[CRITIQUE] FAST & FURIOUS X
Titre original : Fast X
Rating: 
Origine : États-Unis
Réalisateur : Louis Leterrier
Distribution : Vin Diesel, Jason Statham, Michelle Rodriguez, Jason Momoa, Tyrese Gibson, Brie Larson, Ludacris, Leo Abelo Perry, Jordana Brewster, Nathalie Emmanuel, Sung Kang, Scott Eastwood, Daniela Melchior, Alan Ritchson, Helen Miren, John Cena, Charlize Theron…
Genre : Action/Suite/Saga
Durée : 2h21
Date de Sortie : 17 mai 2023
Le Pitch :
Coulant des jours heureux avec sa famille, Dom Toretto voit surgir un nouvel ennemi en la personne de Dante Reyes, le fils de l’homme qu’il a autrefois détroussé. Alors que ses proches courent un grand danger, Dom doit se résoudre à passer une nouvelle fois derrière le volant…
La Critique de Fast & Furious X :
La bande-annonce de Fast & Furious X m’a emballé plus que de raison. Le jour de la sortie, le simple fait de me dire que j’allais, le soir venu, découvrir le nouveau volet de la saga m’a évoqué des sentiments que j’éprouvais enfant quand j’allais au cinéma. Pas très raisonnable tout ça non ? Je reviens rapidement au trailer. Pourquoi une réplique comme « tu as fait une erreur. Tu m’as laissé ma voiture » lancée par Vin Diesel à l’adresse de Jason Momoa, m’a presque filé la chair de poule ? Pourquoi ??? Je n’aime pas particulièrement les voitures, je déteste le tuning et les premiers Fast & Furious m’ont collé de l’urticaire.
De gros bourrins qui font des barbecues avant d’aller braquer des caisses, non merci. J’ai longtemps vu Fast & Furious premier du nom comme une déclinaison « beau-frère » de Point Break. Un flic infiltré, un voleur au grand cœur, bla bla bla. Mais le 5 a tout changé. Dès que Fast & Furious a laissé tomber le tuning pour donner dans l’action XXL, j’ai changé d’avis et aujourd’hui, j’attends avec impatience la sortie de chaque nouvel épisode. Moi le type fan de David Lynch, qui s’est jeté sur le DVD de Johnny s’en va en guerre à sa sortie, qui regarde les films en V.O. et qui a largement fréquenté les salles art et essai.
La famille est de retour
J’ai donc pris mon billet pour Fast & Furious X. En IMAX s’il vous plaît. Autant en prendre plein les yeux, même si cela implique de payer un supplément de 8 € pour le voir en IMAX donc, mais aussi en 3D. Alors que dans Fast X, la 3D est toute pourrie. Mais c’est pas grave. Il fallait que je le regarde dans les meilleures conditions possibles.
Le film débute donc par une sorte de flash-back dans lequel on retrouve Dom et Brian en train de voler le coffre d’un caïd à Rio de Janeiro. Extraite du cinquième volet, cette scène est agrémentée de plans dans lesquels Jason Momoa nous est présenté. Il joue ici le fils de Joaquin de Almeida, le grand méchant de Fast Five. On apprend alors que pendant la course-poursuite qui a coûté la vie au personnage de Joaquim de Almeida, celui de Momoa a failli y rester et que depuis, il fomente sa vengeance.
Retour dans le présent. Charlize Theron, qui campe une experte en cyber-criminalité, se pointe chez Dom au volant d’une DeLorean dernier modèle. Vient-elle du futur pour prévenir Dom et Letty qu’une nouvelle menace pèse sur leur famille ? Non, elle vient juste de chez elle.
Pleine de bleus, elle se prend un ronflon par Dom qui allait justement passer à table avec sa bourgeoise vu que le gamin s’était enfin endormi. Bref, Charlize explique tout à Toretto qui décide de bander ses muscles malgré ses 55 balais. Dom qui venait tout juste d’organiser un énième barbecue avec ses amis et sa grand-mère, qui inexplicablement, n’a pas l’air si veille alors qu’elle doit logiquement avoir 127 ans.
À Rome, fais comme les Romains
Et puis l’intrigue se téléporte à Rome où le vilain joué par Jason Momoa s’amuse à faire rouler une bombe dans les rues de la cité, détruisant au passage des monuments hyper vieux, aux abords du Colisée et du Forum Romain. Dom intervient, c’est le bordel et le Vatican est presque détruit. Mais Toretto évite le pire parce qu’il se trimballe depuis longtemps avec une croix en argent au cou et ne pouvait vraiment pas laisser le pape se faire exploser par un méchant sans foi ni loi joué par Aquaman. Bon, je ne vais pas tout vous raconter non plus. Je tiens tout de même à insister sur un point : cette introduction romaine fait partie des plus réussies de la saga. Et Momoa, jubilatoire du début à la fin, est probablement LE meilleur méchant de la franchise, juste derrière celui de Jason Statham qui entre temps, est devenu gentil. Pour le reste, Fast X fait les choses en grand, à tous les niveaux.
