[Critique] DARK SKIES

CRITIQUES | 26 juin 2013 | Aucun commentaire

Titre original : Dark Skies

Rating: ★★★☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Scott Charles Stewart
Distribution : Keri Russell, Josh Hamilton, Dakota Goyo, Kadan Rockett, J.K. Simmons, L.J. Benet, Rich Hutchman, Myndy Crist…
Genre : Fantastique/Épouvante
Date de sortie : 26 juin 2013

Le Pitch :
Autrefois paisible, la famille Barrett doit se rendre à l’évidence le jour où d’étranges phénomènes se produisent dans sa maison : quelqu’un, ou quelque chose, semble s’introduire chez eux chaque nuit. Une entité qui semble d’ailleurs en vouloir tout particulièrement au plus jeune fils, auquel elle rend visite régulièrement. Éliminant au fil des jours les hypothèses les plus plausibles, les Barrett doivent bientôt accepter le fait qu’ils ont été choisis par une espèce venue d’ailleurs…

La Critique :
En ce moment, les accroches du style « par les producteurs de Paranormal Activity et d’Insidious », se multiplient. Forcement, les mecs, persuadés de tenir une recette béton, n’y vont pas de mains mortes et produisent au taquet de films d’épouvante à la qualité relative. La bonne nouvelle, c’est que Dark Skies fait plutôt partie des bons. Basé sur une mise en scène dite « classique » et non sur les méthodes du found footage, le film de Scott Charles Stewart, connu pour avoir commis Priest et Legion, se calque sur le modèle d’Insidious sans pour autant arriver à faire au moins aussi bien. Non pas que l’on ne trouve pas de bonnes idées dans Dark Skies, mais disons que l’effet de surprise n’y est plus et que non, rien ne change particulièrement, même si ici, ce ne sont pas des fantômes qui harcèlent la gentille famille yankee, mais bien des aliens.

Néanmoins beaucoup mieux que le navet Phénomènes Paranormaux, qui raconte peu ou proue la même histoire, Dark Skies se base sur les enlèvements extraterrestres pour tisser sa propre toile de fond avec une fainéantise flagrante. Comme dans Insidious (et donc dans Poltergeist), c’est le plus jeune fils de la famille qui est concerné par la chose. Ce dernier reçoit la visite d’un bonhomme, la nuit, auquel il parle, tandis que dans la baraque des trucs bizarres se produisent. On se croirait aussi un peu dans le récent Mama et non, définitivement, Dark Skies n’est pas original.
Pour autant, sans aller chercher midi à quatorze heures, et si on est un tant soit peu séduit par ce genre de récit fantastiques riches en sursauts plus ou moins préfabriqués, il est facile de se laisser avoir.

Scott Charles Stewart signe mine de rien son meilleur film (pas bien difficile vu les précédents) car au moins, il n’en fait pas des caisses. Il s’en tient au cahier des charges qui a fait ses preuves par le passé et se pose en artisan honnête d’une peur souvent efficace. Basé sur la suggestion, son long-métrage distille une tension croissante, aux révélations parfois éventées, et se termine en apothéose sur un twist prévisible mais lui aussi plutôt sympa.
Tourné vers les étoiles, Dark Skies bénéficie en outre d’un casting plutôt inspiré. La trop rare Keri Russell est très convaincante en mère courage et Josh Hamilton se montre lui aussi assez consistant pour encourager une certaine empathie. Idem pour les mioches et pour J.K. Simmons, parfait en vétéran du paranormal qui a toutes les réponses sans avoir de solution (un archétype du genre).

Il est aussi un peu difficile de ne pas souligner le comique de situation involontaire de certaines séquences, comme quand Keri Russell se tape la tronche contre une baie vitrée. Ce genre de truc, mine de rien, et bien ça vous casse un peu l’ambiance. Sans le vouloir, en cherchant à innover alors que le pitch le condamne presque à l’avance à sonner comme un écho de films plus réussis, Dark Skies s’avère un poil bancal. Mais le rythme est bon, les acteurs aussi et encore une fois, si on est attiré par les récits comme celui-là, le changement d’agresseur fait son petit effet.
Dark Skies réserve de bons moments. Tranquillement, il évoque aussi les belles heures de la série télé culte X-Files. Ici, pas de Scully, ni de Mulder. Pas de machination gouvernementale non plus. La tension évolue en vase clos. Le talent des acteurs aide à l’identification et les aliens, furtifs, font le job, en bons kidnappeurs de l’espace qu’ils sont. Du lourd, certainement pas, mais une bonne série B honnête.

@ Gilles Rolland

dark-skies-photoCrédits photos : Wild Bunch Distribution

Par Gilles Rolland le 26 juin 2013

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