[CRITIQUE] DAY SHIFT
Titre original : Day Shift
Rating: 
Origine : États-Unis
Réalisateur : J.J. Perry
Distribution : Jamie Foxx, Dave Franco, Natasha Liu Bordizzo, Meagan Good, Karla Souza, Snoop Dogg, Peter Stormare, Eric Lange, Steve Howey…
Genre : Horreur/Épouvante/Comédie
Durée : 1h54
Date de sortie : 12 août 2022 (Netflix)
Le Pitch :
Pour sa femme et sa fille, Bud Jablonski nettoie des piscines dans la San Fernando Valley. En réalité, Bud extermine les vampires infiltrés parmi les hommes…
La Critique de Day Shift :
Premier film du cascadeur J.J. Perry, Day Shift surfe sur la vague fatiguée des vampires et met en scène un type badass qui gagne sa vie en tuant des goules pour revendre leurs dents. Pour l’originalité on repassera mais au fond, ce n’est pas vraiment important tant le scénario ne prétend jamais réinventer l’eau tiède, préférant se concentrer sur l’action. Alors, Day Shift, qu’est-ce que ça vaut ?
Jamie contre les vampires
Day Shift commence sous les meilleurs auspices avec une scène de baston très réjouissante, aussi bien mise en scène que brutale. Le ton est donné et la bonne nouvelle, c’est que jamais le film ne retombe vraiment. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas dénué de défauts pour autant. Mais nous y reviendrons.
Baignée par le soleil de Californie, porté par un personnage simple, voire caricatural, mais incarné par un Jamie Foxx investi, Day Shift se résume donc à une succession d’exécutions badass. L’histoire ? Elle est aussi très basique et s’impose tout autant comme une sorte de remise à jour de Buffy contre les Vampires que comme une énième déclinaison du buddy movie plus classique tu meurs. Car oui, à un moment donné, Bud, le chasseur de vampires à qui on ne l’a fait pas, doit collaborer avec un mec trouillard joué par Dave Franco. Ah oui, sans oublier Snoop Dog, qui campe un vieux de la vieille adepte des cigarillos et des sulfateuses. Des protagonistes qui nourrissent l’aspect cool du long-métrage et qui au fond, contribuent à maintenir notre attention au beau fixe tout du long, envers et contre un scénario qui malgré tout, s’étire un peu trop en longueur.
California Vampires
Comme Chad Stahelski avant lui, qui ici officie en sa qualité de producteur (et qui a bossé sur Buffy), J.J. Perry fait ses débuts à la mise en scène en se concentrant sur l’action, mettant ainsi très justement à profit son savoir-faire de cascadeur. Une fois que l’on a compris que Day Shift n’a pas pour autre vocation que de distraire avec des bastons et du sang, difficile d’être déçu. En effet, ce que Day Shift fait, il le fait bien et jamais il n’entend révolutionner quoi que ce soit. Y compris du côté de la mythologie des vampires qui cadrent plus ou moins avec ceux que nous avons vu jusque ici : il craignent l’ail, n’ont pas de reflet, etc. Et si certaines nouveautés sont tentées, comme cette lotion qui permet aux créatures de supporter le soleil, le script ne prend pas vraiment la peine de les développer.
Plutôt bourrin, parfois drôle et sans cesse divertissant, Day Shift est donc plutôt une bonne surprise. Correctement réalisé, lisible et sauvage, il pêche bien sûr par un excès de sang numérique et autres chorégraphies câblées, mais limite les dégâts grâce à une efficacité sans cesse nourrie par une histoire qui va du point A au point B sans prendre de raccourcis ni effectuer de détour.
En Bref…
Film de vampire bourrin et léger, Day Shift ne réinvente rien mais propose un spectacle divertissant et brutal. Plutôt efficace, ponctué d’affrontements réjouissants et porté par un Jamie Foxx en pleine forme, il s’impose bel et bien comme une sympathique série B qui va au bout de ses ambitions.
@ Gilles Rolland