Plus vite, plus fou, plus fort
On est d’accord, Fast & Furious, ça fait un moment que c’est devenu bien débile. Mais débile dans le bon sens. Dom Toretto, c’est un peu le James Bond de la génération Auto-Moto. La tête rasée, les épaules rentrées vers l’avant, il avance bille en tête, dans un mépris absolu du second degré. Il laisse ça aux comiques de la saga, dont le relativement insupportable (mais ici supportable) Tyrese Gibson. Le Vin qui a une nouvelle fois fait jouer ses relations pour réunir un casting super impressionnant, avec Aquaman, Captain Marvel, Reacher, et toutes les autres stars des précédents films.
Plus vite, plus fou, plus fort
Dans Fast and Furious où les surprises sont aussi nombreuses, avec des personnages vivants qu’on croyait disparus et des personnages morts qui en fait, ne l’étaient pas vraiment. Je vous laisse le plaisir de savourer tout ça. La tête dans le volant, Vin Diesel donne le ton, nous gratifie de belles leçons de vie et de métaphores sur l’existence et les bagnoles, et balade sa carcasse vieillissante dans les rues de quelques-unes des plus belles villes du monde. Louis Letterier le réalisateur Français embauché pour rependre le flambeau après le départ de Justin Lin, a lui aussi vite pris le pli. Sa mise en scène est lisible et percutante. Que ce soit quand il filme Dom en train de dévaler un barrage dans sa Charger ou quand il shoote une nouvelle course en pleine rue, où le dressing code des filles n’implique pas beaucoup de tissu. Les codes justement, sont respectés et c’est le principal. Après tout, on n’est pas devant dans Vacances Romaines et Diesel n’est pas Gregory Peck (ce qu’Helen Mirren ne manque pas de souligner, au cas où personne n’aurait remarqué la différence).
L’amour au-delà de la raison
Alors pourquoi Fast & Furious X est-il l’un des meilleurs films de la saga ? Parce qu’il est spectaculaire, que son méchant est génial (« meilleur est le méchant, meilleur est le film » disait Alfred Hitchcock) et qu’il comporte de vrais enjeux. Il est aussi débile mais dans le bon sens (j’insiste). Le truc qui fait cependant la différence avec le précédent, c’est qu’il se démarque aussi par un certain sens de la mesure. Ne serait-ce que sur un point : ici, personne ne va dans l’espace au volant d’une bagnole tout naze équipée de fusées. Oui les personnages défient la gravité, oui John Cerna saute d’un avion à bord d’un planeur high-tech et conduit une bagnole qui lance des roquettes et oui il y a un sous-marin avec un bombe à l’intérieur (mais pas la bombe que vous pensez) mais au fond, selon les codes de la franchise, ce dixième épisode reste plutôt équilibré. L’humour est également moins présent. Fast X fronce les sourcils et joue la carte de la sobriété, sans pour autant renier son ADN.
C’est donc pour ça que j’ai mis 4 étoiles. Ce ne sont pas les mêmes 4 étoiles que je pourrais mettre à un Rambo 2 et bien sûr, Fast X n’a pas la puissance d’un True Lies ou d’un Commando, mais dans son style, il fait les choses en grand. Il nous en donne pour notre argent et ne prétend à rien d’autres= que de faire plaisir aux fans. À la famille Fast and Furious ! Cette famille d’aficionados dont, bien malgré moi, je fais partie, alors que je n’ai jamais rabaissé ma voiture et jamais au grand jamais j’équiperais cette dernière d’un becquet. Reste que j’aime voir Vin Diesel et ses copains se foutre sur le coin de la tronche au fil d’une histoire improbable où tous les potards sont poussés dans le rouge. J’aime l’inventivité des cascades, leur exécution, les trucs débiles qui me font marrer, les morts qui reviennent à la vie, l’assurance et le premier degré de Diesel, son sourire de benêt et le défilé de stars. J’aime aussi la Corona et les barbecues d’ailleurs…
En Bref…
On pourra dire tout ce qu’on voudra sur ce dixième épisode : débile, crétin, décousu, excessif… Reste qu’il s’agit de l’un des meilleurs de la saga. Un film emmené par un vrai bon méchant (merci Jason Momoa), qui fait les choses en grand, en se montrant aussi généreux que divertissant. Un tour du monde pied au plancher, qui exploite parfaitement les codes de la saga pour au final dessiner sa conclusion avec une grandiloquence doublée d’un jusqu’au-boutisme presque fascinant.
@ Gilles Rolland
je ne sais pas si le film me plaira mais la critique est absolument jubilatoire, on sent que vous avez pris plaisir a le voir
ps:j’adore vos commentaires,vraiment.
Merci beaucoup pour votre commentaire 🙂 !