[Critique] HIT AND RUN

CRITIQUES | 30 août 2012 | Aucun commentaire

Titre original : Hit and Run

Rating: ★★½☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateurs : Dax Shepard et David Palmer
Distribution : Dax Shepard, Kristen Bell, Bradley Cooper, Tom Arnold, Kristin Chenoweth, Michael Rosenbaum, Jess Rowland, Carly Hatter, Beau Bridges, Jason Bateman, David Koechner, Joy Bryant, John Duff…
Genre : Comédie/Action/Road Movie
Date de sortie : 29 août 2012

Le Pitch :
Charlie, un ancien malfrat bénéficiant du programme de protection des témoins, décide de braver l’interdiction qu’implique sa nouvelle identité, en aidant Annie, sa fiancée, à se rendre à Los Angeles pour un entretien d’embauche. Peu de temps après son départ, le couple est pris en chasse par les anciens complices de Charlie et par d’autres individus aux motivations diverses…

La Critique :
« Une virée hilarante » affirme l’affiche de Hit and Run ! Une affirmation qui s’avère à moitié vraie. Hit and Run est bien une virée, mais non, il ne s’agit pas d’une virée hilarante. Ainsi, il aurait été plus juste de notifier : « Une virée amusante ». Car c’est certainement l’adjectif qui décrit le mieux ce long-métrage qui, par miracle, est passé par la case cinéma, au lieu d’atterrir directement dans les bacs vidéo, alors que tant d’autres œuvres beaucoup plus intéressantes n’y ont pas droit.
Quoi qu’il en soit, Hit and Run sort au cinéma, grand bien lui fasse. Mais pour le spectateur qu’en est-il ?
Autant dire que le film du duo Dax Shepard, qui est aussi le rôle principal, et de David Palmer, ne tient pas toutes ses promesses. Il s’agit même d’un exemple assez typique de ce que le cinéma semi-indépendant ricain peut offrir à longueur d’année. Et par cinéma semi-indépendant, comprendre, le cinéma qui n’est pas indépendant par choix, mais plutôt à cause d’un budget maigrelet. À savoir un cocktail un peu insipide mais pas forcement désagréable d’action sage, de comédie et de romance, arrosé d’un soupçon de policier. En soi, une histoire faussement rocambolesque, car en réalité très simple, où tout un tas de personnages voulus farfelus se croisent et s’entrecroisent.

Dax Shepard qui, soit dit en passant est un peu le sosie de Chad Kroeger, le débonnaire chanteur et leader du groupe Nickelback, affirme avoir écrit le scénario de son film en très peu de temps. À la vision de Hit and Run, aucun mal à le croire. Hit and Run ne s’encombre pas d’une quelconque originalité et s’efforce de raconter son histoire avec sincérité. Alors oui, le film est honnête, mais c’est bien tout. Le comble est qu’il ne s’y passe pas grand chose. Alors que le titre et l’affiche annoncent des courses poursuites en voitures vintage, de l’action, du rire et une tonalité un poil grindhouse, la réalité est tout autre. Les poursuites automobiles sont plates et rares, les sourires polis remplacent les rires et l’action n’est que prétexte à marquer les transitions molles du genou d’un script qui l’est tout autant.

Finalement, ce qui sauve vraiment Hit and Run de la panne sèche, c’est son casting. Dax Shepard a beau être sympathique, il n’en demeure pas moins fadasse. Ce sont surtout la trop rare et toujours pétillante Kristen Bell, le beau gosse, ici assez jubilatoire, Bradley Cooper, ou bien le truculent et à la ramasse Tom Arnold (dont la carrière stagne salement depuis True Lies de James Cameron) qui fait ce qu’il sait faire de mieux, à savoir le débile de service, qui repoussent de justesse l’envie de plonger dans un profond sommeil. Ce joli monde n’arrête pas de bouger dans tous les sens, au fil d’un récit qui s’enlise, mais qui vaille que vaille poursuit sa route jusqu’à son dénouement cousu de fil blanc, gentillet et convenu.

Porté par la volonté d’un acteur/réalisateur d’offrir un divertissement drôle et nerveux, Hit and Run a donc de grandes chances de passer complètement inaperçu. Notamment quand on fait le rapprochement avec True Romance, auquel Hit and Run se réfère discrètement (mais pas tant que ça non plus) à plusieurs reprises.
Pour résumer, ce n’est pas un bon gros navet que l’on se plait à détester, mais un produit, tout à fait passable, qui fait l’affaire quand il n’y a rien de mieux à la télé et que le temps est maussade. Les mecs apprécieront le joli sourire (et le reste) de Kristen Bell et les filles celui de Bradley Cooper, jamais à court d’idée quand il s’agit de dynamiter son image de nouvel étalon d’Hollywood. On a vu pire.

@ Gilles Rolland

Crédits photos : Primate Pictures

Par Gilles Rolland le 30 août 2012

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