahm, le Lee de Desperate Housewives), mais c’est bien Vinessa Shaw qui a la plus belle partition du lot. Partition qu’elle s’échine à faire vivre. Heureusement d’ailleurs car le fameux retournement de situation n’a rien de vraiment exceptionnel et s’inscrit dans une tradition totalement éculée.

En Bref…
Vous l’avez compris, Clininal n’a rien d’exceptionnel. Pour autant, les séquences gores, la belle composition de Vinessa Shaw, et la bonne volonté du scénario, prévisible mais qui évite d’en faire des caisses, lui permettent de s’élever un peu au-dessus de la masse. De plus, le rythme étant lui aussi assez soutenu, malgré quelques plages un peu mollassonnes, on ne s’ennuie pas.

@ Gilles Rolland

Clinical-Vinessa-Shaw  Crédits photos : Netflix France

Par Gilles Rolland le 17 janvier 2017

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