[Critique] EL SANTOS VS LA TETONA MENDOZA
L’Étrange Festival 2013
Titre original : El santos VS la tetona Mendoza
Rating:
Origine : Mexique
Réalisateurs : Alejandro Lozano, Andrés Couturier
Distribution voix : en V.O. : Daniel Giménez Cacho, Regina Orozco, Irene Azuela…
Genre : Animation/Drame/Adaptation
Date de sortie : indéterminée
Le Pitch :
Laminé par sa rupture avec la Tétona Mendoza, El Santos s’oublie dans les méandres de la ganja et décide de venir en aide aux zombies de Sahuayo, qu’il finira par essayer de détruire quand il n’en aura plus besoin. Mais ces derniers sont plus résistants qu’El Santo ne le croyait…
La Critique :
Inspiré de la bande-dessinée éponyme mexicaine El Santos Vs la Tetona est un film d’animation potache et subversif n’hésitant pas à taper dans le graveleux, le gore, le politiquement incorrect et bien entendu, le scatologique didactique.
Violente et corrosive critique du système mexicain, El Santos Vs la Tetona Mendoza s’attaque tout aussi bien à la condition féminine en Amérique Latine qu’à la corruption des gouvernements, la surpopulation mondiale, l’abus des drogues dites douces… La liste est loin d’être exhaustive.
On ne pourra certainement pas reprocher au film son manque de « bollocks » tant rien ne semble lui faire peur.
En choisissant de placarder le héros national mexicain El Santos, le film se met dés le départ dans une position provocatrice, celle-ci étant renforcée par un scenario où le catcheur en prend plein la tronche, et ce à tout les niveaux.
Disons-le tout net, El Santos est ici dépeint comme un sombre crétin doublé d’un incapable.
Idole du peuple depuis des décennies (le catcheur masqué est en effet considéré là-bas comme une sorte de Superman croisé avec Sainte Jeanne d’Arc) El Santos est un camé accro à la Marie-Jeanne aussi stupide qu’il en a l’air et surtout doué pour prendre des mauvaises décisions. Sa bêtise sera le fil conducteur de toute l’histoire.
Assez particulier au niveau du dessin, El Santos Vs… a quelque chose de cradingue dans son graphisme qui fait qu’on le rapproche plus aisément de Fritz The Cat que de South Park (l’influence est pourtant manifeste à plusieurs moments). Le principal problème de ce film, c’est que ses blagues ne sont vraiment pas neuves et que les situations rocambolesques qui le composent sont pour la plupart émoussées. Les trips zombie, fumette et et gros caca ont quand même du plomb dans l’aile et si plusieurs gags arrivent à être amusants, il n’y en a qu’une petite poignée qui arrivent à être originaux.
Du coup, même si la subversion donne du piment au film, elle manque à plusieurs moments de matière pour vraiment lui donner du corps. Un bon divertissement qui marque par ses thématiques audacieuses, mais qui déçoit un peu dans la façon de les traiter.
@ Pamalach