[CRITIQUE] GLASS ONION

CRITIQUES | 28 décembre 2022 | Aucun commentaire
Glass onion poster

Titre original : Glass Onion : A Knives Out Mystery

Rating: ★★★★☆

Origine : États-Unis

Réalisateur : Rian Johnson

Distribution : Daniel Craig, Edward Norton, Janelle Monáe, Kathryn Hahn, Leslie Odom Jr, Jessica Henwick, Dave Bautista, Madelyn Cline, Ethan Hawke, Hugh Grant…

Genre : Thriller

Durée : 2h19

Date de sortie : 23 décembre 2022 (Netflix)

Le Pitch :

En pleine pandémie de Covid-19, cinq individus sont conviés chez leur riche ami, sur une île grecque, afin de participer à une murder party. Un événement auquel est également invité Benoit Blanc, le plus grand détective du monde…

La Critique de Glass Onion :

Et de deux pour Benoit Blanc, le détective privé inventé par Rian Johnson à l’occasion du film À couteaux tirés. Le réalisateur profitant de cette suite pour toujours s’éloigner un peu plus de la saga Star Wars, en imaginant un nouveau mystère insondable en plein pandémie de coronavirus. Un film produit et distribué par Netflix qui signe ainsi le hold-up de cette fin d’année 2022.

Mamma Mia mystery

Sur une île grecque isolée du reste du monde, alors que le virus du Covid-19 terrorise tout le monde, un groupe d’amis se livre à un jeu grandeur nature. Une murder party dans laquelle Benoit Blanc, le détective privé de À couteaux tirés, va mettre son grain de sel. Retour aux enquêtes tortueuses pour Daniel Craig. En plein possession de son art, l’ex-James Bond s’en donne une nouvelle fois grâce à un scénario écrit par Rian Johnson. Scénario qui tranche avec l’ambiance feutrée de À couteaux tirés pour se laisser inonder par le soleil de la Grèce, au cœur d’un domaine high tech symbolisant la richesse et la puissance du personnage joué par Edward Norton. Un jeu de massacre encore une fois jubilatoire qui prouve plus que jamais que Rian Johnson est vraiment à sa place quand il peut se focaliser à loisir sur ses personnages, auxquels il n’épargne rien.

Glass Onion Edward Norton

Anti-Cluedo au soleil

Toujours portée par l’excellent personnage de Benoit Blanc, une sorte de déclinaison de Sherlock Holmes et de la Jessica Fletcher de la série Arabesque, cette suite ne cherche pas à tout prix à se démarquer de son prédécesseur mais, ô miracle, y parvient néanmoins. Car si la dynamique reste plus ou moins la même, avec un mystère bien complexe à résoudre, le cadre change, ainsi que le casting. Rian Johnson s’amusant avec toujours plus de malice à tirer à boulets rouges sur les puissants et les nantis avec cette fois-ci en ligne de mire un géant de la tech qu’on serait tenté de rapprocher d’Elon Musk ou Jeff Bezos. De quoi faire de Glass Onion, comme pour À couteaux tirés, autre chose qu’un « simple » polar où le but ultime est de démasquer le coupable d’un meurtre.

Élémentaire mon cher Benoit

Avec son flegme naturel et sa propension à passer de la comédie presque burlesque à la gravité, Daniel Craig prouve que le costume de Benoit Blanc lui va décidément à merveille. En pleine forme, entouré par un casting encore une fois impressionnant, notamment épaulé par une Janelle Monáe très solide et par un Edward Norton très en forme lui aussi, Daniel Craig donne la tonalité de cette nouvelle enquête doublée d’une réflexion sur la nouvelle bourgeoisie obsédée par elle-même et prête à tous les sacrifices pour continuer à s’élever au-dessus des masses.

Tour à tour franchement drôle, remarquablement rythmé, Glass Onion est donc aussi malin que divertissant. À l’instar du premier volet, où aucun personnage n’était vraiment innocent et où tout le monde, Benoit Blanc excepté, a quelques casseroles à cacher, Glass Onion sait brouiller les pistes mais sans en faire des caisses. Et c’est finalement car il ne cherche pas à nous impressionner à tout prix par sa complexité que le film est vraiment réussi. Un film qui brille à bien des niveaux, aux plusieurs niveaux de lecture, en forme d’authentique régal.

En Bref…

Aussi réussi que son prédécesseur, Glass Onion est un régal de tous les instants. Un film malin et audacieux, plus profond qu’il en a l’air, parfaitement rythmé et écrit, qui bénéficie en outre du charisme de ses acteurs qui ensemble, forment une équipe pour laquelle il est facile de se passionner.

@ Gilles Rolland

Glass Onion
Crédits photos : Netflix
Par Gilles Rolland le 28 décembre 2022

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